Sonic Colours Ultimate : notre test de la remastérisation de SEGA

Le test Fnac.com

On a testé Sonic Colours: Ultimate sur PS4

Avec le développement du prochain jeu Sonic prévu pour 2022, la Sonic Team n’est pas derrière le développement de la version Ultimate. C’est plutôt le studio américain Blind Squirrel Games, connu pour plusieurs portages ou éditions spéciales de jeux comme Borderlands, Mass Effect ou encore BioShock.

L’histoire ne débute pas dès que vous lancez le jeu. Il n’y a pas d’introduction, comme dans le jeu d’origine conçu par SEGA et la Sonic Team : on nous plonge directement dans l’aventure et c’est seulement en jouant petit à petit que des cinématiques viennent expliquer l’intrigue. Alors que le Dr. Robotnik ouvre un parc d’attraction dans l’espace, qui lie plusieurs planètes, Sonic le hérisson sent le mauvais coup et s’empresse d’aller sur place pour vérifier avec son meilleur ami Tails.

Les clarifications vont arriver par bribes avec Tails qui construit un traducteur pour comprendre ce que les Wisps tentent de leur dire. Mais Sonic ne perd pas de temps et va joueur le provocateur comme à son habitude. Il va ainsi découvrir ce que sont les Wisps sans pouvoir l’expliquer, ou plutôt l’énergie ou les pouvoirs qu’ils peuvent procurer. Et c’est précisément ça que Robotnik cherche à cultiver, leurs pouvoirs, afin de contrôler les esprits de toute créature dans l’univers.

La formule ancestrale de Sonic n’a plus besoin d’être expliquée : vous courrez avec Sonic, vous attrapez des anneaux, vous attaquez les robots d’Eggman et il faut le faire le plus vite possible avec le plus d’anneaux possible à la fin.

Un gameplay familier mais amélioré

Si vous avez déjà joué à un jeu Sonic, la mécanique est assez semblable, malgré les différentes évolutions entre chaque épisode. Là où le jeu s’améliore grandement, c’est avec les petites nouveautés comme les Tails Save, que l’on peut cumuler, et qui vous permettent de reprendre exactement sur la dernière plateforme que vous avez touché avant de mourir plutôt que de retourner au checkpoint précédent, qui est peut-être très loin ou que vous avez sûrement manqué.

Manquer quelque chose, c’est tout à fait normal dans un jeu Sonic, la vitesse prime toujours mais il faut faire attention à une chose pour ne pas perdre trop de temps, c’est la réactivité des mouvements lors des courses : le joueur n’est pas aidé et les courses sur une piste large en 3D seront le vrai challenge pour bien prendre ses marques dès le début du jeu. Le moindre petit mouvement de côté peut vous faire sortir du terrain et c’est parfait pour ajouter une petite couche de pression alors que vous êtes pressé par le temps.

À l’instar de la plupart des jeux Sonic, les courses sont assez répétitives avec un départ et une arrivée à atteindre, des robots à détruire, des pièges à éviter et des objets à attraper sur le chemin. Mais deux éléments font que l’on ne s’ennuie pas et que le rythme est plutôt maîtrisé :

• la transition des phases 3D à 2D passant de course sur un grand terrain à des sections de lignes droites pour simplifier vos actions
• la possibilité d’utiliser les Wisps pour changer la dynamique des courses tout en poussant la prise de risque pour explorer les niveaux.

Encore mieux, le simple fait que les Wisps se débloquent au fur et à mesure permet de donner envie de refaire des niveaux pour les réussir à 100% et trouver tous les anneaux rouges en un minimum de temps. Encore une fois, le côté compétitif revient par le simple fait que le jeu nous propose toujours de refaire le niveau pour obtenir un meilleur score et une meilleure note, sans avoir à repasser par un quelconque menu.

