Scarlet Nexus : test, dernières infos… tout savoir sur le titre de Bandai Namco

Le test Fnac.com

Un univers manga réussi

Bon, soyons franc, Scarlet Nexus ne se montrait pas forcément très intrigant. Les jeux vidéo se basant sur la japanimation, au look manga 3D ne manquent pas et ne sont que rarement vraiment bons. Heureusement, Scarlet Nexus est une belle réussite.

Scarlet Nexus prend place dans un univers futuriste dystopique dans lequel l’humanité doit faire face à une menace extraterrestre. Ces derniers, baptisés « Les Autres » sont des créatures sanguinaires et dangereuses. Heureusement, les humains ont développé des capacités psioniques et ont pu former des unités de combat spécialisées, la BEA (Brigade d’Extermination des Autres).

Quelle coïncidence puisque nos deux héros sont de jeunes recrues de la BEA, prêtent à faire leurs premières classes. Les personnages, reprenant les codes typiques du shonen, sont attachants et le design est très réussi. Leur look est sophistiqué et rappelle sans mal les personnages de fantasy comme Final Fantasy Type-0.

Les personnages secondaires sont également de belle facture et remplissent sans mal leur rôle, un peu stéréotypé parfois, à l’image de Shiden, suffisant mais en mal de confiance en soi ou Hanabi, l’amoureuse vouée à rester dans la friendzone. De plus, le jeu développe suffisamment le background et les motivations de chacun, ce qui renforce l’immersion dans l’histoire.

L’intrigue est très réussie et les personnages sont rapidement embarqués dans une aventure rythmée et prenante. Si les graphismes sont assez beaux pour un jeu « manga », on regrette le manque cruel de cinématiques. En effet, ces dernières sont trop rares et laissent souvent place à des dialogues entre les personnages façon visual novel. On sent que le jeu fait de son mieux pour rendre ces échanges pertinents et rythmés mais on ne peut que regretter les rares cinématiques pourtant bien construites et agréables à regarder. On s’imagine sans mal les contraintes budgétaires poussant les développeurs à opter pour ce type de narration, d’autant plus que, si les saynètes s’intègrent bien dans l’univers, elles n’apportent pas de réelle plus-value.

Malgré cela, le joueur reste néanmoins plongé dans l’action et dans l’histoire qui est bien maniée et savamment mise en scène.

Un gameplay maitrisé

Au démarrage, on a le choix entre Kasane et Yuito, les deux protagonistes. Pas de panique, une fois le jeu terminé, on peut choisir le second personnage pour découvrir le jeu de son point de vue. Si on doit refaire le jeu dans son intégralité, l’expérience reste profitable puisque l’histoire apporte son lot de divergences.

Cela rappelle un peu l’expérience vécue en jouant à Kingdom Hearts Birth By Sleep, initialement sorti sur PSP… Si j’aurais préféré que les histoires se chevauchent et alternent entre les deux personnages, il faut reconnaitre qu’on prend tout de même du plaisir à jouer Kasane ou Yuito l’un après l’autre (ou inversement) en New Game+.

Les deux héros ont leurs particularités, Yuito optant pour un style de combat à l’épée plus traditionnel tandis que Kasane s’oriente vers une volée de dagues contrôlées par ses pouvoirs de psychokinésie. Stylé !

Les deux disposent de pouvoirs de psychokinésie, très satisfaisants une fois mis en scène. On se retrouve alors à alterner les coups de lames à des projections d’objets du décor. Les Autres font alors face à un déluge d’acier et de voitures volantes et autres mobiliers urbains. Les combats sont très satisfaisants, voire jouissifs ! Les phases d’action collent parfaitement à l’ambiance manga/shonen qui règne et devraient plaire aux fans du genre.

On peut s’attendre à un beat’em All un peu bourrin, mais on se rend rapidement compte qu’on a bel et bien face à nous, un action-RPG dynamique. Les séquences d’actions sont parfaitement maitrisées à coup de combos, de voltiges et autres poteaux et voitures projetées par la pensée. Certaines interactions donnent lieu à des QTE plutôt dynamiques et s’intégrant encore une fois à merveille dans les séquences de combats.

Les possibilités sont également larges, puisqu’on peut, par l’intermédiaire du dispositif SAC, utiliser les compétences spéciales de nos alliés. On peut donc profiter de l’invisibilité pour attaquer furtivement, de coups électrisés pour paralyser l’adversaire ou se téléporter. Très intuitif, le système est bien pensé et les animations sont véritablement grisantes. On pourra améliorer ces partages de compétences en améliorant le lien qui unit le protagoniste à ses alliés en discutant avec eux ou en leur offrant des cadeaux. Cela sera également l’occasion d’en apprendre plus sur les personnages de l’histoire.

De plus, le jeu ajoute des interactions avec les éléments et le décor. On pourra alors asperger un Autre d’huile pour le rendre plus sensible au feu, ou d’eau pour l’électrocuter plus facilement, menant à des altérations d’état adaptées.

Le gameplay est complet sans être complexe. Les combats sont parfaitement chorégraphiés et les animations satisfaisantes. On a l’impression de regarder un animé grand spectacle comme L’Attaque des Titans ce qui ravira les fans du genre. Bien loin du monde ouvert, les zones sont assez petites et surtout, plutôt linéaires. Je n’y vois pour ma part pas d’inconvénient, laissant l’exploration de côté pour se concentrer d’avantage sur l’histoire et les combats.

Une bonne surprise pour cet été

Bandai Namco signe un excellent jeu, pas exempt de défauts, mais à l’histoire prenante et aux combats réjouissants. Si Scarlet Nexus n’est pas le jeu le plus attendu ou encore la révolution de l’année, il apporte au milieu du jeu vidéo, une expérience ludique et fun qui ne manquera pas de séduire les joueurs à la recherche d’un titre amusant et prenant pour passer le temps cet été. Ce titre cross-gen est ainsi disponible pour tous, sur PS4, PS5, Xbox One et Series et PC. A découvrir sans modération !