Critique

Trois bonnes raisons de voir Thanksgiving : la semaine de l’horreur

29 novembre 2023
Par Robin Negre
Le film sort en salles ce mercredi 29 novembre.
Le film sort en salles ce mercredi 29 novembre. ©Spyglass Media Group

Le réalisateur emblématique Eli Roth est de retour au cinéma avec un slasher efficace autour d’une fête américaine traditionnelle. L’Éclaireur revient sur les trois bonnes raisons de tenter l’expérience Thanksgiving.

1 Son propos autour du Black Friday

Dès l’introduction, le ton est donné et Thanksgiving : la semaine de l’horreur utilise le concept du Black Friday pour développer un propos particulièrement intéressant autour du consumérisme à outrance aux États-Unis. Il fait de ce jour de soldes particulier un véritable trauma collectif, dans lequel la surenchère visuelle de violence et de dérapage tend vers une conclusion inéluctable.

Admirablement bien construite, l’introduction est l’un des points forts du film ! Eli Roth porte un regard acerbe sur les États-Unis et donne du poids à son film, qui n’oublie pas d’être également un pur slasher traditionnel dans lequel les morts graphiques se succèdent.

Bande-annonce de Thanksgiving : la semaine de l’horreur.

2 La fragilité physique des personnages

Avec un tueur en liberté déguisé comme un des premiers pèlerins d’Amérique et armé d’une hache, la violence graphique ne tarde pas à arriver, mais le slasher d’Eli Roth s’amuse — beaucoup — avec une fragilité exagérée des corps (et des membres). Au moindre coup, les os éclatent ou se déchirent, donnant lieu à des scènes extravagantes et à une démesure propre au réalisateur d’Hostel (2005) !

Les victimes semblent être faites de verre et se brisent littéralement en deux. Avec ce postulat assumé par le réalisateur, Thanksgiving : la semaine de l’horreur se transforme en film gore jouissif, adepte d’un humour noir cynique. Pour public averti, mais à conseiller aux amateurs du genre.

À partir de
16,96€
En stock
Acheter sur Fnac.com

3 L’efficacité du genre, le thriller

L’intrigue de Thanksgiving : la semaine de l’horreur s’articule autour d’un meurtrier anonyme, et toute la construction narrative vise à comprendre ses motivations et à découvrir sa réelle identité.

Si certains retournements de situation sont prévisibles, l’ensemble fonctionne grâce au rythme maitrisé et au casting très réjouissant. Eli Roth a conscience de son sujet et du genre invoqué et utilise tous les archétypes possibles pour servir son film, d’une façon ou d’une autre ! 

À lire aussi

Article rédigé par