Du modèle traditionnel à la version motorisée, le skate séduit un public large et de tout âge. Vous avez envie de jouer les Natas Kaupas ? Vous avez aujourd’hui le choix de le faire style 21ème siècle en version modernisée et motorisée. Un réel plus ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir.
De la version originale…
Une planche, deux essieux, des roulettes, la conception du skateboard est relativement simple. Né de son ancêtre, la patinette, le concept a beaucoup évolué depuis ses débuts aux Etats Unis, dans les années 50 du siècle dernier. Car, qui dit glisse, dit, bien sûr Californie. En France, la mode est lancée dans les années 60 et les premiers championnats sont organisés en 1965.
La planche est faite généralement d’érable canadien, en Europe, en 7 à 12 couches fines, ce qui offre plus ou moins de légèreté et de “flex”, elle est recouverte d’un grip pour plus de stabilité. Les largeurs se situent le plus souvent entre 8 et 9.4 pouces, ces dimensions se choisissent selon que vous souhaitez réaliser des figures ou aller sur une rampe. Ses formes sont aujourd’hui plutôt similaires entre le nose et le tail qui correspondent à l’avant et l’arrière du skate.
Ainsi, la planche se décline à l’infini, selon ce que l’on veut en faire : longboard (son nom est dû à sa longueur) pour la vitesse, miniboard pour les figures, buttboard pour une position allongée, freeboard disposant de 2 fois 3 roues, waveboard avec 2 roues en ligne pour être plus flexible, etc.
Il ne vous reste plus alors qu’à rejoindre le terrain de jeu des skaters qui se situe avant tout dans la ville, mais aussi sur les skateparks ou rampes qui ont fait leur apparition pour le plus grand plaisir des adeptes du kickflip, de l’ollie 180 ou du slide.
… à celle des temps modernes
Naturellement, les planches ont dérivé vers des modèles électriques. Nées dans les années 2000, les premières planches ainsi électrifiées ont souvent été bricolées dans un fond de garage avant que le marché ne s’empare de cette niche. Depuis, quelques marques bénéficient d’une belle réputation, comme Evo Skate, créée en 2006.
Le fonctionnement consiste en une batterie (préférer celle au Lithium) fixée sous la planche, un moteur (entre 300 et 800W) dans l’essieu arrière et une télécommande wifi pour mettre en marche. Elle avance grâce à une courroie ou une chaîne.
Ensuite, la puissance nominale et le poids (de 8 à 40 kg !) de l’ensemble permettront d’atteindre des vitesses généralement situées autour de 30 km/h mais pouvant atteindre les 40. Une autonomie de 15 à 30 km, un rechargement en 1 heure, autant d’éléments qui détermineront le prix.
Un marché qui ne fait que commencer et affiche déjà des nouveautés à n’en plus finir, depuis le moteur dans les roues, en passant par celui avec accélérateur ou frein, ou encore celui contrôlable avec un smartphone ; les développements n’en sont qu’à leurs balbutiements.
À côté de cela, un nouveau marché s’est fait jour, qui s’apparente maintenant plus au déplacement qu’au côté réellement sportif, tout en s’adressant toujours à un public jeune. Basé sur un système gyroscopique, le smartboard dispose d’un ordinateur de bord capable de détecter la position du corps et d’adapter l’inclinaison de l’appareil pour une bonne stabilité. Commandé via le bluetooth, il dispose de deux roues de 17 centimètres et d’une autonomie de 15 à 20 km (entre 3 et 4 heures). Avec lui, il est possible de se déplacer à une vitesse de 5 à 10 km/h, soit la vitesse d’un bon marcheur.
Utilisation professionnelle, pour éviter de longs déplacements dans des grands entrepôts ou rayonnages, ou utilisation privée, par des jeunes en recherche de mode, le smartboard se veut maniable et fun.
A chacun son style, à chacun son souhait
Alors, modèle classique ou électrique ? Féru de skate, vous pourrez toujours porter votre pantalon baggie, la casquette sur la tête, ragga ou hip hop dans les oreilles, mais si le premier vous permettra de la jouer surtout freestyle, le second vous facilitera, en plus, les déplacements urbains.
Le poids sera peut-être, aussi, un argument de sélection puisque la planche électrique pourra aller jusqu’à une vingtaine de kilos et se révéler moins facilement transportable.
Au final, c’est peut-être votre portefeuille qui décidera : une simple planche pour 40 à 100 euros, alors que, si vous souhaitez un skate électrique, vous devrez investir un minimum de 300, mais plutôt 1 000 euros pour obtenir la qualité. A ce dernier prix, si vous en avez les moyens, ne vous privez pas (ou achetez les 2 pour 100 euros de plus…), d’autant que vous disposerez alors d’une planche électrique moins lourde et plus rapide.
A moins que vous ne préfériez attendre le futur modèle d’hoverboard initié par Retour sur le Futur 2 et actuellement en développement chez Lexus.