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Avatar : Frontiers of Pandora : notre test et toutes les infos sur le jeu Ubisoft

13 décembre 2023
Par Valentin Boulet
Avatar : Frontiers of Pandora : notre test et toutes les infos sur le jeu Ubisoft
©Ubisoft

Annoncé depuis la conférence Ubisoft de l’E3 2021, le nouveau jeu d’aventure à la première personne dans l’univers de James Cameron Avatar : Frontiers of Pandora est disponible depuis le 7 décembre 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series. Nous avons pu le tester sur PS5, voici notre avis.

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Avatar : Frontiers of Pandora est disponible !

Notre Test

On aurait aimé qu’elle dure quelques mois de plus, pour avoir le temps de profiter de tout ce qu’elle avait à offrir avant de passer à la suite. L’année 2023 est sur le point de se terminer, mais n’a visiblement pas dit son dernier mot, puisqu’un tout dernier blockbuster, encore un, est arrivé. Dans une surprenante confidentialité, Avatar Frontiers of Pandora est sorti depuis le 7 décembre sur PC, PS5 et Xbox Series.

Le jeu, développé par Massive Entertainment (The Division), est donc le premier titre exclusivement next-gen de l’éditeur Ubisoft, qui a fait preuve d’une très étonnante discrétion à son sujet. Initialement prévu pour accompagner la sortie du deuxième volet de la saga de James Cameron, Frontiers of Pandora arrive bien plus tard que le plan de communication ne le prévoyait, mais propose néanmoins une aventure qui s’écarte de la formule habituelle de son éditeur, le tout dans un décor absolument sublime, que nous avons eu la chance de découvrir sur PS5.

Un S1mple Na’Vi parmi les autres

Si la saga cinématographique de James Cameron n’en est qu’à son deuxième opus, l’ambition du réalisateur américain concernant sa franchise est si grande (3 autres films sont attendus d’ici 2031), qu’il semble difficile d’y intégrer sa propre histoire sans avoir peur d’en perturber les fondations. Mais le premier constat évident à la découverte des premières heures du jeu, c’est que le scénario choisi, qui s’intègre parfaitement entre les deux premiers volets cinématographiques, est particulièrement malin.

Dans Frontiers of Pandora, on incarne un Na’Vi qui a grandi parmi les humains après avoir été kidnappé dans sa plus tendre enfance pour en faire un allié dans la bataille face au peuple de Pandora. Mais grâce aux actions de ce bon Jake Sully dans le premier volet, nous voilà enfin libre de mener une vraie vie de Na’Vi parmi les nôtres. Une manière très intelligente de nous plonger dans la découverte de l’identité Na’VI, et donc des mécaniques de jeu qui vont avec, tout en renversant le point de vue du premier film, puisqu’il n’y a cette fois-ci pas de doute sur notre but commun : protéger la nature de Pandora face aux humains venus du ciel pour piller ses précieuses ressources.

Avatar-intro

La première séquence nous embarque donc dans une fuite des installations humaines en pleine destruction, pour nous faire découvrir pour la première fois la nature de Pandora, dans ce qui restera l’une des séquences les plus marquantes du jeu. Les premiers instants dans ce monde ouvert sont tout simplement éblouissants de beauté, dans une nature incroyablement dense, colorée, et particulièrement organique, grâce à la qualité de ses textures, au souffle du vent dans les feuilles, et aux reflets dans les cours d’eau. Un vrai choc, qui confirme que la recette magique d’Ubisoft pour construire des mondes ouverts est encore plus impressionnante sur la nouvelle génération de consoles, qui n’avait pas accueilli d’univers aussi abouti et sublime depuis la sortie d’Horizon Forbidden West.

Le titre s’adresse au plus grand public possible, et vous n’y trouverez donc pas plus de subtilité scénaristique qu’au cinéma, ni plus de profondeur dans les dialogues ou dans les différents personnages qui nous accompagnent tout au long de l’aventure. Le doublage français intégral est en revanche plutôt convaincant, même s’il ne sera pas aidé par une mise en scène assez pauvre et classique, la plupart du temps en champ-contrechamp, pour privilégier l’immersion de la vue à la première personne.

