LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Marie-Pierre T. (Issy les Moulineaux). Je m’appelle Fatima Daas. Je suis française d’origine algérienne. Je suis musulmane. Je porte le nom d’un personnage symbolique en islam. Je porte un nom auquel il faut rendre honneur. Un nom qu’il ne faut pas salir.
La Petite Dernière
Le coup de cœur de Marie-Pierre T. (Issy les Moulineaux)
Je m’appelle Fatima Daas. Je suis française d’origine algérienne. Je suis musulmane. Je porte le nom d’un personnage symbolique en islam. Je porte un nom auquel il faut rendre honneur. Un nom qu’il ne faut pas salir.
Concilier l’inconciliable
C’est ainsi que Fatima Daas se présente, page après page, dévoilant un petit bout d’elle avec beaucoup de pudeur. Difficile après ces quelques mots dessinant un portrait incomplet et réducteur, tant la parole est absente au sein de sa famille de rajouter : je suis lesbienne. Difficile de livrer ses états d’âme liés à une existence inconciliable avec les préceptes du Coran et l’autorité violente du père.
Se libérer par l’écriture
Heureusement, l’écriture est salvatrice, libérant les mots tus sur son attirance pour l’Algérie, sur sa tendresse pour sa mère et sur son amour des femmes. Elle fait d’elle et de sa famille un portrait empreint de respect et de tendresse, servi par une écriture soignée et réfléchie pour ne pas en dire trop.
Un roman écrit comme une confession emplie de délicatesse permettant à son autrice de respirer enfin et de ne plus se cantonner au rôle étouffant de petite dernière.
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Parution le 20 août 2020 – 192 pages
La Petite Dernière, Fatima Daas (Noir sur Blanc) sur Fnac.com
