Il est l’un des plus grands joueurs de basket de tous les temps. Ses records sont mémorables et sa vie passionnante, focus sur ce monstre sacré des parquets !
Une enfance impressionnante
Ferdinand Lewis Alcindor est né le 16 avril 1947. Le futur Kareem Abdul-Jabbar est fils unique. Il vient au monde avec des mensurations stupéfiantes : 5,73 kg et 57,2 centimètres. Son enfance se déroulera dans le quartier très cosmopolite d’Harlem. Il reçoit une éducation très catholique et cadrée. Ses parents lui transmettent des valeurs qu’il fera siennes, honneur et dignité en toute occasion. Il mènera une scolarité réussie, en n’abandonnant pour autant jamais le basket. A quatorze ans seulement, il arrive à dunker, du haut des ses 2,03 mètres…
Au lycée il intégre le Power Memorial High School de New York. Et se voit rallier directement l’équipe fanion de l’école, la Varsity team. Les statistiques d’Alcindor sont incroyables : 96 matchs pour seulement six défaites, près de 2 067 points inscrits et 2 002 rebonds.
Alors qu’il est naturellement sollicité par les plus grandes universités des Etats-Unis, il choisit Los Angeles et les Bruins de UCLA.
Ce modèle de précocité inscrit près de 56 points dès son premier match…
Il est désigné meilleur joueur du tournoi NCAA. Une récompense qui pousse d’ailleurs les organisateurs à interdire le dunk, le principal atout offensif d’Alcindor. Une règle qui prendra le nom d’Alcindor Rule.
Chez les Bucks
A la fin de son parcours universitaire, il est choisi en première position de la draft de NBA par les Bucks de Milwaukee.
Il frappe à nouveau très fort en finissant Rookie of the Year ! Il dispute notamment la totalité des rencontres de la saison et termine avec 2 361 points, un record.
Avec les Bucks, il sera champion de NBA en 71. Il remportera la conférence ouest en 71 et 74. En 1972, il obtient son premier titre de MVP, et par la suite en empochera deux autres lors des saison 72 et 74.
C’est chez Milwaukee qu’Alcindor décide d’embrasser la religion musulmane, et, à l’instar d’un Mohammed Ali, décide de changer de nom. Il devient alors Kareem Abdul Jabbar.
Chez les Lakers
Kareem Abdul-Jabbar décide de changer de franchise à l’été 74. Les pressions populaires auxquelles il est confronté au sujet de sa conversion à la religion musulmane lui donnent envie de changer d’air. Il décide donc de retourner à Los Angeles, chez les Lakers. S’il y remporte dès sa première saison son quatrième titre de MVP, les Lakers réalise une triste saison et ne parviennent même pas à participer aux playoffs.
En 1979, les Lakers obtiennent le premier choix de Draft et sélectionne un autre joueur de légende, Magic Johnson. Les deux joueurs formeront un duo surpuissant.
A Los Angeles, Abdul-Jabbar aura donc remporté 6 championnats (1980, 1982, 1985, 1987 et 1988) et disputé 3 autres finales.
Il empochera également encore trois fois le titre de MVP en 1976, 1977 et 1980. Ajoutés aux trois titres de MVP glanés chez les Bucks, ce sont donc six titres qui font de lui le joueur le plus titré pour cette distinction. Par ailleurs, il est élu à deux reprise MVP des finales, en 1971 et 1985.
Quelques faits marquants
Avec Tim Duncan et Kobe Bryant, il est le joueur qui a le plus grand nombre de sélections en ALL-NBA Team. Il est également le joueur ayant le plus de sélections au NBA All-Star Game, avec pas moins de 19 sélections.
En 1995, « le plus grand des grands » est introduit au sein du Basketball Hall of Fame. Il rejoint ainsi les plus illustres joueurs et entraineurs.
Deux décennies plus tard, en 2012, Les Lakers inaugurent une statue d’Abdul Jabbar sur la Star Plazza où se situe le Staples Center. Il y rejoint son ancien coéquipier Magic Johnson, mais également des légendes du sport telles que Jerry West ou Wayne Gretzky.
Kareem Abdul-Jabbar détient, sans doute, le record le plus incroyable de la NBA. En effet, il est le joueur ayant inscrit le plus de points dans sa carrière avec pas moins de 38 387 points. Un record qui s’explique par l’impressionnante longévité de sa carrière, mais aussi et surtout sur son incroyable habilité.
Il épouse Janice Brown en 1971. Les deux se marieront selon la religion musulmane, ce qui provoquera de vives tensions entre le joueur et ses parents, très catholiques. Cette relation se terminera par un divorce. En tout, Abdul Jabbar eu 5 enfants de trois mères différentes.