Ce choix de la vue FPS, qui se montre particulièrement efficace pour se plonger dans la nature de Pandora, entraine aussi son lot de conséquences, sur lesquelles nous reviendrons. Mais sa principale mission est totalement accomplie, avec un sentiment d’immersion totale dès les premières heures de jeu, et de vraies sensations Na’Vi, qui nous permettent de regarder les petits humains de haut, et de se déplacer facilement dans une nature hostile.

Avatar-envi

La structure du jeu est là encore un grand classique des mondes ouverts, avec une quête principale qui rythme notre progression, et de nombreuses quêtes et objectifs secondaires, qui nous demandent de venir en aide à la population Na’Vi, le tout nous permettant de découvrir petit à petit l’immense terrain de jeu qui nous est offert. Mais alors que les habitudes de l’éditeur en matière d’exploration n’étaient vraiment pas rassurantes, Frontiers of Pandora marque un vrai tournant dans la formule Ubisoft.

A l’ouverture de la carte, qui par ailleurs est une horreur très difficile à manier et à comprendre, on a la surprise de ne pas découvrir de points d’intérêt répartis un peu partout. Mieux, lorsque l’on se balade dans la nature, l’interface est d’une clarté totale, sans aucune indication ou presque, là encore pour privilégier le sentiment d’immersion. Et ça marche vraiment très bien. Un mode de jeu permet d’ailleurs de s’affranchir totalement des indications visuelles, pour se concentrer uniquement sur l’observation et les indications écrites des différentes quêtes. Une des plus grandes réjouissances de l’expérience Frontiers of Pandora. Malheureusement, pour attirer le plus grand nombre, le jeu se devait d’être aussi un jeu d’action.

On se serait contenté de la survie

S’il est indispensable de signifier qu’Avatar Frontiers of Pandora n’est pas un énième Far Cry caché derrière un joli skin bleu, force est de constater que des vieux restes de la formule sont passés à travers les mailles du filet. Et après quelques heures de jeu, on se retrouve à enchainer des quêtes qui se ressemblent beaucoup. La plupart du temps, il faut venir à bout d’une base humaine, en fermant deux ou trois robinets, et en détruisant deux ou trois réservoirs.

Avatar-action

La structure ouverte nous permet d’aborder ces différents objectifs de la manière que l’on souhaite, ce qui est très agréable sur le papier. Mais dans les faits, la méthode bourrin ne fonctionne tout simplement pas, à cause de la lenteur et de la lourdeur des déplacements, et l’infiltration complète n’est pas vraiment plus satisfaisante, à cause d’une IA souvent à la ramasse.

Si le gameplay d’action est donc assez décevant, c’est probablement à cause d’une structure de quête pas très originale, et de ce choix de la vue FPS, pourtant si satisfaisante dans l’immersion. Probablement plus agréables sur PC, au clavier et à la souris, les affrontements souffrent donc d’une lenteur vraiment frustrante, notamment en début d’aventure, puisque certains pouvoirs récupérés au cours du jeu permettent d’ajouter un peu de nervosité.

Ces caractéristiques laissent un sentiment assez étrange dans la progression, et on se retrouve vite à aborder les objectifs principaux comme des contraintes, et le reste comme des récompenses. Car Avatar Frontiers of Pandora est en réalité un bien meilleur jeu de survie qu’un jeu d’action, et les bonnes idées s’enchainent dans cette dimension en particulier.

D’abord, il y a cette nature, effroyablement dense, qui nous offre perpétuellement ce sentiment de vulnérabilité indispensable au genre. Entre les animaux sauvages hostiles et la végétation dangereuse, il y a toujours quelque chose dont on doit se méfier, en parcourant Pandora. Notre Na’Vi devra aussi se nourrir, très régulièrement, et donc gérer intelligemment ses ressources. Pour ça, il faudra chasser et cueillir, ce qui reste un grand classique. Mais le studio Massive a eu l’excellente idée d’y intégrer des mécaniques de jeu originales, pour respecter la culture Na’Vi.

