Diffusée à partir du 7 septembre en France, cette série animée sera sans conteste l’une des meilleures comédies romantiques de l’année.
Avec Bloom, Netflix a de quoi offrir à ses abonné·e·s leur dose de romance nécessaire pour affronter les galères de la rentrée. Concentré de bonne humeur et d’optimisme, le (très attendu) nouvel anime du studio CloverWorks a tout pour faire chavirer des cœurs.
L’adaptation d’un manga très populaire
À l’origine, Bloom est un manga issu de Magazine Pocket, un site web de prépublication à destination d’un public de jeunes adultes. Une des particularités de cette publication très éclectique est d’avoir remis en avant le genre un peu désuet des comédies romantiques shōnen, avec des titres comme Alya Sometimes Hides Her Feelings in Russian, Shikimori n’est pas juste mignonne ou encore Arrête de me chauffer, Nagatoro.

Dessiné et scénarisé depuis 2021 par Mikami Saka, Kaoru Hana wa Rin to Saku, de son titre japonais, est l’un des plus gros succès de la plateforme depuis son lancement et compte déjà 18 volumes – les cinq premiers étant d’ores et déjà parus en France aux éditions nobi nobi.
Au Japon, le succès de Bloom a été fulgurant. Peu après son lancement, le manga a été nommé à de nombreux prix prestigieux (Next Manga Awards, Tsutaya Comic Award…) et est devenu un phénomène de librairie, avec près de cinq millions d’exemplaires écoulés en moins de quatre ans. Un chiffre colossal pour une rom-com du genre. La suite logique d’un tel succès était donc une adaptation en anime. Et cette dernière n’a pas été confiée à n’importe qui.

Au-delà du prestigieux studio CloverWorks (Wind Breakers, The Elusive Samurai, Spy x Family…), la talentueuse Miyuki Kuroki pilote la réalisation de cette adaptation. Elle a déjà prouvé son talent en dirigeant certaines des plus belles productions réalisées au sein de cette société ces dix dernières années. Les voyants étaient donc au vert pour cette version animée qui a fait ses débuts à la télévision japonaise le 6 juillet dernier et arrive enfin sur Netflix dans le reste du monde deux mois plus tard.
Entre Roméo et Juliette et La Belle et le Clochard
Une des raisons du succès de Bloom tient sans doute à sa recette simple, mais hyper efficace : l’intrigue met à première vue en scène un banal récit d’amour impossible. Rintaro est un élève sans histoire d’un lycée malfamé à la mauvaise réputation et souffre d’une piètre estime de lui-même à cause de son apparence souvent jugée effrayante par les autres.

Chidori, elle, est étudiante dans l’établissement d’en face, réservé aux jeunes filles de bonne famille. Le hasard (et l’amour de la pâtisserie) vont rapprocher les deux jeunes gens, pourtant rattachés à des groupes scolaires dont les élèves se détestent ouvertement.
Ce qui a fait le succès de Bloom n’est pas ce synopsis déjà vu et revu, mais plutôt la douceur et la subtilité du traitement qui se déploie dans le manga de Mikami Saka. Le récit dépasse très rapidement son postulat de départ pour se concentrer sur l’affection immense que se portent les deux protagonistes, qui apprennent à se découvrir et à grandir ensemble en s’affranchissant des clichés. Les lecteurs ont été particulièrement touchés par certaines thématiques assez rares dans ce type d’œuvre.

Rintaro est dépeint comme manquant cruellement de confiance en lui et ayant, malgré son apparence de voyou, beaucoup de mal à s’imposer. Chidori, elle, est aux prises avec un syndrome de l’imposteur dû à son apparence juvénile qui la fait passer pour une collégienne et par son statut social de boursière issue d’un milieu populaire. Un fait qui la place en décalage social et culturel vis-à-vis des filles de bonne famille de son école. Le récit avance vite et la romance évolue de manière fluide et agréable grâce à un casting de personnages secondaires hauts en couleur.
Une adaptation particulièrement réussie
Sans grande surprise au regard des moyens mis en place par CloverWorks, son adaptation animée est une franche réussite. L’animation et la photographie sont particulièrement soignées, et parviennent à retranscrire avec brio la subtilité des planches du manga. On saluera tout particulièrement le design des personnages, assuré par Kouhei Tokuoka, dont on avait déjà pu découvrir le travail sur Lazarus.

Aussi soutenu que dans la bande dessinée, le rythme imposé par la série fait avancer la romance de nos deux héros tambour battant. Et les premiers épisodes d’une saison qui en comptera 13 apportent déjà leur lot de révélations chocs et de moments romantiques particulièrement intenses.
Avec une qualité de production constante, la première moitié du show nous a étonnés par sa capacité à ne jamais baisser en intensité, que ce soit dans les moments comiques ou dans ceux plus chargés en émotion qui parsèment le parcours des deux amoureux.
On recommandera donc chaudement Bloom tant aux amateurs de romances modernes et mignonnes qu’à celles et ceux qui souhaitent se délecter d’un récit à la fois bien produit, bien rythmé et bien interprété. Car une bonne partie de la magie tient à l’interprétation absolument impeccable des deux comédiens Honoka Inoue et Yoshinori Nakayama, des pointures du genre qui donnent une épaisseur insoupçonnée à Rintaro et Chidori. Cette série est l’un des meilleurs anime 100% feel good d’une année qui, pourtant, est loin de manquer de chefs-d’œuvre en la matière.