Et en parlant de rejouer, Sonic Rival Rush est l’élément principal du jeu qui en fait un remake et pas seulement un simple remaster. Dans ce nouveau mode, il est possible de courir contre Metal Sonic et tenter d’arriver à la ligne d’arrivée avant lui. Pour débloquer le Duel de Rivaux, il suffit d’obtenir la moitié des Rings Étoile rouge d’un monde. Si la difficulté très vite, Metal Sonic ne sera en aucun cas un obstacle, il reste intangible et n’interagit pas avec vous.

Rejouer est peut-être le maître mot du jeu puisqu’il faudra obtenir les 7 émeraudes du Chaos dans le simulateur Sonic Game Land afin de pouvoir débloquer Super Sonic. Mais avant de pouvoir y parvenir, il faut amasser tous les anneaux étoilés rouges, pour pouvoir débloquer les niveaux les 3 niveaux des 7 stages. Donc c’est seulement après avoir obtenu les 180 anneaux étoilés rouges et fini les 21 niveaux, que vous obtiendrez chacune des émeraudes et que le hérisson bleu deviendra jaune pour votre plus grand plaisir.

Remix entre nostalgie et nouveautés

Notre test a été effectué en jouant à la version PS4 du jeu depuis une console PS5. Une précision qui a son importance puisque le jeu n’est pas totalement de la même qualité selon les consoles sur lesquelles il est disponible.*

Techniquement, le réel point faible du jeu réside dans le choix d’avoir gardé les cinématiques de 2010 : elles n’ont pas été renouvelées, et malgré le bon nostalgique dans le passé, c’est dommage parce qu’on sent une réelle coupure entre les courses aux graphismes améliorés et le retour aux images dans une qualité plus basse et plus saccadée (480p).

* = Sur PS4 Pro et PS5, le jeu est en 1440p à 60FPS mais ne supporte pas la 4K nativement sur PS5. Sur PS4 classique, le jeu tourne en 1080p à 30FPS. Cependant, le jeu tourne bien en 4K sur les Xbox Series X, Xbox Series S (1080p) et Xbox One (jusqu’à 900p). Il faut noter que la version Nintendo Switch ne tourne qu’à 600P en version portable et 900p en mode console de salon.

Visuellement, le jeu n’est pas au niveau du plus récent Sonic Forces puisqu’il reprend le même code que le jeu d’origine mais reste une vraie mise à jour pour notre époque. Blind Squirrel a vraiment retravaillé tout ce qui pouvait être travaillé en termes de textures et d’éclairage. Tout est plus beau à voir et plus rapide, dans l’ensemble cela donne donc un rendu qui est meilleur grâce à ces petits détails qui font la différence.

Quelle que soit votre plateforme de jeu, la qualité graphique n’est rien sans une bonne qualité auditive pour l’accompagner et tout bon jeu Sonic est marqué par une bande originale stimulante pour les joueurs. Les musiques du jeu d’origine sont présentes, mais plusieurs des titres ont été remastérisés et quelques nouveautés ont été ajoutées. Ces nouvelles musiques collent au jeu et ne sont pas mauvaises, mais tout dépendra bien sûr de votre sensibilité à leur mélodie.

Et parmi les améliorations qui sont les bienvenues, on pense aussi à la configuration des touches donne plus de liberté aux joueurs qui ont déjà leurs habitudes de jeu ou qui préfèrent tout simplement personnaliser leur expérience de jeu.

CONCLUSION

Sonic Colours: Ultimate est une remastérisation qui réussit le pari de donner un second souffle une décennie plus tard au titre. Les améliorations, essentiellement graphiques, permettent d’avoir un gameplay plus fluide et plus agréable que sur Nintendo Wii. La différence se sent clairement, et il suffit juste de voir les cinématiques pour sentir l’évolution et le saut de plusieurs générations de consoles.

Ce jeu permettra de nous faire patienter jusqu’à l’année prochaine quand la Sonic Team dévoilera le nouvel épisode dans la série de jeux autour du hérisson bleu supersonique qui aura une année extraordinaire sur consoles, sur Netflix et au cinéma.