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Buveurs de vent de Franck Bouysse : l’immensité du Gour Noir

10 février 2021
Par Le Cercle Littéraire
Buveurs de vent de Franck Bouysse : l'immensité du Gour Noir
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LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Marie de M. (Angers). Le Gour Noir est le lieu de peur et de désespoir dans lequel Franck Bouysse nous emporte. Les fils de l’araignée, métaphore d’un destin immuable, emprisonnent frères et sœurs, habitants du village, soiffards de comptoir et travailleurs de la centrale électrique. Les Buveurs de vent refusant de suivre l’exemple de leurs ancêtres se débattent et essaient par tous les moyens d’échapper à la toile qui se tisse autour d’eux.

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Buveurs de vent

Le coup de cœur de Marie de M. (Angers)

Le Gour Noir est le lieu de peur et de désespoir dans lequel Franck Bouysse nous emporte. Les fils de l’araignée, métaphore d’un destin immuable, emprisonnent frères et sœurs, habitants du village, soiffards de comptoir et travailleurs de la centrale électrique. Les Buveurs de vent refusant de suivre l’exemple de leurs ancêtres se débattent et essaient par tous les moyens d’échapper à la toile qui se tisse autour d’eux.

 

Buveurs-de-ventDouleur, liberté, et silence

On s’attache à la beauté solaire de Mabel, aux rêveries du cadet Luc, à la liberté qui suinte des personnages. Buveurs de vent est une lecture pleine d’affres, on est plongé dans la douleur grâce aux caractères principaux bien formés et intelligemment pensés mais on souffre d’une intrigue décousue et peu exigeante. Franck Bouysse peint avec merveille une France misérable faîte de culs-bénis, d’alcooliques, de désœuvrés et d’incompris mais ne réussit pas à utiliser la scène et les comédiens à bon escient. Les relations entre les personnages qui questionnent la limite entre l’amour filial, l’inceste et les liens de sangs sont supplantés par des dissonances déconcertantes faisant suite au départ de Mabel : comme un malheur familial à son retour aux falaises à la suite d’un évènement sans logique, de conditions de travail à l’usine peu évoquées, à une révolution du jour au lendemain de l’ensemble des ouvriers avec une prise de conscience sans raisons apparentes. Bien que la liberté semble être recherchée en permanence par des personnages aux sentiments délicats et aux esprits métaphysiques, ce n’est pas le sujet qui prend le plus de place dans le roman. Buveurs de vent est un roman occupé par le silence. Le silence dans lequel on enterre ses secrets, dans lequel on se retranche jusqu’à s’oublier soi-même, le silence de la vie qui se débat dans un monde qui s’étiole, s’enfuit, le silence de la mort, le silence des cœurs qui disparaissent dans l’immensité du Gour Noir de Franck Bouysse.

Franck Bouysse propose un nouveau roman, meilleur que ses précédents, mais on reste un peu sur notre faim. Buveurs de vent permet de découvrir l’univers de l’auteur avant de s’y plonger totalement avec son autre roman à succès, Né d’aucune femme

Parution le 19 août 2019 – 400 pages

Buveurs de vent, Franck Bouysse (Albin Michel) sur Fnac.com

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