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Quand la tech envahit le monde de la beauté

21 février 2024
Par Alexandra Bellamy
Quand la tech envahit le monde de la beauté
©Ground Picture

L’univers de la beauté recourt aux nouvelles technologies pour proposer des appareils innovants, performants, promettant des prestations quasi professionnelles à domicile. Et l’IA s’y immisce peu à peu, notamment au sein d’outils et services.

Le marché de la beauté ne se prive pas de faire appel à la technologie pour faire évoluer les petits appareils destinés au grand public – on parle d’ailleurs de beauty tech. Dans la plupart des cas, ces appareils héritent de technologies déjà utilisées (parfois depuis longtemps) par les professionnels pour traiter la peau, les coiffures, déloger les poils durablement ou encore créer des soins cosmétiques sur-mesure. Les acteurs du monde de la beauty tech sont parvenus à rendre ces technologies plus abordables, accessibles au grand public et utilisables en toute sécurité dans un cadre domestique. Et c’est justement l’une des attentes des consommateurs et consommatrices Français : des résultats pointus, dignes de ceux obtenus en faisant appel à un pro, sans sortir du cocon de la maison.

Quand la tech envahit le monde de la beauté
Selon cette étude Gifam/Harris Interactive : puissance, précision des résultats et technologies sont les principales attentes des Français en matière d’équipements beauté.

Des technologies venues du domaine pro

Parmi les récentes évolutions, on peut citer l’arrivée de l’épilation laser à domicile pour bénéficier des mêmes résultats définitifs qu’en institut (des appareils ont notamment été annoncés par Epilady et CurrentBody). Ou encore la prolifération des masques à LED pour traiter la peau contre les signes du vieillissement, la peau sèche, les rougeurs ou les imperfections, comme ceux de Silk’N ou Koanna pour ne citer que ceux-ci. Certaines marques utilisent même les technologies de luminothérapie par LED pour créer des casques favorisant la repousse des cheveux (à l’instar de CurrentBody avec son LED Hair Regrowth).

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L’innovation technologique occupe également une large place dans le domaine très prisé de la coiffure, où les appareils sont de plus en plus perfectionnés et bardés de capteurs. Ils mesurent la température constamment pour protéger les cheveux, lissent la chevelure à la vapeur (SteamPod 4 de L’Oréal, qui permet aussi de les boucler) ou à l’air chaud (Dyson Airwrap) pour éviter de les fragiliser en les exposant à de hautes températures. Quelques-uns encore lissent directement sur cheveux mouillés pour gagner du temps (Ghd Duet Style, Dyson Airwrap…).

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CurrentBody commercialise tout un panel d’appareils de beauté utilisant des LED : pour le visage, les yeux, la repousse des cheveux…©@CurrentBody

Autre exemple : celui de la confection de cosmétiques frais et personnalisés à domicile, non pas réalisés de manière artisanale mais par des appareils dédiés. C’est ce que promet le robot BeautyMix ou encore Emuage avec son étonnante machine à capsules, capable de préparer des crèmes pour le visage, pour le corps, du dentifrice, du gel douche ou encore de la crème solaire en choisissant la texture, les principes actifs et les parfums, tous conditionnés dans des capsules.

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Machine à préparer des cosmétiques personnalisés à domicile.©@Emuage

Des marques qui (s’)investissent beaucoup

Certaines marques et start-up se positionnent à la pointe de cette tendance. Revendiquant leur statut d’entreprise technologique, elles sont d’ailleurs présentes lors de salons comme le CES ou Viva Tech. Parmi les plus connues, on peut citer le groupe L’Oréal, qui travaille énormément à développer ce type de technologies et a plusieurs fois fait sensation en présentant ses innovations (même si elles ne sont pas toujours commercialisées dans la foulée, s’agissant parfois de travaux prospectifs). Citons l’exemple du Colorsonic, un appareil portatif qui mélange et facilite l’application d’une coloration (par un effet de vibrations) sur les cheveux en un seul passage, proprement et en obtenant exactement la teinte souhaitée. Exemple encore du sèche-cheveux L’Oréal AirLight Pro présenté lors du dernier CES, qui mêle flux d’air et lumière infrarouge avec trois promesses : accélérer le séchage, maintenir les cheveux hydratés et une consommation d’énergie réduite.

Parmi les entreprises renommées, on peut également citer Dyson, qui ne cesse de développer de nouveaux appareils de coiffure. Pour rappel, en 2022, l’entreprise a annoncé un investissement d’un demi-milliard de livres sterling pour ouvrir de nouveaux laboratoires de R&D dédiés à la beauté. L’entreprise CurrentBody, qui a fait de la beauty tech sa spécialité, est aussi particulièrement active. À contrario, un certain nombre de start-up ont tenté leur chance sur ce marché (notamment avec des miroirs connectés ou encore avec des machines de préparation de cosmétiques maison) et ont finalement disparu.

