
Avec le retour des beaux jours, le Printemps du cinéma s’invite dans les salles obscures du 23 au 25 mars. Tous les films à l’affiche seront proposés au tarif unique de 5 €. Cette année, plusieurs sorties tombent à pic pour se frayer un chemin jusqu’aux écrans. Voici trois films à découvrir.
1 Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, de Ken Scott
Ken Scott signe une comédie dramatique inspirée d’une histoire vraie, celle de Roland Perez, adaptée de son livre éponyme. Le film retrace le parcours hors norme de Roland, né en 1963 avec un pied-bot, que sa mère, Esther – incarnée par Leïla Bekhti – refuse de condamner à l’immobilité. Malgré les avis médicaux, elle lui promet qu’il marchera, coûte que coûte. Une promesse que cette mère aussi déterminée que fantasque va s’efforcer de tenir, portée par l’amour inconditionnel qu’elle voue à son fils, et par les chansons d’une idole naissante : Sylvie Vartan.
Le film s’ancre dans l’intimité d’un foyer modeste du XIIIe arrondissement de Paris, entre traditions séfarades, prières et aspirations à une vie meilleure. Une ode à la ténacité maternelle, à rapprocher de Reine mère, autre film actuellement en salles. Réalisé par Manele Labidi, celui-ci met en scène Camélia Jordana dans le rôle d’Amel, mère combative et ambitieuse, prête à tout pour maintenir sa famille dans les beaux quartiers malgré les difficultés financières. Deux portraits de femmes, portés par la même force vitale.
2 La cache, de Lionel Baier
Mai 68 n’est pas seulement dans la rue. Dans un appartement feutré parisien, un petit garçon observe le monde depuis l’ombre d’un canapé. Autour de lui, une famille en huis clos, tissée de silences, de souvenirs et de tensions à peine contenues. La cache, adaptation libre du roman éponyme de Christophe Boltanski (Prix Femina 2015), nous plonge dans cette enclave domestique où le tumulte historique sert de toile de fond à l’exploration d’une mémoire intime, marquée par une mystérieuse cachette qui semble tout contenir.
Sélectionné en compétition officielle à la Berlinale 2025, le long-métrage signé Lionel Baier réunit une distribution de choix : Michel Blanc, dans son dernier rôle, incarne un grand-père discret mais essentiel, entouré de Dominique Reymond, William Lebghil, Aurélien Gabrielli et Liliane Rovère. Le jeune Ethan Chimienti interprète Christophe, observateur silencieux au cœur du récit. Le film explore la manière dont les générations vivent avec leurs silences, et offre à Michel Blanc un adieu tout en nuances.
3 Blanche-Neige, de Marc Webb
Huit décennies après sa première apparition animée, Blanche-Neige revient sur grand écran dans une version en prises de vues réelles signée Marc Webb (The Amazing Spider-Man). Sorti en salles le 19 mars, le film reprend les grandes lignes du classique de 1937, tout en modernisant son approche. Rachel Zegler incarne l’innocente héroïne, face à une Gal Gadot dans le rôle de la Reine.
À la musique, Benj Pasek et Justin Paul (connus pour La La Land) signent de nouvelles chansons originales, qui tentent d’apporter une touche contemporaine sans trahir l’esprit Disney. Aujourd’hui, le film divise, tantôt salué pour ses performances et sa direction artistique, tantôt critiqué pour son manque d’audace.
Loin de l’univers de Mickey mais adapté aux plus jeunes, Les Bodin’s partent en vrille s’impose comme l’autre sortie « famille » du moment. Avec leur humour rural et leurs gags absurdes, le célèbre duo revient dans une comédie taillée pour les grands écrans, où les enfants comme les parents trouveront probablement leur compte.