D’or et de jungle, le dernier roman de Jean-Christophe Rufin, est sorti le 7 février 2024 aux éditions Calmann-Levy. Au fil de ce récit d’anticipation, l’écrivain et académicien relate un coup d’État inhabituel.
Après s’être illustré dans le genre historique, Jean-Christophe Rufin se lance dans l’anticipation. À la lisière du polar géopolitique et du roman d’aventures, D’or et de jungle, sorti au début du mois, donne à voir un coup d’État fomenté non pas par des militaires, mais par un géant du numérique. Désireuse de se libérer des lois qui l’entravent, l’entreprise privée décide de déstabiliser la société d’un État, inspiré du sultanat du Brunei, par le biais de campagne de désinformation de masse afin de mieux s’imposer et récupérer le pouvoir.
Des enjeux politiques contemporains
L’intrigue se déploie à travers les yeux de Flora, la petite-fille d’un célèbre mercenaire qui, toute sa vie durant, a cherché à renverser les pouvoirs établis. Fascinée par son exemple, la jeune femme, tout aussi déterminée que son aïeul, s’engage dans le milieu des agences de sécurité privées. Très vite, elle se retrouve au cœur de cette affaire sans précédent, menée par des libertaires hauts en couleur.
Ancien diplomate, l’auteur de Rouge Brésil (Gallimard, 2001) ou des Sept Mariages d’Edgar et Ludmilla (Gallimard, 2019) entremêle son expérience internationale à son analyse personnelle pour livrer sa perception du futur, d’un évènement qui pourrait se produire dans les années à venir. Au fil des pages, D’or et de jungle explore ainsi les possibilités du réel pour mieux souligner certains enjeux politiques contemporains. En résulte un récit prenant qui, en attisant la curiosité, attire l’attention des lecteurs sur des questionnements d’actualité.
