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De Rush à Dream Theater : 10 albums pour découvrir le metal progressif

20 février 2025
Par Mathieu M.
De Rush à Dream Theater : 10 albums pour découvrir le metal progressif

Depuis les années 70-80, la fièvre progressive a gagné le hard rock, puis le metal. Morceaux de bravoure, virtuosité instrumentale et albums concept narratifs sont autant d’éléments du metal progressif, genre ô combien lyrique. Pour célébrer la sortie du nouvel album de Dream Theater, focus sur dix chefs-d’œuvre du genre.

Rush – A Farewell to Kings (1976)

Au début des années 1970, deux genres musicaux originaires d’Angleterre dominent le rock : le hard rock, d’un côté, pousse à son paroxysme l’électrification du blues rock et fait de Led Zeppelin ses maîtres, tandis que Yes, Genesis et autres King Crimson inventent le rock progressif, un genre qui évite le format chanson pour proposer à l’auditeur des morceaux longs, des suites instrumentales et des albums à thème (les fameux concept albums).

Si l’idée de fusionner ces deux courants n’est pas nouvelle – Deep Purple fait baigner son hard rock dans des structures musicales progressives héritées de la musique classique – c’est avec Rush que le véritable mélange opère. Ce trio canadien mixe, sur des disques comme A Farewell to Kings, les riffs tranchants du hard et l’écriture prog, avec ses changements de rythme et son exécution instrumentale virtuose. Si l’on ne peut, en 1976, parler véritablement de metal progressif à son propos, le groupe deviendra dans les années suivantes l’une des références communes des ténors du genre, de Dream Theater à Porcupine Tree.

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Iron Maiden – Seventh Son of a Seventh Son (1988)

Le sacre du heavy metal – ce hard rock plus extrême, moins inspiré du blues – au début des années 1980 doit beaucoup à Iron Maiden. Les Anglais emmenés par le bassiste Steve Harris, excellent dans une formule bien connue, avec des riffs homériques, une rythmique rapide et des guitares harmonisées à la tierce. En 1988, ils rejoignent les rangs du metal progressif, en liant les différents morceaux du disque Seventh Son of a Seventh Son autour d’un thème commun. Inspiré de l’occultisme et de la fantasy, ce concept album brille notamment par ses paroles narratives, l’un des ingrédients phares du metal prog.

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Dream Theater – Images and Words (1992)

Il est des chansons qui changent l’histoire de la musique. Pull Me Under, diffusée au début des années 1990 sur MTV (dans une version écourtée) est de celles-ci. Le grand public, pour la première fois, y entendait le mélange metal prog pratiqué par Dream Theater. Solos en tapping, nappe de synthé lyrique, déconstruction des schémas habituels du rock et virtuosité des instrumentistes (notamment John Petrucci à la guitare et Mike Portnoy à la batterie) conféraient au titre des allures d’introduction à tout un univers musical alors plus ou moins inédit.

Très souvent imité, jamais égalé, l’album dont était tiré Pull Me Under, Image and Words, a fait connaître un nouveau vocabulaire aux musiques extrêmes. Capable de réaliser des fresques musicales passant allègrement la dizaine de minutes, de jouer des concept albums in extenso en live et de passer d’un riff gras et tranchant à une séquence de pur heavy mélodique, Dream Theater représente depuis cette époque le mètre étalon du metal prog, dont on peut entendre l’évolution aujourd’hui avec leur seizième disque, Parasomnia.

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Tool – Ænimab (1996)

Phénomène musical étrange et inimitable, Tool appartient à la fois au metal progressif par certains éléments esthétiques, et s’en détache pour se rattacher à un statut d’ovni du rock américain. Sur les 77 minutes d’Ænima, leur magnum opus, on croise aussi bien des interludes sibyllins, des suites progressives (Third Eye), des riffs acérés dignes du metal alternatif des Deftones (Stinkfist) et des moments d’introspection à rapprocher de ce que pratiquait à la même époque Jonathan Davis chez Korn… Sans que jamais le voyage paraisse erratique. L’un des disques majeurs des nineties. Dans le domaine du prog et en dehors.

