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Au Portugal, un chatbot testé pour répondre aux appels d’urgence

24 juin 2023
Par Kesso Diallo
Le système d'IA sera le premier point de contact pour les appelants du 112.
Le système d'IA sera le premier point de contact pour les appelants du 112. ©Tobias Arhelger / Shutterstock

Testé pour prendre les appels d’urgence lorsque la ligne téléphonique est encombrée, ce système d’intelligence artificielle pourrait être déployé en 2025.

Au Portugal, les individus appelant le 112 (numéro de téléphone d’urgence européen) n’auront pas forcément affaire à un humain. Le pays prévoit de tester un nouveau système d’intelligence artificielle (IA) basé sur ChatGPT. Objectif : prendre les appels d’urgence dans le pays lorsque la ligne téléphonique est encombrée. 

Lors de ces périodes chargées en appels, une personne peut attendre entre cinq à minutes avant qu’un interlocuteur lui réponde, comme l’a expliqué António Pombeiro, secrétaire général adjoint de l’Administration intérieure, lors d’une conférence de presse. Cela se produit par exemple lorsque des personnes appellent pour signaler le même incident. 

Une IA comme premier point de contact

L’idée avec ce système est d’en faire le premier point de contact pour les appelants du 112, comme le rapportent plusieurs médias anglophones au Portugal. Le chatbot répondra ainsi à l’appel pour « évaluer le type de problème » signalé par l’appelant avec « une réponse en langage naturel », a déclaré António Pombeiro. « Les gens ne se rendront même pas compte qu’ils parlent à un système, une machine, un robot », a-t-il affirmé. Une fois cela fait, un humain prendra la relève. « Le deuxième interlocuteur doit toujours être un humain », a assuré le secrétaire général adjoint, indiquant que « le système ne prend jamais l’appel jusqu’au bout ».

Alors que des employés craignent d’être remplacés par l’IA, António Pombeiro a précisé que ce n’était pas l’objectif avec ce système qui est « une technologie très récente » et nécessite de nombreux tests. Lancé en novembre 2022, ChatGPT a surpris le public par ses capacités et est dans un certain nombre de professions. L’utilisation de ce robot conversationnel, comme d’autres systèmes similaires, n’est cependant pas sans danger. Ils peuvent par exemple porter préjudice à une personne, ayant tendance à inventer des informations. Si les tests se déroulent bien, le Portugal pourrait déployer son chatbot dès 2025.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste