On connaît les films feel good qui distribuent sourires et soupirs de contentement à la sortie des salles, de Amélie Poulain à Intouchables. Souvent des comédies où tous les sentiments s’entremêlent. Existe-t-il également une littérature feel good qui agirait comme une cure de vitamines C à chaque page tournée ?
Les ingrédients feel good
Qu’est-ce qui pourrait faire qu’un bon livre donne autant envie de poursuivre sa lecture que de sautiller dans la rue avec un visage béat ? Il faut tout d’abord un anti-héros, si possible loin de ce que nous sommes, mais auquel on peut s’identifier facilement. Il devra vivre toute une série d’aventures rocambolesques, addictives et bourrées d’humour, s’achevant sur une issue heureuse. On citera : Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson, dont il existe une adaptation ciné et qui connaît une suite : Le vieux qui voulait sauver le monde, et L’Extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa de Romain Puértolas : bonheur de lecture assuré.
Autres ingrédients, faire se rencontrer des personnages que tout oppose, qui vont s’entredéchirer, alors qu’ils sont faits pour s’entendre, voire plus si affinités. Ce qui nous amène souvent à écraser une larmichette de joie à la fin. Katherine Pancol excelle à ce petit jeu littéraire avec des romans plébiscités par tous (Les Yeux jaunes des crocodiles, Muchachas) et qui font du bien au cœur et à l’âme.
Les pionniers de la banane reliée
Parmi les auteurs précurseurs du genre, on peut citer Marc Lévy, Gilles Legardinier et Guillaume Musso dont les histoires se lisent à vitesse grand V tant ils manient l’art de la narration, du suspense et de l’eau teintée de rose, et qui trustent en permanence les meilleures ventes de romans chaque année. Chez les femmes, la championne toutes catégories est Anna Gavalda. Avec une discrétion à toute épreuve, l’auteure publie régulièrement des récits de héros écornés par la vie qui finissent par se lier et affronter les vicissitudes de l’existence, les coudes serrés. Ensemble c’est tout a ainsi été un succès littéraire sans précédent avec près de deux millions d’exemplaires écoulés et une adaptation cinématographique de Claude Berri. Des chiffres qui donnent le tournis, et suscitent des vocations.
Les nouvelles pousses
Agnès Ledig, connue pour ses happy end flamboyants, signe avec De tes nouvelles, un roman tout aussi émouvant que les précédents, avec des héros cabossés par la vie qui réapprennent à vivre ensemble. Dans la même lignée, Agnès Martin-Lugand, auteure du best-seller Les gens heureux lisent et boivent du café (300 000 exemplaires vendus), reprend, avec À la lumière du petit matin, tous les ingrédients qui font la saveur de ses autres livres. Quant à Laurent Gounelle, il distille de la joie de vivre dans tous ses ouvrages, de L’homme qui voulait être heureux à Je te promets la liberté.
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