À l’image des autres titres parus sur les générations de consoles précédentes, The Last of Us Part II s’apprête à accueillir sa version ultime.
Depuis quelques années, certains joueurs se persuadent que l’industrie vidéoludique se repose bien trop sur ses lauriers, se contentant de développer de multiples remakes et versions remastérisées pour éveiller la fibre nostalgique des fans. Pourtant, la production de telles œuvres n’est pas nouvelle et a permis au plus jeune public de découvrir les aventures emblématiques et adulées par la communauté comme Resident Evil Rebirth et The Secret of Monkey Island: Special Edition.
Plus important encore, de nombreux remakes et remastered ne se contentent pas d’un simple lifting graphique et misent sur des nouveautés scénaristiques, des modes de jeu inédits ou même des pans entiers de niveaux supplémentaires à explorer pour justifier leur développement. En partant de ce postulat, on peut se demander si la version remastérisée de The Last of Us Part II, un titre commercialisé en 2020 sur PlayStation 4, constitue une véritable plus-value pour les joueurs, qu’il s’agisse de novices ou de grands fans de la saga.
Un jeu plus beau que beau
Comme tout bon remastered qui se respecte, The Last of Us Part II Remastered aura évidemment droit aux traditionnelles améliorations graphiques et techniques rendues possibles, de l’aveu même des développeurs, « grâce aux caractéristiques de la PlayStation 5 ». Nous pouvons donc nous attendre à une réduction des temps de chargement, à une intégration complète de la manette DualSense, à une résolution 4K native pour le mode Fidélité, une option de fréquence d’images déverrouillée pour les écrans compatibles avec le VRR, ainsi qu’à quelques réajustements au niveau du rendu des décors et des personnages.
Les visuels partagés par PlayStation laissent entrevoir une légère amélioration du rendu des ombres, une couleur de peau des personnages un peu plus naturelle, une pilosité faciale mieux définie, l’augmentation de la densité de la végétation dans la plupart des décors et une délimitation plus nette des rochers dans la neige.
Vous trouvez ça minime ? On vous le concède. D’un autre côté, le jeu de base reste encore aujourd’hui une véritable claque graphique, avec un niveau de détail très rarement atteint dans cette industrie, et qui plus est sur console.
Sans retour : la part belle à la survie
À l’image du mode Valhalla tout récemment déployé sur God of War: Ragnarök, Sans retour constitue la composante roguelike de ce The Last of Us Part II Remastered. Vous y retrouverez toute une sélection de personnages issus de l’univers créé par Naughty Dog, dont certains seront jouables pour la première fois dans l’histoire de la franchise (Dina, Tommy, Jesse, Lev, Yara, Mel et Manny), avec chacun leurs caractéristiques et aptitudes. Au travers d’affrontements aléatoires prenant place dans des environnements bien connus des fans de la saga, à l’image de Jackson et des locaux de Channel 13, vous devrez mettre ces compétences à l’épreuve pour survivre.
Bien évidemment, qui dit roguelike dit également mort permanente. Ici, si vous tombez au combat aux mains d’un claqueur ou d’un chasseur, vous perdrez les armes, les objets et les améliorations que vous aurez obtenus et recommencerez une nouvelle série de scénarios dont l’enchaînement est complètement aléatoire.
En effet, chaque session vous poussera à choisir entre différents affrontements proposant des gameplays, modificateurs et récompenses bien distincts. Les développeurs ont même souhaité intégrer de légers éléments scénaristiques en vous faisant retourner à votre planque entre chaque scénario afin que vous puissiez tranquillement constater votre évolution et préparer votre prochaine excursion.
Dans les faits, le mode Sans retour propose quatre types de défis assez disparates. Les missions Attaques vous poussent à affronter des vagues d’ennemis successives, et les quêtes Captures vous obligent à prendre possession d’un coffre gardé par des ennemis pour en récupérer toutes les récompenses. Au cours des missions Défenses, vous et vos partenaires contrôlés par l’IA devrez défendre votre position face aux infectés qui ne cessent de déferler. Enfin, les quêtes Proie voient les joueurs tenter de survivre aux offensives ennemies jusqu’à la fin du temps imparti.
