Du théâtre aux séries américaines, en passant par le cinéma français, Hugo Becker s’impose comme un acteur à suivre. Cette fois, il prête ses traits à Émile dans Tout le bleu du ciel, l’adaptation du roman de Mélissa Da Costa.
Un visage que l’on risque de retrouver de plus en plus souvent sur nos écrans. Hugo Becker, en tête d’affiche du téléfilm Tout le bleu du ciel, diffusé sur TF1 le 27 janvier et désormais disponible sur Netflix, a certainement ému plus d’un spectateur. Dans cette adaptation du roman à succès de Mélissa Da Costa, acclamé pour sa profondeur émotionnelle, il incarne, aux côtés de Camille Lou, un trentenaire atteint de la maladie d’Alzheimer. Si son nom ne vous est pas inconnu, c’est parce que cet acteur aux multiples talents s’est déjà illustré dans des œuvres variées.
Formation prestigieuse, carrière prometteuse
Né en mai 1986 à Metz, Hugo Becker trouve très tôt sa vocation pour le théâtre. Il débute sa formation artistique au conservatoire de Lille, avant de rejoindre le Cours Florent à Paris. Là, son talent est rapidement reconnu : il décroche le prestigieux prix Olga-Hörstig, une distinction qui souligne déjà son potentiel.
Il s’envole ensuite pour Londres afin d’intégrer la Royal Academy of Dramatic Art, où il enrichit son art et perfectionne sa maîtrise des langues. Dès ses débuts en 2010, il s’illustre dans des rôles variés secondaires sur le grand écran, que ce soit dans L’assaut de Julien Leclercq ou Ma première fois de Marie-Castille Mention-Schaar.
Cependant, c’est la télévision américaine qui propulse Hugo Becker sur la scène internationale. En 2010, il intègre le casting de la célèbre série Gossip Girl, où il interprète Louis Grimaldi, un prince de Monaco aussi romantique que mystérieux, amoureux de la charismatique Blair Waldorf, incarnée par Leighton Meester.
Ce rôle, initialement prévu pour deux épisodes, conquiert rapidement les créateurs de la série, qui décident de prolonger sa présence à l’écran pour une vingtaine d’épisodes supplémentaires.
Choix audacieux
Hugo Becker enchaîne ensuite les projets marquants. En 2015, il devient André Merlaux, jeune espion naïf et idéaliste, dans Au service de la France, une satire des services secrets diffusée sur Arte. La série, saluée pour son ton décalé, lui offre une reconnaissance critique en France. Il diversifie ensuite ses rôles dans Baron noir, Chefs ou encore Je te promets, prouvant sa capacité à passer du drame à la comédie.
Sur grand écran, il incarne des personnages complexes, notamment dans Le dernier voyage (2021), une œuvre de science-fiction onirique, ou encore Vaincre ou mourir (2023), où il prête vie au général vendéen, Charette de La Contrie.
Performance majestueuse
Avec Tout le bleu du ciel, Hugo Becker s’attaque à un rôle émouvant. Il incarne Émile, un homme atteint d’une maladie incurable, décidé à entreprendre un dernier voyage pour se reconnecter à l’essentiel.
Face à Camille Lou, il livre une prestation délicate, oscillant entre fragilité et résilience. Lors d’une conférence de presse, il confie : « Que ce soit le scénario ou le livre, quand on le termine, on a envie de vivre, de faire des choses, de voyager, de dire ce qu’on ressent vraiment, de créer des liens plus forts avec les gens qu’on aime. »
La presse, bien que partagée sur l’adaptation, s’accorde à souligner l’engagement des acteurs. Lors de cette même conférence de presse, Hugo Becker explique : « Plus je regarde ce van [sur l’affiche du film], plus je me dis que je vais partir entre trois et six mois. C’est sûr ! »
Avec cette nouvelle interprétation, le comédien rappelle qu’il est bien plus qu’un acteur. Producteur, polyglotte et passionné, il incarne une génération d’artistes capables de naviguer entre les registres. Alors qu’il évoque déjà de futurs projets, dont la série française Montmartre à venir en 2025, nul doute que sa quête d’horizons inexplorés ne fait que commencer.