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Annie Leibovitz : 3 choses à savoir sur la photographe qui fait son entrée aux Beaux-Arts

20 mars 2024
Par Quentin Lewis
Annie Leibovitz a fait son entrée, ce mercredi 20 mars, aux Beaux-Arts de Paris.
Annie Leibovitz a fait son entrée, ce mercredi 20 mars, aux Beaux-Arts de Paris. ©Tetiana Tuchyk/Shutterstock

La photographe a fait son entrée aux Beaux-Arts mercredi. L’occasion pour nous de revenir sur trois moments emblématiques de sa carrière s’étendant sur cinq décennies.

1 Sa relation tumultueuse avec Henri Cartier-Bresson

Avant de devenir l’une des photographes les plus célèbres et influentes du monde entier, Annie Leibovitz était une jeune étudiante en peinture au San Francisco Art Institute. C’est là-bas qu’elle découvre le travail d’Henri Cartier-Bresson grâce au livre The World of Henri Cartier-Bresson. Elle décide aussitôt de l’emprunter à sa bibliothèque universitaire, et sa vocation naîtra à ce moment-là.

Lors d’une interview donnée au magazine américain Wallpaper, elle explique son admiration pour le photographe français en ces mots : « Vous pouvez le voir dans la façon qu’a Cartier-Bresson de composer ses œuvres. La façon qu’il a de retrouver une situation qu’il aime et comment il a dû attendre que quelque chose se passe à l’intérieur de celle-ci. Il se passe une chose au premier plan et une tout autre en arrière-plan ou à un autre endroit de la scène ».

La façon qu’il avait de vivre de ses voyages à travers le monde, appareil photo en main la faisait rêver. Toutefois, leur rencontre ne se passa pas aussi bien qu’elle l’espérait. Ce dernier avait refusé de se faire photographier par elle, ce qui explique pourquoi elle tenta de capturer son image dans la rue. Après s’être énervé après elle en raison de ce qu’il considérait comme une trahison, Cartier-Bresson lui expliqua de façon plus posée qu’il ne voulait pas que les sujets de ses photographies se comportent différemment s’il était reconnu dans la rue. Un sentiment qu’il faudra plusieurs années à Leibovitz pour comprendre à son tour.

2 Like a Rolling Stone

Il faut se remémorer l’importance du magazine Rolling Stone au moment où Annie Lebowitz rejoint leurs rangs, en 1970. Cela fait plusieurs années que le mensuel est devenu un véritable monument de la contre-culture des États-Unis. Il est au cœur des mutations (parfois violentes) socioculturelles qui se produisent à travers le monde. Depuis quelques années, le phénomène sex drugs and rock n’ roll s’empare d’une Amérique encore très conservatrice.

Les rockstars les plus subversives de l’époque tapissent les pages et des auteurs aussi incontournables qu’Hunter S. Thompson ou Tom Wolfe y deviennent des figures de proue du New Journalism. On peut également y lire les critiques musicales d’une certaine Patti Smith. C’est dans cette effervescence que débarque Annie, âgée seulement de 21 ans. En à peine trois ans, elle deviendra leur photographe en cheffe. Ses images apparaîtront sur pas moins de 140 couvertures du magazine culte.

3 Des photographies incontournables

Mais c’est en 1980 que sa couverture la plus culte du magazine paraîtra. Pris seulement cinq heures avant l’assassinat de John Lennon, ce polaroïd dépeignant le musicien tout nu en train d’enlacer sa compagne Yoko Ono est entrée dans l’histoire de la culture populaire à tout jamais. Il bouclera funestement la boucle tracée en 1967, lorsque Lennon était apparu en couverture du tout premier Rolling Stone Magazine.

John Lennon et Yoko Ono. ©Stefano Chiacchiarini '74/Shutterstock

Aujourd’hui âgée de 74 ans, Annie Leibovitz est l’une des artistes les plus célèbres de la photographie contemporaine. Qu’il s’agisse de sa couverture culte du Vanity Fair d’août 1991 montrant Demi Moore, enceinte et dénudée, de ses portraits de figures politiques importantes (telles qu’Elizabeth II) ou d’artistes en tous genres, la photographe a bien mérité de faire son entrée sous la coupole de l’Institut de France.

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