Ce jeudi 12 octobre sur Netflix sort la nouvelle série très attendue de Mike Flanagan, créateur de The Haunting of Hill House (2018) et Bly Manor (2020), adaptée de la nouvelle d’Edgar Allan Poe. Pour l’occasion, L’Éclaireur s’intéresse à l’auteur macabre avec trois histoires horrifiques…
1 Le Chat Noir, 1843
Le Chat Noir est l’une des plus célèbres nouvelles d’Edgar Allan Poe. Il y convoque ses plus fortes thématiques : l’horreur, la folie, et la place des animaux. Un homme violent qui s’en prend à son chat, une maison qui brule, un mur solide, un chat revanchard…
Avec cette nouvelle, l’auteur questionne la folie en utilisant l’archétype du chat le plus craint de tous : le chat noir, catalyseur de peurs et de superstitions par excellence. Poe va ensuite plus loin en confrontant ce chat non pas à la mal-chance, mais à un symbole de justice (ou de vengeance ?). Retournement intéressant des archétypes et construction narrative minutieuse de l’horreur, Le Chat Noir se place sans mal au panthéon des meilleurs écrits d’Edgar Allan Poe, avec justement, La chute de la maison Usher.
2 Hop-Frog, 1849
Hop-Frog est intéressante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’histoire se déroule durant le Moyen-Âge au sein de la cour d’un roi cruel et farceur, et utilise le fantasme de cette époque pour servir un propos quasi-exotique. Un cadre royal, enchanteur, et l’histoire d’un nain, enlevé de son pays natal pour devenir bouffon du roi. Face à la cruauté de l’homme, le nain organise sa vengeance…
Hop-Frog s’apparente à un conte de fées. Edgar Allan Poe conserve les éléments horrifiques qui lui sont propres, mais se rapproche des histoires des frères Grimm, d’Hans Christian Andersen ou de Charles Perrault. Par certains aspects, Hop-Frog est un genre de Rumplestiltskin, et toute la cruauté humaine (des deux cotés) est mise en évidence.
3 Le Corbeau, 1845
La nouvelle la plus connue, la plus évidente, mais si emblématique de l’oeuvre d’Edgar Allan Poe qu’elle se doit d’être à nouveau conseillée. Le Corbeau est un poème admirablement bien écrit, porteur d’effroi, de nostalgie, d’amour impossible et de folie. Un corbeau répète inlassablement les mêmes mots — « Jamais plus » — et un homme désespère en essayant d’en comprendre le sens, mais également sa vie.
Avec son caractère gothique d’outre-tombe, Le Corbeau est une nouvelle utilisation d’un animal associé au macabre pour surprendre, interpeller et plonger le lecteur dans une boucle de réflexion rythmée par les inlassables « Jamais plus »…