Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême s’est conclu ce dimanche et deux comics ont été récompensés.
Les comics ont su conquérir le cœur d’innombrables lecteurs à travers le monde, mais ces ouvrages venus d’outre-Atlantique connaissent une baisse des ventes par rapport aux années pré-pandémie – comme le secteur de la bande dessinée en général. De son côté, le Festival d’Angoulême a bien compris l’importance de ces œuvres américaines, et n’a pas hésité à sauter à pieds joints dans l’océan de bulles et de papier du neuvième art.
Le retour du maître de la BD underground
On pouvait s’y attendre après le retour de ce personnage incontournable de la BD underground : Daniel Clowes est sorti victorieux de la compétition. Certains s’attendaient à ce qu’il remporte le Grand prix, mais ce dernier a été remis à l’autrice britannique Posy Simmonds, connue pour ces graphic novels Gemma Bovery (en référence au personnage de Flaubert) et Tamara Drewe. Avec une carrière s’étendant sur plus de 50 ans, il était plus que temps qu’elle reçoive une telle récompense. L’auteur américain n’est pas en reste pour autant, avec un Fauve d’or 2024 pour son dernier roman graphique.
Ce dernier, nommé Monica, relate les aventures de l’héroïne éponyme en pleine quête identitaire lorsqu’elle décide de partir à la recherche de sa mère. La grande originalité de cette œuvre réside dans sa narration qui, plutôt que de raconter un récit linéaire, nous transporte dans une véritable mosaïque de petites aventures interconnectées, faisant toutes référence à différents moments de l’histoire du comic book américain.
Le salut de la science-fiction horrifique
Changement de genre total avec The Nice House on the Lake, de James Tynion IV et Alvaro Martinez Bueno, dont le second tome a remporté le Prix de la série. Ce comics horrifique nous conte l’histoire de Walter, un garçon bienveillant sur qui tout le monde peut compter. Un jour, il décide d’inviter ses amis dans une villa au bord d’un lac, mais le séjour tourne rapidement au cauchemar et l’approche de la fin du monde vient gâcher ce moment convivial. Récompensée à plusieurs reprises, cette série de science-fiction brille par sa capacité à explorer les relations humaines.