Que se passe-t-il quand la société décide de tout. Où est la place du libre arbitre dans un monde où chacun de vos actes est codifié et prévu à l’avance ? Cassia vit dans un avenir où la société dicte votre travail, qui aimer et même quand mourir.
La véritable question est alors est de savoir si la société parvient aussi à dicter les sentiments ? Jusqu’à quel point peut-on manipuler les individus ?
Promise fait partie des livres que j’aurai dû lire bien plus tôt. Non pas que l’envie m’en manquait mais plutôt parce que je me doutais que Promise n’est pas le genre de livre que l’on peut lâcher aussi facilement après l’avoir commencé. Et c’est le cas. Sur ce point il ne m’a pas déçue et je ne regrette pas d’avoir attendu pour lui offrir tout le temps qu’il méritait.
Ce roman qui se présentait comme le roman dystopique incontournable de ce début d’année tient non seulement toute ses promesses mais laisse entrevoir un second tome qui pourrait bien offrir un peu plus d’aventure après cette introduction et ces premiers rebondissements.
Comme tous les romans dystopiques, Promise prend place dans un avenir où la société aurait atteint un l’équilibre idéal. Du moins en théorie. Et c’est ce que crois Cassia, 17 ans, qui a toujours connu cette vie où chacune de ses journées est réglée par la société.
La société dicte tout à chacun des habitants. Du choix le plus simple comme l’alimentation ou le choix des distractions au plus important comme le travail ou le partenaire.
Le but est d’apporter l’harmonie en utilisant un algorythme complexe qui prend en compte chaque aspect de la personnalité d’un individu. La société dicte même quand s’accoupler et quand mourir pour assurer à tous les habitants une santé optimale.
Pour l’instant la préoccupation de Cassia, dont l’avenir s’annonce prometteur, est son banquet de couplage. Elle y découvrira son promis, celui que la société a choisi pour elle. A sa grande surprise il s’agit de Xander, son ami d’enfance. Il est très rare que deux promis se connaissent déjà mais Cassia a d’autres inquiétudes plus importantes.
L’espace d’un instant elle a vu apparaitre un autre visage sur l’écran. Celui de Ky, un garçon qu’elle ne connait pas très bien. Une officielle lui a assuré qu’il s’agissait d’une erreur mais les sentiments peuvent ils vraiment être dictés ? Peut-on vraiment empêcher l’amour de naitre malgré les interdits ?
Promise est comme beaucoup de roman d’anticipation totalement addictif. Il confronte son héroïne à des choix difficiles et dangereux. Le roman est ponctué de nombreux événements qui révèlent à quel point la surface de cette société idéale se fendille.
Le tout s’achève bien sûr par des révélations finales qui vont transformer radicalement la vie des personnages et laisse présager un second tome avec plus d’action maintenant que Cassia a mûrit et fait ses choix, quitte à abandonner la voie qui lui était tracée.
Etrangement les hésitations de Cassia en matière amoureuse ne m’ont pas ennuyé plus que ça. Et je ne suis pourtant pas, habituellement, des plus enthousiaste face à un triangle amoureux. C’est probablement dû au fait que face à un univers aussi glaçant ce genre de problématique semble bien légère.
Car c’est avant tout la question du libre arbitre qui est en jeu dans Promise car même les choix que Cassia pense avoir fait par elle même se révèlent avoir été prévu à l’avance. Comme si sa vie avait été écrite à l’avance par d’autres.