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Battlefield : la liste de tous les jeux de la licence

18 avril 2023
Par Louis Duval
Battlefield : la liste de tous les jeux de la licence
©Electronic Arts

Battlefield est lune des plus grosses licences de jeux vidéo. Même si la licence est en perte de vitesse depuis plusieurs années face à Call of Duty, Electronic Arts ne compte pas abandonner sa licence de FPS.

L’histoire vidéoludique de Battlefield en Europe

La création de Battlefield : Battlefield 1942

Au début des années 2000, la licence Medal of Honor a fait un carton dans l’univers des FPS et plus largement dans tout l’écosystème vidéoludique. Ce succès va donner des idées à de nombreux studios comme Activision, qui va créer la licence Call of Duty, ou encore au studio Digital Illusions Creative Entertainment (DICE), alors connu pour ses différents jeux de flipper, qui va quant à lui donner naissance à la licence des jeux Battlefield.

Si les jeux Medal of Honor et Call of Duty se font une réputation de jeux historiques à cette époque, en mettant en avant leur campagne solo, Battlefield se démarque en proposant un jeu principalement multijoueur dès sa création en 2002 avec comme premier jeu Battlefield 1942. Ce choix stratégique fait que Battlefield ne se bat pas directement contre Call of Duty et Medal of Honor et sera tranquille le temps que les deux autres licences se bagarrent entre elles.

Battlefield 1942

Comme évoqué précédemment, Battlefield 1942 est le premier jeu de la lignée des Battlefield en étant sorti en 2002. Avec comme nom de code Urban Combat, le jeu devait à l’origine être un jeu de policier et de voleur, proche de Counter Strike. Mais puisque Medal of Honor a créé un réel engouement autour de la seconde guerre mondiale, DICE a décidé de modifier l’aspect physique d’Urban Combat en changeant le policier/voleur en un combat que l’on connaît bien : Les Alliées contre l’Axe, reprenant les différentes nations de la seconde guerre mondiale. On retrouve naturellement en nations jouables les États-Unis, le Royaume-Uni et l’URSS du côté de l’Alliance et le Troisième Reich ainsi que l’Empire du Japon pour l’Axe. Si la France n’est pas jouable, c’est parce qu’elle n’a pas réellement contribué aux batailles durant cette guerre.

DICE voulant un maximum de batailles disponibles dans le jeu, l’année 1942 a donc été choisie, l’année à partir de laquelle un grand nombre de combats a débuté à travers le monde. On se retrouve avec 21 batailles réparties dans les quatre coins du monde.

Ce grand nombre de contenus a contribué au succès du jeu, puisqu’il ne faut pas oublier que Battlefield 1942 était principalement conçu pour être joué en multijoueur. Si une campagne était disponible en mode solo, elle permettait simplement aux joueurs de faire les différentes batailles dans l’ordre historique en choisissant un des deux camps au début de la campagne, batailles remplies de personnages non-jouables (PNJ). On oublie donc les histoires entre les personnages ou autre, comme dans Call of Duty ou Medal of Honor.

Mais le contenu tant apprécié de Battlefield 1942 ne s’arrête pas là, et continue jusqu’aux armes. Les armes étaient évidemment un classique des FPS, mais en 2002 les armes fixes n’étaient alors pas très répandues. Battlefield 1942 en a profité pour en mettre un grand nombre, que ce soit de simples mitrailleuses, des canons défensifs ou encore des tourelles anti-aériennes. Dans la même lignée, les véhicules étaient assez rares dans ces types de jeu, la map étant souvent trop petite pour l’utilisation de ces derniers. DICE propose aussi de nombreux véhicules, allant des simples voitures ou chars, jusqu’aux avions et bateaux.

Battlefield 1942 véhicules

Battlefield 1942 a frappé un grand coup l’univers des FPS en proposant un jeu très axé sur le multijoueur avec de nombreuses possibilités au sein des parties. Mais pour la suite de la licence, un mode multijoueur uniquement va-t-il suffir ?

