LE CERCLE LITTÉRAIRE – Le coup de cœur de Caroline L. (Cambridge). Les Frères Karamazov est à la fois un roman philosophique et un drame judiciaire. Enraciné dans ses lieu et temps – la Russie des années 1860 -, c’est une méditation sur ce que c’est que d’être russe : la foi ; l’amour ; la souffrance ; la passion ; l’absurde ; la liberté ; Dieu (et le diable)… À l’arrière-plan, une nature paisible, en contrepoint des âmes tourmentées que sont ses personnages.
Les Frères Karamazov
Le coup de cœur de Caroline L. (Cambridge)
Les Frères Karamazov est à la fois un roman philosophique et un drame judiciaire. Enraciné dans ses lieu et temps – la Russie des années 1860 -, c’est une méditation sur ce que c’est que d’être russe : la foi ; l’amour ; la souffrance ; la passion ; l’absurde ; la liberté ; Dieu (et le diable)… À l’arrière-plan, une nature paisible, en contrepoint des âmes tourmentées que sont ses personnages.
Karamazov ?
Trois frères, donc, plus un fils naturel. Quatre personnalités bien dissemblables : Mitia, l’impétueux, l’amoureux passionné ; Ivan le penseur athée qui lutte avec le Bien et le Mal (« Si Dieu n’existe pas, la vertu n’existe pas et tout est permis ») ; Aliocha, ancré dans sa foi religieuse ; et Smerdiakov, le fils naturel, épileptique. Voici les fils d’un père riche, dépravé et peu respecté. Les personnages féminins, Katia et Grouchenka, ne sont pas moins complexes.
À qui la faute ?
Advient ce qui devait advenir. Un jour le père est retrouvé mort. Qui est le coupable ? Mitia qui était sur place mais qui est le seul à réclamer son innocence ? Smerdiakov, également sur place mais en pleine crise épileptique ? Ivan, pour l’avoir imaginé et voulu ? Katia, pour avoir tourmenté Mitia dans son amour ou Grouchenka pour la même raison ? Ou peut-être le 19ème siècle russe, où les progrès scientifiques ont fait basculer l’influence de l’Église orthodoxe ?
Le procès occupe toute la dernière partie du roman. Alors que tout le monde s’accuse, les discours de l’accusation et de la défense sont fascinants. Le dénouement se mérite mais c’est une belle récompense.
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Traduit du russe par Henri Mongault
Première parution en 1880 – 992 pages
Les Frères Karamazov, Fiodor Mikhailovitch Dostoïevski (Folio) sur Fnac.com