À terme, votre objectif est naturellement de sortir vivant de tous ces affrontements. Si vous y parvenez, vous ferez alors face à l’ultime menace de chacune des intrigues : un des six boss que vous aurez préalablement débloqués et qui s’apparentent aux dangers les plus marquants de l’histoire de The Last of Us Part II, tout en réservant quelques surprises.
Que vous triomphiez ou que vous mourriez au combat, vous accéderez ensuite à votre score et votre rang, et pourrez ainsi comparer vos performances avec celles des joueurs du monde entier. Pour pimenter encore un peu plus l’expérience, libre à vous de vous tourner vers les Paris : des défis optionnels qui vous poussent à compléter des objectifs annexes comme réussir un certain nombre de tirs à la tête ou esquiver des attaques au corps-à-corps. En cas de succès, vous profiterez de récompenses encore plus prestigieuses. En bref, il s’agit là d’une proposition assez rafraîchissante pour la franchise, qui pourrait même faire oublier l’annulation du projet The Last of Us Online.
Des séquences supprimées à arpenter
Le développement d’un jeu vidéo est marqué par de nombreuses ébauches et prototypes, des ajouts de dernières minutes, mais également la suppression de niveaux sur lesquels les équipes ont travaillé. Dans The Last of Us Part II Remastered, ceux qui (re)découvrent ce périple pourront profiter d’un aperçu intégral des coulisses de la création du jeu. Il sera notamment question de l’exploration d’environnements retirés de la version finale : des zones loin d’être terminées, mais qui offriront un joli échantillon de ce à quoi aurait pu ressembler l’œuvre de Naughty Dog.
Votre visite de ces décors sera par ailleurs rythmée par les commentaires des développeurs, pour profiter d’un contexte et d’explications plus approfondies. Vous en apprendrez plus sur les intentions cachées des équipes, mais aussi leurs objectifs et leur vision globale. De nos jours, trop rares sont les jeux qui intègrent des making-of revenant en détail sur les différentes étapes du développement et sur les perspectives qui guident le travail d’un studio. Il y a donc fort à parier que cela puisse être véritablement intéressant dans le cas de The Last of Us Part II Remastered.
Quand il n’y en a plus, il y en a encore
Au rayon des nouveautés plus secondaires, il est aussi question de l’ajout du mode Guitare en jeu libre. Bien conscient du succès qu’ont rencontré ces séquences dans le jeu de base, Naughty Dog a souhaité laisser libre cours à l’imagination des fans en leur permettant d’user de divers instruments à cordes pour composer les mélodies qu’ils souhaitent. Vous pourrez même utiliser les pédales à effets pour moduler vos performances et incarner divers héros, dans de nombreux décors du jeu.
Enfin, à l’image de ce que proposait The Last of Us Part II à sa sortie en 2020, cette nouvelle mouture accueillera pléthore de nouvelles options d’accessibilité. Des paramètres d’audiodescription et de dialogues en vibrations ont notamment été ajoutés, et les paramétrages déjà présents ont été encore étoffés pour permettre à tous les joueurs de profiter de l’expérience la plus satisfaisante.
Concernant le prix, les joueurs PS5 devront débourser 49,99 €. Ceux qui possèdent déjà la version PS4 du jeu pourront opter pour une mise à niveau vers la version remastérisée et l’ensemble de ces nouveautés pour 10 €. Sony tient aussi à proposer une édition WLF au prix de 109,99 €, intégrant le jeu, un steelbook, un set de quatre pins, un écusson à l’effigie du WLF et 47 cartes Société des Champions à collectionner au total, dont huit cartes holographiques en édition limitée.
Sans être totalement révolutionnaire dans sa proposition, The Last of Us Part II Remastered semble être une belle occasion de découvrir cette aventure iconique de PlayStation, tout en profitant de quelques nouveautés bienvenues.