Un jeu sorti trop tôt : Battlefield Heroes

En 2009, Electronic Arts sort le premier jeu gratuit de la série : Battlefield Heroes. Avec des graphismes cartoonesques, le jeu propose des parties en 8 contre 8 où les joueurs peuvent choisir entre la Royal Army (représentant les Britanniques) et la National Army (représentant les Nazis). Vous l’aurez compris, Battlefield Heroes veut utiliser l’univers de la seconde guerre mondiale en se détachant grandement de l’histoire, ne gardant que l’aspect visuel du conflit et apportant un côté humoristique qui colle avec le cartoon.

Mais ce qui a fait le succès du jeu à ses débuts c’est son grand contenu, que ce soit au niveau des modes de jeu avec un Match à Mort par équipes, où il fallait tuer un certain nombre d’ennemis pour gagner ; Héros de la Colline, dans lequel il faut protéger une fusée un certain temps pour la faire décoller ; Capture du Drapeau, où il suffit d’aller dérober le drapeau dans la base ennemie et le ramener dans la base alliée.

En plus des modes de jeux et des deux camps (ce qui peut changer le gameplay en fonction des parties), 3 classes sont disponibles :

  • Commando, un combattant utilisant principalement des snipers et des couteaux. Il possède peu de PV.
  • Artilleur, utilisant de grosses mitrailleuses, des fusils à pompe ou des bazookas. Prévu pour les mêlée, il possède beaucoup de PV.
  • Soldat, qui est un compromis entre les deux précédents. Utilisant de petites mitraillettes et pompes, il joue le rôle de soutien de l’équipe.

Et chaque classe possède aussi différents pouvoirs, que l’on peut plus ou moins améliorer avec les niveaux de nos personnages. Par exemple, le commando peut devenir invisible quand l’artilleur gagne en vitesse (lent de base), ou encore le soldat qui soigne les alliés ou expulse les ennemis.

Mais ce n’est pas tout. Pour diversifier les parties, 13 cartes sont disponibles (la dernière arrivée en 2012) où il est généralement possible de choisir la météo, allant du jour à la nuit, en passant par les décors événements pour Noël et Halloween. Sans oublier les différents véhicules comme les jeeps, tanks, avions, ou encore les bateaux et hélicoptères. Battlefield Heroes propose un large panel de possibilités qui a su convaincre les joueurs.

Alors pourquoi Battlefield Heroes a été fermé en 2015 ?

Il ne faut pas oublier que Heroes est un jeu Battlefield, même s’il s’éloigne beaucoup de ces prédécesseurs. Ce qui veut dire que le studio de développement est DICE, qui s’occupe aussi des autres jeux de la série. Et dans l’optique d’Electronic Arts, il était tout simplement impossible de garder une équipe en continu sur un jeu qui ne correspondait pas à la mode de ces années.

En effet, dans les années 2010, avec l’arrivée de la Haute Définition, la mode était surtout aux jeux réalistes. Et cela correspond aussi au moment où le grand concurrent de la licence Call of Duty prenait de l’avance sur Battlefield. EA devait donc riposter et avait besoin de toutes les ressources disponibles

Il faut dire aussi que le jeu n’était disponible que sur PC, durant la grande période des consoles, uniquement disponible sur le site internet du jeu (pas de Steam ou autre plateforme). Et sans réel communication, le jeu est resté un jeu de niche, possédant de nombreux joueurs régulier mais pas assez aux yeux de l’éditeur.

Le modèle économique a aussi joué un grand rôle dans la fermeture du jeu. Si le jeu est présenté comme un free-to-play avec des achats de cosmétiques, ce qui est le cas, il y a aussi un aspect d’achat pour devenir plus fort (pay-to-win) très important au sujet des armes. Cet aspect beaucoup décrié a fait perdre beaucoup de joueurs à Battlefield Heroes.

BFH Fin

Finalement, on peut se demander si le jeu n’est pas sorti trop tôt. Même si le modèle économique posait des problèmes, l’univers aurait très bien convenu à un grand nombre de joueurs, Fortnite en est la preuve : jeu cartoon avec un ton ironique. De plus, la communication autours des jeux étant beaucoup plus présente, il aurait été plus visible, et possiblement moins pay-to-win (utilisant plus les microtransactions pour les cosmétiques).