Avatar-nature

Abattre un animal à l’aide d’une arme humaine ne nous offrira par exemple pas la même qualité de viande qu’avec un arc. Pour la récolte, chaque fruit à sa méthode d’extraction, qu’il faudra apprendre à maîtriser en orientant le stick analogique dans le bon angle et en appuyant sur la gâchette avec la pression juste. Mieux encore, certaines plantes ne nous offriront pas la même qualité de ressources en fonction du climat, qui évolue constamment pendant nos sessions de jeu.

Toutes ces petites idées sont particulièrement agréables à découvrir, et satisfaisantes à exécuter manette en main. Chaque déplacement dans la nature de Pandora devient un réel plaisir, non seulement par la beauté des environnements, mais aussi par l’intérêt qu’on a à chercher des ressources dont on aura aussi besoin pour améliorer notre équipement. Ici, la lenteur des déplacements n’est donc jamais frustrante, puisqu’elle laisse place à la contemplation et à l’observation utile.

Au bout de quelques heures de jeu, la rencontre avec notre Ikran, les montures volantes des Na’Vi, est une autre séquence inoubliable, et offre une nouvelle manière de se déplacer, au-dessus de la végétation. Et si la sensation de vitesse n’est pas vraiment au rendez-vous sur le dos de notre Ikran, ce qui là encore pose bien plus problème dans les séquences d’action que dans le reste, il n’en est pas moins satisfaisant d’enfin dominer cette nature hostile en la survolant.

Avatar-vol

A mesure que l’aventure avance, notre Na’Vi devient de plus en plus à l’aise dans son monde natale. En se connectant avec Eywa, la personnification de la nature dans la culture locale, on découvre de nouveaux pouvoirs, et en accomplissant des quêtes secondaires, on gagne de la réputation auprès des différentes tribus Na’Vi, pour obtenir de nouveaux équipements plus puissants. Le tout en s’affranchissant totalement de la notion de niveau, puisque cette réputation se « dépense » comme une monnaie pour acheter de l’équipement, auquel est attribué une note de puissance qui définira celle de notre personnage.

Là encore, cette très bonne idée semble vraiment pensée pour enrichir un jeu de survie plutôt qu’un jeu d’action. Et c’est vraiment le sentiment qui m’a traversé tout au long de mon aventure en Pandora : on ressent une vraie passion et une vraie envie du studio de proposer une expérience de survie dans un univers aussi fascinant que celui d’Avatar, mais aussi la contrainte de devoir construire un jeu d’action pour plaire au plus large public possible et pour s’adapter aux standards de l’éditeur. La frustration est d’autant plus grande que, techniquement, la maîtrise est totale.

Le plus beau jeu de l’année

Si l’année 2023 regorge d’excellents jeux, dont beaucoup laisseront probablement de meilleurs souvenirs qu’Avatar Frontiers of Pandora, le jeu de Massive Entertainment pourra se vanter d’avoir réussi l’exploit d’être de loin le plus beau de tous. Certes, l’univers Avatar, ses codes et son esthétique, avaient déjà été créés par James Cameron et ses équipes. Mais c’est une chose d’en faire un film, devant lequel le spectateur est passif, et c’est une autre d’en faire une œuvre vidéoludique, que les joueuses et joueurs pourront totalement s’approprier, en s’y baladant librement.

De ce point de vue, Frontiers of Pandora est une réussite totale, grâce à toutes les bonnes idées citées plus haut, et grâce à une technique pratiquement irréprochable. La qualité des textures, des effets de lumière et de ses reflets, rendent un parfait hommage à l’univers Avatar, dont on retrouve ici toute la beauté et le sentiment d’évasion qu’elle procure.

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Sur PS5, la fréquence d’images est restée stable la grande majorité du temps, et le seul petit reproche technique que l’on pourrait faire est le manque d’originalité des transitions entre le gameplay et les cinématiques, qui passent toujours par un écran noir. D’ailleurs, en une quinzaine d’heures de jeu, des problèmes de lancement de cinématiques m’ont obligé à relancer le jeu à deux reprises. Quelques petits bugs donc, qui ne se sont jamais révélés bloquant, et qui seront très certainement corrigés rapidement.

