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L’Unesco et TikTok s’associent pour lutter contre le négationnisme

28 janvier 2022
Par Kesso Diallo
Éduquer les utilisateurs sur l'Holocauste.
Éduquer les utilisateurs sur l'Holocauste. ©XanderSt / Shutterstock

Par cette initiative, le réseau social va proposer un accès à des ressources éducatives concernant l’Holocauste sur sa plateforme.

Un partenariat lancé à l’occasion de la journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Le 27 janvier, TikTok, le célèbre réseau social chinois, s’est associé à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et au Congrès juif mondial (CJM) pour lutter contre le négationnisme. « Nous pensons que l’éducation joue un rôle critique pour éliminer la haine », a déclaré Liz Kanter, une dirigeante de TikTok en Europe, dans un communiqué. Avec ce partenariat, le réseau social entend informer ses utilisateurs sur l’Holocauste et les aider à « comprendre leur rôle dans la lutte contre l’antisémitisme moderne ».

Concrètement, une bannière s’affichera désormais en tête des résultats de recherche des utilisateurs de TikTok lorsqu’ils chercheront des termes associés à l’Holocauste, comme « victimes de l’Holocauste ». Elle les invitera à visiter le site AboutHolocaust.org de l’Unesco et du CJM, qui propose des informations sur le génocide de 6 millions de juifs dans 19 langues. La bannière s’affichera aussi pour des recherches en lien avec l’Holocauste « qui ne respectent pas les Consignes communautaires de TikTok ».

Lutter contre la désinformation par l’éducation

Pour le CJM, ce partenariat permettra d’informer les jeunes : « TikTok est connue pour sa capacité à atteindre les jeunes, dont la plupart ne connaissent pas les horreurs de l’Holocauste et sont particulièrement vulnérables à la désinformation », a expliqué Ronald S. Lauder, président du CJM. Selon les données des Nations Unies et de l’Unesco, 17% du contenu en lien avec l’Holocauste posté sur TikTok le nie ou le déforme. Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco s’est réjouie de « l’engagement » du réseau social. Elle estime que « toutes les plateformes en ligne doivent assumer leur responsabilité face à la diffusion des discours de haine sur leurs plateformes en faisant la promotion de sources d’information fiables ».

L’année dernière, l’Unesco et le CJM ont signé un partenariat similaire avec Facebook. Depuis, AboutHolocaust.org a été consulté plus de 400 000 fois dans plus de 100 pays. Ces collaborations sont un moyen d’éduquer les individus dans un contexte où la désinformation sur le génocide et les théories complotistes antisémites connaissent une hausse inquiétante sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste
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