Battlefield, le presque concurrent de Call of Duty

Depuis sa sortie, et surtout depuis le rachat de Medal of Honor par Electronic Arts, Battlefield est la seule licence utilisant l’Histoire pour créer des jeux de tir, en plus de Call of Duty. Cela met évidemment les deux licences en rivalité continue.

Cependant, même si dans les années 2000 et 2010 Battlefield arrivait à rester dans la course, depuis quelques années la licence d’Activision Blizzard prend le large, laissant derrière elle une licence vieillissante.

Pour mieux comprendre cette course aux succès, il faut surtout regarder les durées de développement et les studios travaillant sur chaque licence. Les lignes qui vont suivre sont une vulgarisation, ce qui veut dire que les dates et durées de développement ne sont pas exactes mais sont là pour illustrer les changements dans l’industrie.

Entre 2005 et 2010, moment où les deux licences étaient dans la course, les durées de développement d’un jeu tournaient autour d’un an, ce qui permettait à chaque licence de sortir un jeu tous les ans.

Seulement, avec l’arrivée de nouvelles consoles de plus en plus puissantes et de jeux de plus en plus vastes, les durées de développement des jeux sont passées à 2 ans à partir de 2010. Les deux éditeurs ne voulant pas négliger la qualité de leurs jeux, ils vont donc suivre cette mode des développements de deux ans, mais chacun ayant sa stratégie. Dans un premier temps, Battlefield décide tout simplement d’allonger le temps de développement, repoussant ainsi la sortie à deux ans par rapport au dernier jeu, au lieu d’un an auparavant.

Activision a quant à lui une autre idée en tête pour Call of Duty. Voyant le manque à gagner de ne sortir qu’un seul jeu tous les deux ans, l’éditeur décide de recruter un nouveau studio, pour la licence, ce qui va permettre de développer deux jeux en même temps. Et en décalant les productions, Activision arrivera à sortir un jeu par an, sans négliger la qualité.

Si cela peut sembler anecdotique sur le papier, dans la réalité Battlefield a commencé à se faire noyer dans une masse de jeux Call of Duty, tous de grande qualité. Il ne faut pas oublier non plus que même quand Battlefield et Call of Duty étaient encore en concurrence rapprochée, la série de jeu d’Activision vendait beaucoup plus de d’exemplaires que son homologue d’Electronic Arts.

Et cette différence ne va que s’accentuer avec le temps. À partir de 2017, les durées de développement sont passées à 3 ans. Activision a naturellement continué sa stratégie qui s’est avérée payante en recrutant un troisième studio pour continuer de sortir un jeu tous les ans, chose que Call of Duty pouvait se permettre avec les millions de dollars que la machine avait engrangés. 

Mais côté Battlefield, il faut continuer à serrer les dents puisque n’ayant pas autant de joueurs ou de ventes que CoD, Electronic Arts ne peut pas se permettre de prendre un second studio pour accélérer les sorties. Et à quoi bon ? Même avec un deuxième studio, Activision en possède déjà trois. Et avec presque 15 ans de monopole, et une licence ancrée chez les plus jeunes, comment arriver à convertir une grande partie des joueurs ? C’est presque impossible et Electronic Arts le sait très bien. Il faut dire qu’EA et Konami ont connu la même guerre avec leurs jeux FIFA et PES, mais où Electronic Arts était cette fois-ci le gagnant.

Aujourd’hui, on peut dire que Battlefield est une licence surannée, qui a eu une belle époque mais qui a du mal à se mettre au goût du jour. Pourtant, avec Battlefield 2042, EA a voulu se rapprocher des joueurs en mettant ^par exemple un move très connu d’un joueur dans le trailer du nouveau jeu. Mais dès la sortie les joueurs aguerris ont été repoussés par les bugs trop nombreux et les joueurs occasionnels n’ont pas été séduits, à cause du manque d’un mode histoire.

Avec un jeu tous les trois ans qui ne fait parler de lui que quelques mois contre un jeu qui sort chaque année et dont la durée de vie arrive presqu’à faire une année, on peut se demander si la licence historique Battlefield va réussir à se relever.

La liste des jeux Battlefield en Europe

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Article rédigé par
Louis Duval
Louis Duval
Conseiller fnac.com en jeux vidéo
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