De retour en avril avec l’album 72 Seasons, Metallica a marqué à jamais l’histoire de la musique. Fêtant cette année le quarantième anniversaire de la sortie de son premier disque, la formation continue d’afficher une jeunesse insolente, en studio comme en concert. Retour sur leur parcours en dix bangers !
Lux Aeterna (2023)
Continuant d’être la tête d’affiche de nombre de festivals et concerts gigantesques dans le monde entier, Metallica déploie encore et toujours son efficacité en studio. Lux Aeterna, extrait de 72 Seasons, nouvel album très attendu des Four Horsemen, confirme en trois minutes quarante ans de domination sur la scène des musiques extrêmes !
Seek & Destroy (1983)
Au début des années 1980, Metallica tente de percer dans la scène métal underground de Californie. Pour ce faire, la joyeuse troupe s’est bâtie autour du chanteur James Hetfield et du batteur Lars Ulrich. À la guitare solo se trouve un certain Dave Mustaine (qui fondera plus tard Megadeth), qui co-écrit de nombreux titres avec ses collègues. Après l’embauche du bassiste Cliff Burton, le quatuor se décide à entrer en studio pour enregistrer leur premier album, Kill ‘Em All.
Dave Mustaine est rapidement viré du groupe en raison de ses problèmes de drogue ; Kirk Hammett le remplace. C’est avec ce line-up définitif qu’ils mettent en boîte, en 1982, Seek & Destroy. Ce morceau au riff terriblement efficace vient d’une trouvaille d’Hetfield, qui aurait gratouillé les quelques notes légendaires dans son camion, après une faction à l’usine où il était employé… Aujourd’hui, Seek & Destroy appartient aux titres les plus interprétés par Metallica en live au cours de son histoire !
For Whom The Bell Tolls (1984)
C’est au bassiste Cliff Burton qu’on doit cette fois l’introduction d’une des plus fameuses bombes délivrées par Metallica : For Whom the Bell Tolls. Jouée avec une basse distordue, le thème principal du morceau nous introduit à cinq minutes de pure électricité martiale. Single extrait de Ride the Lightning, deuxième album des Four Horsemen, ce titre marque la transition du groupe vers une forme progressive et opératique de thrash metal ; alors que leurs homologues d’Exodus ou de Metal Church rivalisent en vélocité, les quatre Californiens creusent un sillon qui devait marquer les années 1980… et le metal pour toujours !
Master of Puppets (1986)
À mesure que la voix de James Hetfield descend dans les graves, la carrière de Metallica prend au contraire son envol. Véritable cri de rage lancé à la face du monde, le morceau éponyme de Master of Puppets donne à entendre toute la palette d’expression des Four Horsemen. Virtuosité guitaristique et rythmique implacable y côtoient des paroles sombres (inspirées du Pour qui sonne le glas d’Hemingway) avec lesquelles le groupe entre une nouvelle fois dans l’histoire des musiques populaires.
One (1988)
Aboutissement d’une logique « plus haut, plus vite, plus fort », …And Justice For All peut être considéré comme l’album le plus véloce et technique de Metallica. Pourtant il renferme aussi une « heavy ballade » : One. Inspirée de Johnny s’en va-t’en guerre, ce monument s’avère l’une des chansons les plus denses du quatuor, qui venait de perdre son bassiste Cliff Burton à l’époque, et accueille Jason Newsted. Une explication à l’ambiance assez lugubre de ce disque charnière.
Nothing Else Matters (1991)
La fin des années 1980 marque l’envolée du thrash metal, dont les cadors (Anthrax, Megadeth, Slayer) dépassent enfin leurs concurrents plus glam ou hard FM (les Mötley Crüe, Guns N’ Roses etc.). Pourtant Metallica ne peut guère aller plus loin dans la technicité et les morceaux de bravoure. À la place, ils engagent le producteur Bob Rock, déjà à l’œuvre avec Motley Crue, pour donner à leur prochain disque un son plus accessible, et peaufiner une certaine efficacité mélodique. Cela donnera le Black Album.
Le pari est réussi au-delà des espérances, comme l’atteste Nothing Else Matters, morceau lent qui devient le plus grand tube de l’histoire du groupe. Avec ses arpèges de guitare, son solo, son joli texte, le morceau quitte même le milieu du metal pour devenir un hit pop. Devenus des bêtes de stade, les Four Horsemen enrichissent leur répertoire d’un hymne éternel avec ce titre inoubliable.
Fuel (1997)
La décennie des nineties sera plus contrastée pour Metallica. Si leurs shows rassemblent des foules importantes, leurs productions studio s’avèrent plus décevantes. Load et Reload ne retrouvent pas le feu initial de la bande, même si certains singles se distinguent, comme Fuel, un morceau hard/heavy assez électrique pour déchaîner les foules.
Whiskey In The Jar (1998)
Venant d’une scène plutôt underground, Metallica avait rendu hommage à ses inspirations punk et hard rock sur un E.P. de reprises dans les années 1980. Ils remettent le couvert en 1998 en revisitant Black Sabbath, Lynyrd Skynyrd ou Blue Öyster Cult à travers le disque Garage Inc., beau moment de communion porté par l’excellente reprise d’un air traditionnel, Whiskey in The Jar, ici présenté dans un arrangement inspiré de Thin Lizzy.
The Day That Never Comes (2008)
Après avoir changé de bassiste, Metallica se renouvelle avec l’album St. Anger, puis le classique Death Magnetic, qui marque leur grand retour au thrash en 2008. Plus apaisés dans leur relation, les musiciens du plus grand groupe de metal au monde prouvent leur goût du riff avec The Day That Never Comes, un joli entrelacs de guitare aboutissant à un joli morceau de bravoure.
Hardwired (2016)
C’est un blast de batterie accompagné d’un riff martial qui ouvre l’excellent Hardwired… to Self-Destruct, seul disque sorti par Metallica dans les années 2010. Hardwired, cette introduction du tonnerre, tabasse l’auditeur en trois minutes à peine, et rappelle à tout un chacun que, contrairement au proverbe, la brutalité attend parfois le nombre des années.
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