Le film, attendu dans les salles françaises le 1er janvier 2025, se base sur la version de F. W. Murnau et sur le livre Dracula de Bram Stoker.
Le nouveau film de Robert Eggers, Nosferatu, a enfin montré ses premières images dans une bande annonce impressionnante, permettant de se faire une meilleure idée du projet. Le film, remake de Nosferatu, le vampire (1922) de F. W. Murnau est librement adapté du Dracula de Bram Stoker et partage de nombreuses similitudes avec le roman.
Lily Rose-Depp (qui remplace Anya Taylor-Joy après son départ du film pour des problèmes de planning), Willem Dafoe (dans le rôle d’un chasseur de vampire excentrique), Nicolas Hoult et Aaron Taylor-Johnson vont ainsi faire face au terrifiant comte Orlok, incarné par Bill Skarsgård. Robert Eggers retrouve un collaborateur fréquent, Willem Dafoe, et offre à Bill Skarsgård une nouvelle opportunité de se transformer drastiquement avec un rôle cauchemardesque, après avoir incarné le clown de Ça (2017).
Les images témoignent de l’aspect gothique recherché par Robert Eggers, qui s’est construit en seulement trois films une filmographie déjà impressionnante : The Witch (2015), The Lighthouse (2019), et The Northman (2022). Nosferatu est un projet en gestation depuis de nombreuses années et sortira dans les salles françaises le 1er janvier 2025.
L’histoire suit la visite d’un jeune notaire dans les Carpates chez l’inquiétant comte Orlok, un vampire assoiffé de sang déterminé à s’installer dans une ville en Allemagne et à y semer la terreur. Pour le contrer, le professeur Albin Eberhart Von Franz tente de comprendre sa véritable nature.
Nosferatu et Dracula ?
Les liens entre les films Nosferatu et le livre Dracula remontent au début du XXe siècle : en 1920, le cinéaste F. W. Murnau adapte le livre sans en obtenir les droits d’exploitation et change différents éléments à commencer par le nom des personnages (Dracula devient Orlok) et le lieu de l’action (de l’Angleterre à l’Allemagne), pour éviter un procès (le film fera tout de même l’objet d’une action en justice par la veuve de Bram Stoker).
Chef-d’œuvre du cinéma allemand et première adaptation de Dracula (bien qu’officieuse), Nosferatu, le vampire marque le 7e art et devient une référence esthétique et thématique importante du cinéma et de la culture. En 1979, Werner Herzog réalise d’ailleurs un premier remake, Nosferatu, fantôme de la nuit, et redonne leur nom d’origine aux personnages : le comte est bien le comte Dracula et le jeune clerc de notaire est bien Johnathan Harker.
Désormais, Robert Eggers est sur le point de proposer sa propre itération de Nosferatu et de nombreux plans de la bande-annonce montrent ses premières références : le film de Murnau, le film d’Herzog, mais également le film Bram Stoker’s Dracula (1992) de Francis Ford Coppola avec une approche assez grandiose de la demeure du comte.
Nosferatu façon Eggers conserve également les noms du Nosferatu de Murnau, ainsi que le lieu de son action dans une bourgade allemande. Certains plans iconiques sont recréés (l’ombre étendue du vampire, sa présence dans l’encadrement de la porte), mais Robert Eggers saura forcément ajouter au film ses propres obsessions et thématiques.
Nosferatu a toujours marqué le cinéma d’horreur par son approche répugnante du vampire, avec son teint blanchâtre, des doigts cadavériques et ses dents de rats proéminentes.
Symbole de la pestilence (il débarque justement avec des rats à n’en plus finir), de la maladie et de la mort, il se démarque aussi de certains films Dracula, qui traitent parfois du vampire avec une approche trop romantique et romanesque alors même que le personnage créé par Bram Stoker n’est que représentation du mal : il n’y a pas d’histoire d’amour, seulement l’emprise, la violence, et le sang.