Enfin, la musique qui nous accompagne tout au long de l’aventure est aussi une très grande réussite, puisqu’on retrouve des thèmes qui collent parfaitement à l’ambiance générale, grâce au très bon travail de Pinar Toprak. Le sound design, excellent lui aussi, participe grandement à faire de l’immersion la plus grande réussite du jeu, et on vous conseille grandement d’en profiter avec un bon casque sur les oreilles.

Conclusion

Les points positifs

– Monde ouvert sublime

– Dimension survie vraiment réussie 

– Immersion totale 

– Musique et sound design parfaits

Les points négatifs

– Quêtes répétitives

– Gameplay d’action frustrant 

Dans l’ensemble, Avatar Frontiers of Pandora est donc un jeu qui réussit parfaitement sa mission première, en nous offrant un sentiment d’immersion totale dans l’univers Avatar, grâce à des décors absolument sublimes, un sound design parfait, et une interface d’une pureté vraiment réjouissante, qui tranche avec les mauvaises habitudes prises par Ubisoft ces dernières années. En revanche, on regrette vraiment que son gameplay d’action, beaucoup moins réussi, prenne une place aussi importante dans l’aventure, quand la survie était déjà à elle seule un argument suffisant pour nous convaincre de passer des heures et des heures à parcourir Pandora.

Toutes les infos

Un nouveau trailer dévoilé

A l’occasion du State of Play de septembre 2023, Ubisoft a publié un nouveau trailer pour le jeu très attendu autour de l’univers d’Avatar. On y découvre de superbes images du monde ouvert que l’on pourra parcourir sur des montures terrestres et volantes. Des images de combats sont aussi au programme de ce nouveau trailer. De quoi constater que notre personnage saura manier l’arc aussi bien que des armes plus conventionnelles, le tout à la première personne pour une immersion maximale.

Deux nouvelles vidéos qui donnent très envie

Après les annonces de début d’année d’un report de la sortie d’Avatar : Frontiers of Pandora, Ubisoft a rassuré les amateurs de l’univers créé par James Cameron lors de sa conférence Ubisoft Forward de juin 2023 : le jeu sortira bien avant la fin de l’année, le 7 décembre 2023 pour être précis. Une annonce rassurante accompagnée de deux nouvelles vidéos présentant de nombreux aspects de gameplay et particulièrement alléchantes.

L’occasion de découvrir que le triple A sur lequel semble beaucoup miser Ubisoft est ambitieux, avec des phases de gameplay très variées : exploration dans les airs, au sol comme au sous-sol également, nombreuses séquences de combats en mode FPS, sans oublier de multiples possibilités de se connecter à la planète Pandora (pour se nourrir ou exploiter son environnement).

Du côté des graphismes, ces deux nouvelles vidéos sont également rassurantes puisque l’option monde ouvert ne semble pas avoir été choisie au détriment de la beauté des paysages du monde de la saga. On vous laisse découvrir ça par vous-même.

Le film de James Cameron sorti en 2009 est enfin revenu au cinéma en 2022. Une parfaite occasion pour une nouvelle adaptation de cet univers si riche et si propice au jeu vidéo. Pour son Ubisoft Forward à l’E3 2021, l’éditeur français a donc annoncé l’arrivée de Avatar : Frontiers of Pandora sur PC, PS5 et Xbox Series.

Le jeu d’aventure à la première personne s’est dévoilé au travers d’un premier trailer réalisé avec le moteur du jeu Snowdrop, créé par Massive Entertainment pour The Division, qu’on retrouve au développement du titre. Les premières images montrent des environnements absolument sublimes, qui suggèrent un gameplay en monde ouvert. On peut aussi s’attendre à parcourir les terres de Pandora en volant, tout en combattant les forces militaires humaines qui tentent toujours de s’emparer de nouvelles ressources.

Concernant le scénario, on y incarnera un Na’vi, les premiers habitants de la planète Pandora. L’objectif sera d’explorer les terres occidentales de la planète, que personne n’a encore jamais foulées. Le développement du jeu a été fait en collaboration avec les équipes de production du film, afin de proposer une histoire totalement originale, mais très cohérente avec Avatar : La voie de l’eau.

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Avatar : Frontiers of Pandora est disponible depuis le 7 décembre 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series.

Article rédigé par
Valentin Boulet
Valentin Boulet
Conseiller fnac.com jeux vidéo et high tech
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