
Vraie gueule du cinéma américain, Michael Madsen, décédé ce 3 juillet 2025 d’une crise cardiaque, a associé sa silhouette massive et son charisme brut à de véritables films cultes. De Ridley Scott à Quentin Tarantino, en passant par Mike Newell et Oliver Stone, nombre de réalisateurs célèbres ont fait appel à l’acteur.
En ce début d’été 2025, l’iconique Michael Madsen tire sa dernière révérence. L’acteur américain est décédé d’une crise cardiaque ce 3 juillet 2025 à son domicile de Los Angeles à l’âge de 67 ans. Connu pour ses collaborations mémorables avec Quentin Tarantino, Michael Madsen laisse derrière lui une filmographie remarquable, à l’image de son charisme et de son intensité. Retour sur la carrière de cette figure emblématique d’Hollywood.
Un premier grand rôle dans un film de femmes : Thelma et Louise
Frère de l’actrice Virginia Madsen (Candyman), Michael Madsen s’initie au cinéma à la même époque que sa sœur, au cours des années 1980. Après des premières apparitions dans des rôles martiaux (il est officier dans WarGames) ou de pur psychopathe (Kill Me Again), il est repéré par le grand public avec le cultissime Thelma et Louise (1991). Jouant le petit ami de Louise (Susan Sarandon), le jeune acteur fait preuve d’une certaine douceur, en personnage secondaire d’un film fémininiste tragique.
Reservoir Dogs : un rôle qui lui colle à la peau
Un an après Thelma et Louise, Michael Madsen retrouve le Festival de Cannes, mais aussi l’acteur Harvey Keitel, en venant présenter Reservoir Dogs sur la Croisette. Premier long-métrage d’un certain Quentin Tarantino, ce huis clos génial narrant les quelques dizaines de minutes qui suivent un braquage raté est entrecoupé de flashbacks présentant les différents gangsters.
Michael Madsen, en bandit sortant de prison qui commet un acte de torture sanguinolent sur un policier, acquiert avec ce film une aura extraordinaire. Malgré cela, il refusera de participer au projet suivant de Tarantino, Pulp Fiction, même s’il ne délaisse pas pour autant le cinéma.
Des hommes et des orques : Sauvez Willy
En 1993, Michael Madsen multiplie les apparitions, notamment comme second rôle. C’est ainsi qu’il se transforme en père adoptif aimant et compréhensif dans Sauvez Willy, célèbre blockbuster des années 1990 autour de l’amitié entre une orque et un jeune orphelin.
Par rapport à ses nombreux rôles de méchant, de gangster, voire de psychopathe, ce contre-emploi a permis à Michael Madsen de se distinguer et d’apparaître en figure paternelle rassurante, pour des millions de jeunes spectateurs dans le monde.
Gangster un jour, gangster toujours : Donnie Brasco
La deuxième partie des années 1990 a permis à Michael Madsen de s’affirmer comme le second rôle fétiche du cinéma policier américain. Outre ses apparitions remarquées dans Guet-apens (aux côtés d’Alec Baldwin) et dans Les Hommes de l’ombre (avec Nick Nolte), il a croisé Al Pacino et Johnny Depp le temps de Donnie Brasco.
En gangster arriviste, violent et retors, le comédien participe beaucoup au succès de cette fresque narrant l’infiltration d’un agent du FBI dans les rangs de la mafia.
Tarantinesque encore : Les 8 Salopards
Comme il le racontait lui-même, Michael Madsen avait, dans les années 1990, adopté un train de vie confortable qu’il a tenu à préserver coûte que coûte pour ses six enfants. Cette conception de l’économie familiale a fini par peser sur sa carrière artistique.
Privilégiant la quantité sur la qualité, l’acteur a participé à des dizaines de « Directs To Video » et de séries B. Contre vents et marées, Quentin Tarantino lui a tout de même permis de participer à quelques-uns de ses projets les plus importants. Il est ainsi l’un des sbires de Bill dans Kill Bill, mais aussi le pistolero nommé « Cow-Boy » des Les 8 Salopards.
Un rôle hiératique, où il retrouvait l’énergie qu’il avait déployée à l’époque de Reservoir Dogs. Et, en fin de compte, un beau film pour se souvenir d’un acteur au physique singulier, emblème du cinéma de genre des années 1990 et éternel second rôle inoubliable.