Vianney : notre sélection de ses chansons incontournables

2014, c’est l’année où la France découvre Vianney et ses Idées blanches. Avec Pas là, le jeune homme entre dans tous les foyers de France. Ce titre entêtant est inspiré d’un ancien amour de Vianney. Dans Je te déteste, Vianney mettait toute sa colère face à cette rupture mais dans Pas là, c’est le manque, l’absence qu’il évoque. « Elle (la demoiselle qui l’a quitté) m’a donné l’envie d’écrire « Pas là ». Ainsi, à la fois par sa faute et par sa grâce, je suis passé de la colère au manque. Elle l’a très bien pris. Nous ne sommes pas pour autant de nouveau ensemble mais nous nous parlons à nouveau« , a-t-il évoqué dans la presse en août 2015. Les amours déçus ou déchus ont toujours fait le terreau de la chanson française. 

« Les filles d’aujourd’hui » – Extrait de l’album de Joyce Jonathan, Une place pour moi (2016)

Vianney apprécie particulièrement les duos. L’un des plus célèbres est celui qu’il partage avec Joyce Jonathan. Les deux artistes se sont rencontrés lors d’une remise de prix et se sont très vite sentis sur la même longueur d’ondes. Le titre est venu à Joyce Jonathan d’un constat : la difficulté de trouver l’amour avec l’avènement des réseaux sociaux divers et variés, transformant la quête en un véritable shopping en ligne. Dans cette chanson, il est aussi question de la place de la femme dans la société. Les Filles d’aujourd’hui est un morceau poignant présent sur l’album Une place pour moi de Joyce Jonathan. 

« Je m’en vais » – Extrait de l’album Vianney (2016)

Pour contrecarrer la vague de succès dans laquelle il a été pris, Vianney s’isole pour enregistrer son deuxième album, tout simplement intitulé Vianney. Le premier single extrait de l’album est Je m’en vais. Ce titre presque pop contrebalance la mélancolie amoureuse des premiers pas. Là, il est question de prendre sa vie en main, de se dépasser, de partir. Je m’en vais, c’est décider de mettre les voiles, de courir loin des chemins tout tracés. Pour la petite anecdote, Vianney a enfourché son vélo pour aller de Paris jusqu’à Berlin fêter la sortie de son album. Dans les petites vidéos qu’il postait chaque jour lors de ce périple, il expliquait que cette chance de sortir son album en Allemagne se mérite. Le titre est récompensé lors des Victoires de la musique de 2016 dans la catégorie Chanson originale.

« La même » – Extrait de l’album de Gims, Ceinture noire (2018)

Autant on peut imaginer aisément ce qui réunissait Vianney et Joyce Jonathan, autant le lien avec Gims semble beaucoup moins évident. Et pourtant, un titre vient réunir ce duo improbable sur l’album du second, Ceinture noire. Gims s’est expliqué à ce sujet dans 20h30 le dimanche, sur France 2 à l’époque : « Je pense qu’on a le même karma. Ce que j’aime, c’est qu’on ne se ressemble pas du tout à première vue. Alors que dans sa musique, j’ai trouvé des similitudes. Je lui ai dit qu’il a un côté afro, un peu urbain. Je suis tombé sous le charme de ses mélodies. J’ai trouvé ça intéressant de l’avoir dans l’album. » Pour Vianney, c’est parce que Gims n’a pas de frontières musicales qu’il a accepté l’invitation. Au final, cette collaboration a conquis plus de 160 millions de vues sur Youtube et a été l’un des singles les plus diffusés en radio en 2018. Pour un duo improbable, la connexion a plutôt bien fonctionné. 

« Beau papa » – Extrait de l’album N’attendons pas (2020)

Après une vie à enchaîner entrevues, émissions de télé ou radio, après avoir parcouru de très nombreuses scènes, Vianney a voulu retrouver la vraie vie, de ses proches. Voici la source d’inspiration pour l’album N’attendons pas. Sa vie, à l’époque, il la partage avec sa compagne, Catherine Robert. Alors qu’il n’est pas encore père, il devient beau-papa. Et cette relation forte et inattendue lui inspire Beau papa, sans doute l’une des plus belles chansons sur l’amour d’un parent. Le titre évoque l’incursion d’un homme dans la vie d’une petite fille qui n’a rien demandé et réciproquement. Ce lien fort, au-delà du sang, est chanté avec beaucoup de tendresse.

« Merci pour ça » – Extrait de l’album N’attendons pas (2020)

Vianney n’a jamais caché ses croyances religieuses et, dans ce cadre, il s’investit en tant que citoyen dans de nombreuses oeuvres caritatives, notamment « Hiver solidaire ». Il n’hésite pas à effectuer des maraudes auprès des sans-abri. Il rend hommage à l’un d’eux, Karim, dans Merci pour ça. « C’est un copain de la rue. Il a toujours sa petite radio. Je l’ai connu il y a six, sept ans. On est très proches. Je l’ai connu dans la rue, avec une association qui l’aidait. Il m’a apporté énormément. Je veux le remercier, dire que les gens que l’on ne regarde pas, ils ont des trésors en eux, souvent. Karim, réellement, il a quelque chose en lui de sublime. C’est un gars extraordinaire. Cette rencontre m’a ouvert les yeux sur la liberté. Karim a un rapport à la domiciliation, étant SDF, et à l’argent qui est finalement assez magnifique. Ça répond à son envie de liberté. Il ne veut pas de téléphone, de papiers, d’adresse ni d’argent. Quand on a voulu l’aider financièrement, ça le blessait, il refusait« , a expliqué Vianney au micro de France Inter. 

« Dabali » – Extrait de l’album N’attendons pas (2020)

La générosité de l’homme a sans doute poussé Raphaël de Casabianca et Frédéric Lopez à proposer à Vianney de participer à l’émission Rendez-vous en Terre Inconnue. De ce voyage sur les Terres des Afars (des nomades) en Ethiopie, de cette rencontre avec leur mode de vie, leur culture, est née une chanson : Dabali, prénom de l’unes des femmes Afar croisées. Pour la petite anecdote : « le premier soir, les Afars pensaient que Vianney avait une arme dans son étui. Ils ne pensaient pas du tout que c’était une guitare, ils n’en avaient jamais vu avant. Cela a créé tout de suite quelque chose de magique dans la rencontre« , a raconté Raphaël de Casabianca. 

« Comment on fait ? » avec Zazie – Exrait de l’album A 2 à 3 (2023)