Décryptage

Fun Fnac Xbox #12 : Et si on fabriquait des jeux ?

27 juin 2023
Par Valentin Boulet
Fun Fnac Xbox #12 : Et si on fabriquait des jeux ?
©Fnac

L’arrivée de Phil Spencer était accompagnée d’un message clair. Xbox veut se concentrer sur ce qui fait vraiment vibrer les joueuses et les joueurs, c’est-à-dire des jeux. Or pour fabriquer des jeux, il faut des studios de développement.

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Raconter l’histoire de Xbox, c’est bien sûr raconter l’histoire de l’entrée d’une gigantesque entreprise dans une industrie particulière, celle des consoles de jeux. Et malgré les difficultés rencontrées à toutes les étapes, que vous connaissez désormais très bien grâce à nos Fun Fnac Xbox, lorsque Phil Spencer arrive à la tête du projet Xbox, l’objectif principal de Microsoft est déjà atteint : Xbox est une marque respectée par les joueuses et joueurs et par l’industrie en général.

Mais la concurrence est toujours impitoyable, et l’échec de la Xbox One et de son Kinect est une preuve que la différence ne se fait plus vraiment sur les technologies ou la puissance des consoles, mais bien sur le catalogue de jeux exclusifs à ces consoles. Or pour obtenir des exclusivités Xbox, il n’y a que deux solutions.

Lorsqu’un studio indépendant propose un jeu à un constructeur, ce dernier peut négocier l’exclusivité de l’exploitation du jeu sur sa console, contre une somme d’argent aidant la plupart du temps au développement du jeu. Souvenez-vous, à ce petit jeu-là, Xbox n’a pas toujours eu le nez creux, et est même passé à côté de l’un des jeux les plus révolutionnaires de l’histoire, en refusant de payer pour l’exclusivité de … GTA 3.

Mais bien sûr, un constructeur peut aussi directement racheter entièrement des studios de développement, pour s’assurer que l’ensemble des productions du studio lui soient réservées. Une méthode qui a historiquement bien mieux marché pour Xbox, avec notamment le rachat total de Bungie en juin 2000. Le studio, alors au bord de la faillite après le drame Myth 2, posera les bases du FPS sur console avec Halo, et propulsera les consoles Xbox dans une autre dimension.

Pour que la nouvelle stratégie de Phil Spencer fonctionne, il a donc besoin de jeux. Le programme ID@Xbox est une bénédiction pour récupérer des pépites de petits studios indépendants, mais la marque a besoin de blockbusters pour concurrencer Sony et son armée de studios talentueux. En 2014, quelques mois après son arrivée, le nouveau boss de Xbox se lance dans le rachat de Mojang, le studio derrière le phénomène mondial Minecraft.

Pour 2,5 milliards de dollars, Xbox récupère le bac à sable ultime et ses 140 millions de joueuses et de joueurs à travers le monde. Un coût énorme, pour un coup monumental, qui ne sera en réalité que le début pour Microsoft, bien décidé à sortir le chéquier pour s’offrir une galaxie de studios de développement, tous plus populaires les uns que les autres.

A l’occasion de l’E3 2018, cinq ans après l’échec de l’annonce de la Xbox One, Xbox annonce les rachats de Ninja Theory (Hellblade), Playground Games (Forza) et de Undead Labs (State of Decay). Quelques mois plus tard, c’est au tour de Obsidian Entertainment (The Outer World) de rejoindre la famille des Xbox Game Studios… Une succession de rachats impressionnante, qui sera ponctuée, en 2020, par le rachat de Zenimax Media, la maison-mère de Bethesda, l’un des éditeurs de jeux les plus puissants du marché.

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Pour 8,1 milliards de dollars, Xbox récupère dans son catalogue des licences incontournables de l’histoire du jeu vidéo, de Fallout à Doom en passant par The Elder Scrolls, et la promesse de futurs blockbusters à l’image de Starfield, que l’on s’apprête enfin à découvrir le 6 septembre 2023. En quelques années (et quelques deniers) Xbox s’offre un catalogue de jeux conséquent. De quoi imaginer une nouvelle stratégie pour se démarquer de la concurrence, en se rapprochant encore des joueuses et joueurs et de leurs usages. L’ère du Game Pass est arrivée.

Article rédigé par
Valentin Boulet
Valentin Boulet
Conseiller fnac.com jeux vidéo et high tech
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