Rendu célèbre par la tribu des Malaussène (sept tomes écrits de 1985 à 2017), Daniel Pennac se livre avec Mon frère à un exercice beaucoup plus autobiographique. À travers des souvenirs intimes sur Bernard, son frère aîné disparu il y a 10 ans, le septuagénaire se confie comme rarement. Voilà une bonne occasion d’en savoir plus sur cet écrivain rempli de paradoxes.
EDIT : Daniel Pennac est l’invité d’honneur de la 3e édition du Salon Fnac Livres. Le salon se tiendra à la Halle des Blancs Manteaux, à Paris du 14 au 16 septembre 2018. Save the date !
Cancre à l’école…
Le jeune Daniel, dernier d’une fratrie de quatre enfants, n’a pas été un élève modèle, loin de là. « Je me considérais comme un moins que rien », soulignait l’auteur dans Chagrin d’école (prix Renaudot 2007). À 12 ans, ses parents l’envoient en pension et il découvre le plaisir de la lecture, « un bonheur clandestin » qui lui permettra d’éviter un cuisant échec scolaire.
Grand voyageur…
L’enfance de l’écrivain a également été imprégnée par les affectations de son père, militaire. Ses séjours en Allemagne, en Somalie, en Éthiopie à Djibouti ou en Indochine l’ont durablement marqué. Cet esprit d’ouverture et de tolérance est diffus dans son œuvre littéraire, et notamment via son personnage le plus célèbre, le fantasque Benjamin Malaussène.
Professeur unique…
Le natif de Casablanca aime le rappeler : sa vie a d’abord été consacrée à l’enseignement. Durant 27 ans, au collège et au lycée, il a usé d’un savoir-faire pédagogique inné. Pour donner goût à la langue française, il lisait par exemple à haute voix des livres pour le plaisir gratuit de la lecture, sans aucune interrogation. L’écrivain proposait également à sa sauce des dictées ou l’apprentissage de textes littéraires. Daniel Pennac, ou le professeur qu’on aurait tous rêvé avoir…
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Parution le 5 avril 2018 – 144 pages
Mon frère, Daniel Pennac (Gallimard) sur Fnac.com
Aller + loin : Les petites leçons du professeur Pennac
Visuels d’illustration © Francesca Mantovani