La lune de miel serait-elle déjà terminée ? Presque trois mois après son lancement aux États-Unis, Apple reverrait ses objectifs de vente à la baisse.
C’est le lot des produits de rupture. Ça passe ou ça casse. Difficile, pour l’heure, de savoir dans quelle catégorie se range vraiment le Vision Pro d’Apple. Mais, d’après l’analyste Ming-Chi Kuo et le journaliste Mark Gurman de Bloomberg, la firme de Cupertino serre les dents.
Des prédictions revues à la baisse
Au plus haut de la popularité du Vision Pro, Apple aurait établi des prédictions de vente pour son casque à 3 500 $ entre 700 000 et 800 000 unités vendues rien qu’en 2024. Une projection très optimiste, sur laquelle la marque américaine serait revenue.
Trois mois après son lancement en grande pompe aux États-Unis, le Vision Pro peine désormais à trouver son public. Un public qui, s’il n’a pas cédé en pleine effervescence de sa sortie, est de moins en moins enclin à le faire. Surtout après que d’innombrables retours d’utilisateurs et d’utilisatrices ont mis en exergue ses défauts sur le long terme.
D’après Ming-Chi Kuo pour TF Securities, Apple espère désormais écouler entre 400 000 et 450 000 casques de réalité mixte en 2024. Une baisse des estimations de 43,5%.
Pourquoi le Vision Pro se vend-il mal ?
Passé le frisson de la découverte et, on l’a dit, l’effervescence au moment de sa sortie (le casque se serait vendu à environ 200 000 exemplaires les jours suivant sa commercialisation), difficile pour « l’ordinateur spatial » d’Apple de vraiment faire son trou.
Plusieurs freins à cela. Déjà, il faut rappeler que le Vision Pro n’est pour l’heure disponible qu’outre-Atlantique. Des indices laissés dans le code de visionOS laissent envisager une commercialisation dans d’autres pays dans les prochains mois, mais cela reste encore à confirmer. Ensuite… le prix. À 3 500 $ le casque de réalité mixte, Apple vise une frange très réduite de la population. Surtout dans un contexte inflationniste.
Enfin, le casque souffre toujours des mêmes problèmes identifiés à sa sortie par les journalistes qui l’ont testé : une autonomie perfectible, un écosystème applicatif encore maigre et des promesses de productivité qui, pour l’instant, ne rivalisent pas avec un bon vieil ordinateur. Restera à savoir si Apple croit suffisamment en son produit pour itérer et corriger le tir, ou si le Vision Pro rejoindra bientôt l’iPhone mini au cimetière des tentatives infructueuses.