Quand la tech envahit le monde de la beauté
Lancôme Hapta est un applicateur de maquillage « informatisé », qui fait office de stabilisateur. Destiné aux personnes à la dextérité limitée, il facilite l’application de rouge à lèvres et de mascara @L’Oréal.©@L’Oréal

Lancôme Hapta est un applicateur de maquillage « informatisé », qui fait office de stabilisateur. Destiné aux personnes à la dextérité limitée, il facilite l’application de rouge à lèvres et de mascara.

Et l’intelligence artificielle dans tout ça ?

La plupart de ces appareils démocratisent des solutions professionnelles, ou utilisent une panoplie de capteurs (pour éviter de surchauffer les cheveux, de brûler la peau…). Si la présence de technologies est indéniable, à l’heure où on parle d’intelligence artificielle dans tous les domaines, peu d’appareils de beauté grand public revendiquent clairement l’utilisation de l’IA.

Certains miroirs connectés en utilisent, avec la promesse de faire des diagnostics de peau ou de faciliter les routines de beauté ou de maquillage. Plusieurs ont été présentés lors de différentes éditions du CES, mais aucun modèle de ce type n’est véritablement vendu au grand public.

Quand la tech envahit le monde de la beauté

L’univers de la beauté recourt aux nouvelles technologies pour proposer des appareils innovants, performants, promettant des prestations quasi professionnelles à domicile. Et l’IA s’y immisce peu à peu, notamment au sein d’outils et services.

Le marché de la beauté ne se prive pas de faire appel à la technologie pour faire évoluer les petits appareils destinés au grand public – on parle d’ailleurs de beauty tech. Dans la plupart des cas, ces appareils héritent de technologies déjà utilisées (parfois depuis longtemps) par les professionnels pour traiter la peau, les cheveux, déloger les poils durablement ou encore créer des soins cosmétiques sur-mesure. Les acteurs du monde de la beauty tech sont parvenus à rendre ces technologies plus abordables, accessibles au grand public et utilisables en toute sécurité dans un cadre domestique. Et c’est justement l’une des attentes des consommateurs et consommatrices Français : des résultats pointus, dignes de ceux obtenus en faisant appel à un pro, sans sortir du cocon de la maison.

Visuel étude Gifam : résultats à la page 40

Selon cette étude Gifam/Harris Interactive, puissance, précision des résultats et technologies sont les principales attentes des Français en matière d’équipements beauté.

Des technologies venues du domaine pro

Parmi les récentes évolutions, on peut citer l’arrivée de l’épilation laser à domicile pour bénéficier des mêmes résultats définitifs qu’en institut (des appareils ont notamment été annoncés par Epilady et CurrentBody). Ou encore la prolifération des masques à LED pour traiter la peau contre les signes du vieillissement, la peau sèche, les rougeurs ou les imperfections, comme ceux de Silk’N ou Koanna pour ne citer que ceux-ci. Certaines marques utilisent même les technologies de luminothérapie par LED pour créer des casques favorisant la repousse des cheveux (à l’instar de CurrentBody avec son LED Hair Regrowth). L’innovation technologique occupe également une large place dans le domaine très prisé de la coiffure, où les appareils sont de plus en plus perfectionnés et bardés de capteurs. Ils mesurent la température constamment pour protéger les cheveux, lissent la chevelure à la vapeur (SteamPod 4 de L’Oréal, qui permet aussi de les boucler) ou à l’air chaud (Dyson Airwrap) pour éviter de les fragiliser en les exposant à de hautes températures. Quelques-uns encore lissent directement sur cheveux mouillés pour gagner du temps (Ghd Duet Style, Dyson Airwrap…).
Vichy Skin Consult AI fait partie des services proposant un diagnostic de peau à partir d’un selfie.

En revanche, plutôt qu’au sein d’appareils domestiques, l’IA est surtout implémentée dans des outils et services dont le but est de personnaliser l’expérience d’achat. Par exemple, pour réaliser un diagnostic de peau afin de commander des cosmétiques sur-mesure. C’est le cas d’Abbi (racheté par Boiron) qui promet de réaliser un diagnostic complet à partir d’un selfie pour recommander la routine beauté la plus adaptée ; même promesse chez L’Oréal avec ses services Skin Genius, Lancôme Skin Screen, Vichy Skin Consult AI… Plus besoin de se rendre en magasin ou en institut, tout peut se faire depuis la maison, tout simplement en dégainant son smartphone. Le groupe L’Oréal développe beaucoup ce type de services pour toutes ses marques et produits : diagnostic capillaire Kerastase, choix de fond de teint en ligne, création de teinte personnalisée de rouge à lèvres Yves Saint Laurent…

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Pour développer de tels outils, les marques peuvent faire appel à des spécialistes, comme Perfect Corp.

L’entreprise Perfect Corp s’est justement spécialisée dans le développement d’outils en ligne utilisant la réalité augmentée et l’intelligence artificielle pour personnaliser l’expérience d’achat. Elle conçoit des « solutions de Beauty Tech, Fashion Tech & Skin Tech », peut-on lire sur son site, pour les marques qui souhaitent proposer des essayages de tout type en ligne : maquillage, lunettes, bijoux, diagnostics de peau également… et ainsi booster leurs ventes.

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13 fév. 2024
Article rédigé par
Alexandra Bellamy
Alexandra Bellamy
Journaliste