Simon Liberati revient avec Les démons et poursuit son exploration des milieux borderline et débridés. Ses nouveaux héros sont jeunes, beaux et riches. Et désaxés. La vie va les frapper de plein fouet. L’occasion pour l’auteur effronté de livrer un tableau fulgurant des années soixante.
Simon Liberati, l’écrivain de la décadence
Plume caustique du magazine masculin FHM puis « rédactrice en chef » de Cosmopolitan, Simon Liberati se lance dans l’aventure romanesque grâce au soutien de son ami Frédéric Beigbeder.
Son premier roman, Anthologie des apparitions, publié en 2004, suscite l’enthousiasme des lecteurs. Auréolé du Prix de Flore en 2009 pour L’hyper Justine, l’écrivain subversif enchaîne les succès critiques et publics avec ses romans au parfum de scandale.
Il s’essaie aussi à la nouvelle au gré du recueil 10 ans, 10 auteurs, 10 nouvelles et brosse pour Grazia les portraits des plus grandes icônes de la pop culture comme Madonna, Kate Moss ou encore Kim Kardashian.
Jayne, Justine, Eva et les autres…
Fasciné par les figures féminines mythiques et décadentes, il continue, après avoir exploré l’effigie sadienne Justine, son auscultation indécente des destins ténébreux avec Jayne Mansfield 1967.
La fiction rejoint sa réalité quand il décide d’offrir à son épouse Eva Ionesco le premier rôle de son époustouflant Eva, sulfureuse chronique d’une descente aux Enfers annoncée.
Et tandis que l’âpre California Girls vient poursuivre cette quête du sordide en nous mettant face aux massacres commis par les adolescentes subjuguées par Charles Manson, Occident nous entraîne dans un monde en déliquescence oscillant entre liaison dangereuse et pacte faustien.
Les Démons ou le déchaînement des âmes
Serge, Alexis et Taïné sont Les Démons du nouveau roman de Simon Liberati paru chez Stock.
Une fratrie de Russes blancs désoeuvrés qui traînent leur beauté et leur appétit frénétique dans les milieux interlopes parisiens des années 1960. Un terrible accident relance les dés. L’un des frères meurt tragiquement, Taïné se retrouve défigurée. S’ensuit une course absolue en quête de chocs charnels et esthétiques. Une plongée désenchantée dans la génération pop, sensuelle et sous acide à la rencontre de figures excentriques telles que Truman Capote, Andy Warhol ou encore Louis Aragon. Une comédie humaine aux accents balzaciens, le glamour et l’odeur de soufre en plus. Fascinant !
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Paru le 26 août – 342 pages
