Parmi les composants essentiels d’un ordinateur listés sur les fiches descriptives, il y a cette fameuse mémoire dite «vive», ou RAM. Elle se décline en plusieurs quantités et plusieurs formes. Mais quel rôle joue-t-elle sous le capot et pourquoi est-elle aussi importante ? Explications.
Si l’on vous dicte plusieurs suites de chiffres, combien de temps allez-vous parvenir à les garder en tête ? Quelques secondes, quelques minutes… A moins d’être spécialement entraîné, il y a fort à parier que ces chiffres ne resteront pas gravés éternellement dans votre mémoire. Cette mémoire à court terme, plutôt volatile, peut être rapprochée de ce que l’on appelle la mémoire vive d’un ordinateur.
Une mémoire vive en tension
Lorsque l’ordinateur est sous tension, le disque dur, qui stocke durablement les données, se lance et vient charger dans cette mémoire vive le système d’exploitation (Windows, OS X, Linux, etc.), puis les différentes applications que vous ouvrez (par exemple, un navigateur internet ou un nouveau document). Et lorsque vous travaillez sur votre document, tant qu’il n’est pas enregistré sur le disque dur, c’est sur cette mémoire vive que la sauvegarde est effectuée.
Matériellement, cette mémoire vive ressemble à une petite plaque électronique plate rectangulaire et assez allongée. On en compte une, deux, ou plus sur un ordinateur. Elle se présente sous 2 formats aux appellations singulières : DIMM pour les ordinateurs de bureau et SO-DIMM pour les ordinateurs portables.
1 million de fois plus rapide qu’un disque dur
L’avantage de cette mémoire vive, par rapport au disque dur, c’est qu’elle est très rapide. Elle réagit au quart de tour pour transmettre des données à traiter au processeur et les exploiter. En termes de comparaison, la mémoire vive est une fusée par rapport à un disque dur qui pourrait s’apparenter à un cargo. Elle peut faire transiter des données à plus de 10 Go/s, alors qu’un disque dur plafonne autour de 200 Mo/s en pratique. De même, le temps d’accès aux données, autrement dit son temps de réaction, se compte en nanosecondes, alors que pour un disque dur on parle de millisecondes.
8 Go pour ne pas avoir à sortir les rames
En revanche, contrairement au disque dur dont la capacité de stockage est colossale et peut atteindre plusieurs Téraoctets (1000 Gigaoctets), la mémoire vive se limite à 2, 4, 8, voire 16 Gigaoctets. 4 Go est une quantité toutefois suffisante pour des travaux de bureautique, mais il faut retenir que plus il y a de capacité et moins cette mémoire vive est « engorgée ». Dès qu’elle l’est, l’ordinateur va générer de la fausse mémoire vive sur le disque dur. Pour le coup, c’est à partir de ce moment que l’on peut dire que « ça rame » ! C’est pourquoi, lorsque l’on est fan de jeux ou d’arts graphiques, 8 Go représentent le strict minimum et 16 Go offrent plus de fluidité pour des jeux 3D de plus en plus gourmands en mémoire.