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Opeth – Still Life (1999)

Dans les années 1990, la carte mondiale du metal s’est enrichie avec l’arrivée des différentes scènes scandinaves, dont le black metal en Norvège, le metal gothique en Finlande, et le death metal en Suède. C’est à ce dernier courant que l’on peut rattacher en partie Opeth, dont la « progressivité » n’est plus à démontrer. Sur leur disque Still Life, les guitares acoustiques voisinent avec distortion, le chant alterne entre son clair et growl, caractéristique du death. Une subtile alchimie maintient l’ensemble, qui brille par sa richesse musicale et émotionnelle.

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Pain of Salvation – The Perfect Element, Part I (2000)

Autre représentant du metal progressif suédois, Pain of Salvation a la particularité de pratiquer une écriture thématique très affirmée, rappelant en cela des groupes de néo-prog comme Marillion. Ainsi, The Perfect Element, Part I (premier élément d’un diptyque complété par Scarsick) conte la vie d’un marginal, sa rencontre avec une femme, ses interrogations morales, les différents abus dont il est victime, formant un tout cohérent. La musique, oscillant du rock au metal, se veut le reflet des différentes phases traversées par le personnage, et sert un propos poétique et sombre que le groupe a érigé en marque de fabrique.

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Porcupine Tree – In Absentia (2002)

Personnalité géniale et prolifique, Steven Wilson marque l’histoire des musiques progressives et du rock depuis les années 1980 – son nouvel album, The Overview, marque d’ailleurs un jalon de plus dans sa carrière émaillée de projets audiovisuels très construits.

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Au début des années 2000, il entame une collaboration avec Opeth : le mélange de death et de prog pratiqué par les Scandinaves lui inspire le disque In Absentia, qu’il réalise avec sa formation majeure, Porcupine Tree. S’il n’adopte pas la part la plus extrême du vocabulaire de ses confrères, l’auteur-compositeur muscle son jeu, sur des titres déstructurés et électriques comme Wedding Nails, tout en travaillant la cohérence de l’ensemble. Comme dans un opéra, les différents thèmes musicaux se promènent de titre en titre, ici par un gimmick, là par une ligne de basse. Résultat ? Une synthèse passionnante qui aura marqué le metal progressif.  

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Gojira – From Mars to Sirius (2005)

Une histoire de baleines volantes et de réchauffement climatique : pour leur troisième album, nos chouchous de Gojira avaient eu l’idée de pousser plus loin le caractère progressif de leur death metal. Le résultat, From Mars to Sirius, alterne donc passages techniques, growl et moments plus calmes, mais tout aussi signifiants. Un disque en forme d’ascenseur émotionnel au message écologique qui a contribué à la réputation planétaire de la formation.

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Meshuggah – Obzen (2008)

« Djent ! » Avec cette onomatopée qui désigne initialement le son produit par des cordes de guitare étouffées, passé à travers un haut niveau de distorsion, on désigne aujourd’hui toute une scène de metal technique et progressive, représentée par Meshuggah, son initiateur. Obzen, qui contient leurs tubes Bleed et Combustion, est emblématique de ce sous-genre polyrythmique et virtuose, qui a beaucoup contribué au renouvellement du metal prog ces dernières années.

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Between the Buried and Me – Colors II (2021)

Dernière évolution en date dans le milieu des musiques extrêmes, le metalcore, dans lequel des éléments du heavy metal croisent ceux du screamo et du punk hardcore, a fini par influencer le metal progressif. En témoigne la carrière de Between the Buried and Me, avec les albums Colors (2007) et sa suite Colors II quatorze ans plus tard, dont la technicité très prog sert un chant où les cris metalcore ne sont jamais loin. Un nouveau cocktail qui prouve le dynamisme d’un genre né il y a déjà quatre décennies.

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Mathieu M.
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