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À chacun son intelligence : la parole aux dyslexiques

15 octobre 2015
Par Anne K
À chacun son intelligence : la parole aux dyslexiques
©dr

ROMAN ENFANT – Allie, douze ans, suit les mutations de son père militaire, avec son grand frère et sa mère. Comme elle change tout le temps d’établissement, personne ne remarque, personne ne fait vraiment attention. Allie a un secret inavouable, dont elle a honte, terriblement honte. Elle ne sait pas lire. Mais elle dessine comme personne. Entre les moqueries de ses camarades et l’incompréhension des professeurs, plongeons dans la vie de cette ado mal dans sa peau, que l’on rêve d’aider.

ROMAN ENFANT – Allie, douze ans, suit les mutations de son père militaire, avec son grand frère et sa mère. Comme elle change tout le temps d’établissement, personne ne remarque, personne ne fait vraiment attention. Allie a un secret inavouable, dont elle a honte, terriblement honte. Elle ne sait pas lire. Mais elle dessine comme personne. Entre les moqueries de ses camarades et l’incompréhension des professeurs, plongeons dans la vie de cette ado mal dans sa peau, qu’on rêve d’aider.

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Tout commence avec le départ de son institutrice, pour un congé maternité. Alors qu’Allie l’aime beaucoup, elle choisit une cart avec de jolies fleurs imprimées dessus, qu’elle trouve vraiment belles. Elle est fière de la lui offrir, pour son dernier jour. Scandale. Elle est convoquée chez la directrice. Les deux femmes tentent de comprendre, Allie a-t-elle voulu faire son intéressante, ou a-t-elle vraiment consciemment choisi une carte de condoléances pour dire au-revoir à sa maîtresse ? Sans lamentation, on comprend vite qu’Allie est totalement incomprise. Son handicap l’a isolée, elle se croit stupide, et tente par tous les moyens de passer inaperçue. C’est chose impossible, puisque dans chaque classe, devant chaque instituteur, un événement de ce genre se produit. Son grand frère est là, mais bien trop occupé dans son garage. Sa mère travaille tard le soir, dans ce restaurant où la jeune fille la retrouve le soir. Allie est seule, avec ce fardeau, avec cette peine, avec ce mal-être. 

Et puis un nouvel instituteur arrive. De nouvelles méthodes d’enseignement, une écoute particulière. Un brin fantaisiste, sans doute, mais c’est comme ça qu’Allie s’ouvrira. M.Daniels, cet enseignant providentiel, part du principe que le groupe est plus fort avec les atouts de chacun. Chaque membre d’une même classe apporte ce qu’il a de meilleur en lui. Et surtout, chacun a un atout que les autres n’ont pas. Allie va se battre, et va s’ouvrir au monde, enfin. 

Au fil de la lecture, on en apprend sur la dyslexie, sur les solutions adaptées, mais également sur l’autisme, et sur l’hyperactivité. Les éditions Castelmore ont décidé de sortir également une version spécialement adaptée aux lecteurs dyslexiques, afin que chacun puisse se retrouver dans le destin d’Allie, et reprenne confiance.

Comme un poisson dans un arbre. Ce titre est étrange, c’est certain. Mais quand on sait qu’il est inspiré d’une célèbre citation d’Albert Einstein, on comprend mieux pourquoi les éditions Castelmore s’en sont servies ici. Le scientifique disait « Si vous évaluez l’intelligence d’un poisson selon sa capacité à grimper à un arbre, il pensera toute sa vie qu’il est stupide ». C’est donc cela que va défendre l’auteure Lynda Mullaly Hunt : chacun a sa propre intelligence. Dans une société où on parle un peu plus des difficultés scolaires sans toujours oser aller jusqu’au bout, ce roman résonne comme un soulagement pour bon nombre de jeunes souffrant de dyslexie. 


À partir de 9 ans

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Paola Appelius

Paru le 16 septembre, 320 pages

Comme un poisson dans un arbre – Lynda Mullly Hunt (Castelmore) sur Fnac.com

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Article rédigé par
Anne K
Anne K
libraire Jeunesse à Fnac Quimper
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