Shadow continue d’améliorer son service Shadow PC avec de nouvelles fonctions, dont la très attendue version pour navigateur Web et des services pour les professionnels. En parallèle, la tarification a également été revue. On vous explique tout.
Deux ans après le rachat par Octave Klaba et un an après le déploiement de l’Option Power, Shadow refait surface avec une série d’annonces très intéressantes. L’entreprise, qui a doublé ses effectifs pour atteindre 200 employés, a en effet présenté une mise à jour majeure de ses offres, tant sur le front du grand public que des entreprises.
Shadow PC in Browser
Commençons par l’une des fonctions les plus attendues : le Shadow PC accessible via un navigateur Web ! Cette nouveauté augmente considérablement la polyvalence de la plateforme. Plus besoin de téléchargement donc, il suffit de se connecter à l’aide de ses identifiants depuis un navigateur Web pour lancer une session et retrouver un véritable PC gamer dans le cloud. Cela représente incontestablement une avancée significative pour l’accessibilité des services de Shadow. Par ailleurs, la possibilité de gérer Shadow PC à partir d’un navigateur offre une perspective attrayante pour les professionnels, qui bénéficieront d’une sécurité accrue et d’une meilleure conformité avec les politiques informatiques.
« Drag & Drop” et consolidation du Shadow Drive
Shadow annonce aussi l’introduction de la fonction « Drag & Drop ». Cette nouvelle fonctionnalité offre aux utilisateurs la possibilité de transférer sans effort des fichiers ou des dossiers de n’importe quel PC local vers le Shadow PC, simplifiant ainsi la gestion des données. En revanche, il n’est pas possible de faire l’inverse, à savoir de glisser-déposer un fichier du Shadow PC vers l’ordinateur local. La marque confirme par ailleurs l’intégration de Shadow Drive directement dans Shadow PC, permettant aux nouveaux abonnés de bénéficier automatiquement d’un espace de stockage supplémentaire de 20 Go dans leur PC dans le cloud. Des nouveautés qui viennent s’ajouter à la baisse récente de l’offre payante du Shadow Drive, qui propose 2 To pour 4,99 € par mois. Ce qui en fait d’ailleurs, à notre connaissance, l’offre la moins chère du marché à date pour une telle capacité.
Une nouvelle tarification
Du côté des nouvelles qui pourraient faire grincer des dents les utilisateurs, Shadow opère quelques réajustements tarifaires pour ses offres Shadow PC et l’Option Power. Néanmoins, il convient de souligner que dans le même temps, la marque améliore aussi les caractéristiques techniques de ses offres. Ainsi, le stockage principal bénéficiera d’une augmentation, passant à 512 Go, soit le double de l’offre initiale. Parallèlement, la mémoire vive de l’Option Power grimpera de 16 à 28 Go. Cette amélioration sera mise en place avec une légère hausse de prix, 32,99 € par mois pour Shadow PC et 49,98 € pour l’Option Power. Ces offres redéfinies sont immédiatement disponibles pour les nouveaux utilisateurs européens, tandis que les utilisateurs existants auront la liberté de maintenir leur abonnement actuel. Rappelons qu’il était possible auparavant d’ajouter 256 Go de stockage pour 2,99 € par mois. Néanmoins, ce stockage additionnel reposait sur un disque dur mécanique, alors que la nouvelle offre est 100% SSD.
Des nouveautés pour les pros aussi
En marge de ces annonces à destination du grand public, Shadow s’est aussi fendu de quelques nouveautés destinées aux entreprises, et sur lesquelles nous n’allons donc pas nous attarder outre mesure. La marque déploie à grande échelle son Shadow Virtual Booth. Rappelons qu’il s’agit de la possibilité pour un éditeur de jeux vidéo de créer des “test rooms”, c’est-à-dire des espaces virtuels où il met à disposition un jeu spécifique pour le faire tester aux journalistes en amont de la sortie.
Namco Bandai avait notamment étrenné cette solution au moment du lancement d’Elden Ring. Cela a permis à l’éditeur de s’assurer que les journalistes testaient le jeu dans les meilleures conditions. Évidemment, l’arrivée du Shadow PC dans les navigateurs Web va offrir encore plus de flexibilité. Autre nouveauté qui tourne autour du jeu vidéo, l’offre “Launch Demo”. Elle va permettre aux éditeurs de mettre à disposition des joueurs des sessions de démo pour leurs jeux. Là encore en étant assuré que les conditions sont parfaites.
3 questions à Éric Sele, Directeur Général de Shadow
Une fois tout cela dit et écrit, il nous restait tout de même quelques interrogations. Heureusement, nous avons eu l’occasion de poser ces quelques questions directement à Éric Sele, le directeur général de Shadow.
Shadow Drive est une offre extrêmement agressive. Ce prix actuel de 4,99 € est-il d’ores et déjà rentable pour Shadow ou l’utilisez-vous comme un prix d’appel, appelé à augmenter à l’avenir ?
Avec Shadow, notre mission est de démocratiser l’accès à une technologie numérique responsable et performante. Cela passe par la proposition de services européens, sûrs, mais également par les prix les plus justes possibles pour nos utilisateurs. Nous voulions donc proposer un prix très compétitif pour notre offre premium, tout en proposant une offre gratuite réellement gratuite : pas d’utilisation des données, pas de publicité.
Avec Synfonium, le but assumé est de créer un acteur européen souverain. Mais la montée en puissance des “IA” a chamboulé beaucoup de certitudes ces derniers mois. Dans un tel contexte, comment comptez-vous positionner la suite collaborative qui est dans vos cartons ?
Avec Synfonium, nous souhaitons créer un leader européen et souverain des services collaboratifs dans le cloud qui répondent à chacun des besoins des Français et Européens. C’est un objectif ambitieux, qui prendra du temps, et les besoins des Européens vont bien sûr évoluer avec le temps, nous allons donc nous positionner pour y répondre le mieux possible. Ce que je peux ajouter, c’est que l’un des points clés de l’IA est de disposer d’une grande puissance de calcul. Il se trouve que c’est quelque chose dont nous disposons, avec notre flotte de 30 000 GPUs, l’une des plus grandes du monde derrière les GAFAM !
L’ergonomie du Shadow PC sur smartphone n’est pas optimale pour la raison évidente que l’interface de Windows 11 n’est pas faite pour un usage mobile. Qu’est-ce qui empêche aujourd’hui Shadow de déployer un Launcher sur mobile qui donnerait un accès rapide aux programmes de l’utilisateur ?
Nos applications mobiles proposent bien une interface différente de celles sur OS de bureau, mais proposer un retravail complet d’une interface sur la base d’un OS existant (Windows en l’occurrence) demande 1/ beaucoup de travail comme vous pouvez l’imaginer, 2/ des autorisations tant du côté de l’éditeur de l’OS, ici Microsoft, que de la plateforme, par exemple Apple. Bon courage ! En revanche, nous avons beaucoup facilité l’usage de l’application Shadow PC sur smartphone en permettant de se servir de l’écran comme d’un pad pour contrôler la souris. Enfin, nous ne fermons pas la porte à l’introduction d’autres types d’OS sur nos machines virtuelles, d’ailleurs Genymobile, dont nous avons annoncé l’acquisition en janvier dernier, est spécialisée dans l’émulation Android.
