C’est une licence qui fascine le monde entier depuis 25 ans. Censures, lancement chaotique, procès… Les Pokémon cachent aussi de nombreux secrets.
Les derniers titres Pokémon Diamant Étincelant et Perle Scintillante sont des madeleines de Proust. Ils jouent sur la nostalgie des fans et ont réussi à se hisser dans le top des jeux vidéo les plus offerts à Noël. Entre les jeux, les cartes (qui se vendent encore à des prix conséquents) et les animes, la licence fait toujours autant rêver. Après 25 ans d’existence, elle a aussi des dizaines d’histoires étonnantes à raconter.
Le concept a d’abord été rejeté puis mis à l’épreuve
À la présentation du projet, Nintendo n’était pas emballé. Ils ne croyaient pas en l’idée d’un jeu vidéo autour des Pokémon. Le créateur a proposé plusieurs concepts, et la firme au grand N les a tous rejetés. Shigeru Miyamoto a vu le potentiel de ces créatures et a voulu leur donner une chance. Le projet a été renommé plusieurs fois : Satoshi Tajiri avait opté pour Capsule Monsters (en référence aux héros qui transportent les Pokémon dans des petites capsules), mais il a ensuite a été modifié pour Pocket Monsters, avant d’être raccourci en Pokémon. À la base, il ne devait y avoir que deux générations (Bleu et Rouge, et Argent et Or). Mais face au succès de la franchise, le patron Pokémon Company a finalement décidé de poursuivre l’aventure.
Le premier Pokémon n’était pas Pikachu
Ken Sugimori, l’un des concepteurs de la première génération, a annoncé que la première créature à avoir été créée n’était pas Pikachu, Salamèche ou Bulbizarre. Il s’agissait en réalité de Rhinoféros, le 112e inscrit au Pokedex. Aujourd’hui, le petit monstre jaune est devenu une légende dans le monde entier. Pourtant, il ne devait pas avoir autant d’importance. Au lancement de la franchise, les développeurs avaient déjà imaginé une relation fusionnelle entre Sacha et un Pokémon, mais ils hésitaient entre Pikachu et Mélofée. La petite boule rose aurait pu devenir la créature la plus culte de Nintendo.
Les maps sont inspirées de villes réelles
Dans les versions Rouge et Bleu, les joueurs ont découvert Kanto. C’est le nom d’une région qui existe réellement au Japon et qui englobe notamment Tokyo. Dans Or et Argent, Johto montre de nombreuses ressemblances avec les régions Tokai et Kansai, qui se situent sur l’île principale du Japon, Honshū. Le terrain de jeu de Rubis, Saphir et Émeraude se nomme Hoenn. Son volcan rappelle celui présent sur l’île de Kyushu, qui est aussi réputée pour son climat subtropical. La région de Diamant, Perle et Platine trouve aussi son inspiration dans une île, celle d’Hokkaido au Japon, mais pour la cinquième génération, les créateurs ont voulu faire un clin d’œil aux États-Unis. Unys prend des airs de Manhattan, avec son aéroport et ses gratte-ciel.
C’est l’une des séries les plus censurées
Il existe des dizaines d’exemples, dans le jeu ou dans l’anime. L’épisode 18, « La beauté et la plage », n’a pas été diffusé aux États-Unis ni en Europe. Dans ce dernier, James et Jessie participent à un concours de beauté. Le premier se fait passer pour une femme lors d’un défilé en bikini et on le voit avec des faux seins. Les images ont été considérées comme étant inappropriées pour un jeune public et interdites de diffusion. Le trente-cinquième épisode, « La légende de Minidraco » a connu le même sort. La faute au gardien du Safari qui braque un revolver sur les héros et montre un exemple trop violent aux jeunes spectateurs. L’épisode 38, « Le soldat virtuel » a quant à lui été jugé trop dangereux. Diffusée au Japon en 1997, l’histoire était dédiée à Porygon et a fait polémique. Quand Pikachu attaque le Pokémon psychédélique, ce dernier renvoie une lumière ultra flashy. Problème : les images ont provoqué des crises d’épilepsie chez les spectateurs et 700 jeunes ont été hospitalisés.
Un médium a attaqué Nintendo en justice
En 2000, Uri Geller tombe sur une carte de Kadabra, l’évolution d’Abra. Un détail saute aux yeux du médium : la petite cuillère que tient le Pokémon. En effet, l’Israélien est connu pour plier ces objets avec la force de sa pensée. Il y voit une forme de plagiat, surtout que la prononciation du nom japonais de la créature (Yungerā) ressemble à celle de son nom et prénom (Yuri Gerā). Il en est persuadé : c’est une utilisation non autorisée de son nom et de son image. Il dépose une plainte contre Nintendo, demande l’arrêt de l’édition des cartes Kadabra et réclame des dommages et intérêts à la firme (le montant varie entre 89 000 et 60 millions d’euros selon les versions). Sans grande surprise, la plainte du médium n’a pas eu de suite.
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