Grande amatrice de comics, l’actrice de GoT et de Secret Invasion s’essaye à l’écriture. Elle nous révèle sa toute première création, M.O.M. : Mother of Madness, un récit fort et intime.
Avec son « Dracarys ! », Daenerys Targaryen fait clairement partie des personnages féminins les plus badass de tous les temps. Fan de fantasy et de comics, son interprète Emilia Clarke s’est récemment illustrée dans un autre rôle fort avec Secret Invasion. En parallèle de la série Marvel, l’actrice s’est essayée à un autre exercice : l’écriture de bande dessinée.
Épaulée par sa co-scénariste Marguerite Bennett (Batwoman, X-Men : Years of Future Past) et par la dessinatrice française Leila Leiz (Théophilia Werner, Hadj Moussa), elle a lancé sa toute première mini-série, M.O.M. : Mother of Madness. Sans surprise, cette équipe 100% féminine a imaginé une histoire sensible, drôle et puissante.
Quand Deadpool rencontre Fleabag
Interrogée par Entertainment Weekly à l’occasion de cette parution exceptionnelle, l’actrice a révélé qu’elle s’était souvent sentie exclue du monde des comics lorsqu’elle était enfant. « Je n’avais pas le droit d’entrer avec mon frère dans ces magasins de BD parce que j’étais la petite sœur perdante. Quand je pouvais franchir le pas de ces boutiques, je remarquais qu’il n’y avait pas beaucoup de femmes dans le lieu, ni sur les couvertures. (…) Je me demandais même s’il existait des super-héroïnes qui ne portent pas de costume moulant. »
Quelques années plus tard, Emilia Clarke a décidé de prendre sa revanche. Dans M.O.M. : Mother of Madness, Maya est « ingénieure chimiste le jour, super-héroïne la nuit et maman célibataire 24h/24 ». Les pouvoirs de la jeune femme se manifestent en fonction de ses émotions, et particulièrement durant son cycle menstruel.
« Lorsqu’elle les active pour neutraliser une secte de trafiquants d’êtres humains, nous voilà propulsés dans une comédie d’action qui tient autant de Deadpool que de la série TV Fleabag. » Un mélange des genres promis par Panini Comics plus que séduisant.
La force de l’émotion
Lors d’un entretien accordé au média américain Variety, l’artiste a révélé que l’idée de son personnage était née en voyant des mères célibataires, qu’elle considère comme des héroïnes. « Il faut une force surhumaine pour gérer tout ça ! » Elle s’est aussi demandé « ce qu’il se passerait si on transformait nos règles en un super-pouvoir, en quelque chose qui nous permet de nous sentir unique et super forte avec ce qu’il se passe dans notre corps. » Dans M.O.M, les changements d’humeur et les ballonnements deviennent une arme, la peur rend Maya invisible et sa colère décuple sa force.
De la même manière que Deadpool ou Fleabag, Maya brise le quatrième mur et s’adresse directement à ses lecteurs pour leur parler de sujets puissants, tels que le sexisme ou le trafic d’êtres humains.
Son éditeur français nous l’assure : « Emilia Clarke signe un récit profondément féministe qui détourne les clichés sexistes, en transformant des caractéristiques souvent perçues comme négatives par la société patriarcale (les règles, les émotions…) en super-pouvoirs. » De quoi nous intriguer et nous donner envie de plonger immédiatement dans ce récit étonnant.