LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Nadine D. (Bandol). Comment parler de ce monument de la littérature ? C’est une œuvre si riche, si dense, si intense qu’on ne sait pas par où commencer ! Hans Castorp est un jeune ingénieur de Hambourg qui vient rendre visite à son cousin poitrinaire, dans un sanatorium pour patients fortunés à Davos en Suisse. Il compte y rester trois semaines ce qui lui paraît déjà bien long. Il y restera sept ans !
La Montagne magique
Le coup de cœur de Nadine D. (Bandol)
Comment parler de ce monument de la littérature ? C’est une œuvre si riche, si dense, si intense qu’on ne sait pas par où commencer ! Hans Castorp est un jeune ingénieur de Hambourg qui vient rendre visite à son cousin poitrinaire, dans un sanatorium pour patients fortunés à Davos en Suisse. Il compte y rester trois semaines ce qui lui paraît déjà bien long. Il y restera sept ans !
Le temps et sa relativité
Mais le temps perd peu à peu de sa réalité et sera finalement le fil rouge de ce roman : l’interrogation sur le temps et la relativité de sa perception sont le leitmotiv de ces pages.
Un roman très dense
Les rencontres que le héros va faire dans ce monde d’en-haut, les moments de solitude sur sa si confortable chaise-longue face aux merveilleux paysages de montagne vont construire sa perception des choses dans d’innombrables domaines : la politique, la société, la médecine, les sciences, la philosophie, la peinture, la musique, l’ésotérisme, l’amitié… Impossible de faire le tour de tout ce dont il est question dans ce roman d’une rare densité. Sans oublier l’éveil au sentiment amoureux grâce à la belle Madame Chauchat, le sens à donner à la mort – Eros et Thanatos questionnent en permanence le jeune Hans Castorp – tout ceci fait penser à un roman d’initiation mais pas seulement.
Dans un décor devenu familier
On sourit souvent, on s’inquiète aussi, on s’interroge, on compatit, bref, cette histoire ne laisse jamais le lecteur de marbre car il finit lui aussi par se sentir proche du héros dans ce sanatorium qu’il finit par connaître aussi bien que le jeune Hans.
Cette nouvelle traduction, assortie de notes souvent passionnantes, la postface qui nous renseigne sur l’auteur et les circonstances de l’écriture de l’ouvrage, sont remarquables… Certes, il faut accepter de lire près de 1200 pages, mais qu’importe le temps car non seulement on ne le regrette pas mais on est heureux et fier de s’être enrichi de cette œuvre considérée comme l’une des plus remarquables du XX° siècle.
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Parution le 30 octobre 2019 – 1176 pages
Traduit de l’allemand par Claire De Oliveira