Sony continue d’explorer l’univers des méchants de l’homme-araignée. Avec Kraven le Chasseur, la violence monte d’un (énorme) cran.
Dans toute la galerie de méchants qui s’opposent à Spider-Man, Kraven se distingue par son ancienneté et sa personnalité. Apparu dans le numéro 15 du comics en 1964, Sergei Nikolaevich, de son véritable nom, s’appuie sur ses instincts de chasseur, transcendés par un sorcier, et ne se bat que pour son honneur.
L’adaptation par Sony Pictures de ce personnage mythique promet quelques menues modifications. Tout d’abord avec l’origin story inévitable. Élevé par un père (Russel Crow) dur, froid et impitoyable, Kraven est laissé pour mort par ce dernier après une spectaculaire attaque de lion lors d’une partie de chasse.
Le lion est mort ce soir
Le sang du roi de la jungle se mêle alors à celui de sa victime, donnant à Kraven force, instincts et capacités surhumaines. S’ensuit une kyrielle de scènes d’action ultra-violentes. Si l’on mesure très vite les dons plus étonnants du chasseur, comme son lien avec les animaux sauvages, ses sens exacerbés ou son immense force physique, ce n’est pas le sujet principal.
Jamais une telle violence n’aura émaillé la bande-annonce d’un film mettant en scène un personnage Marvel. En comparaison, la série Netflix The Punisher fait figure de comédie romantique. Voici deux exemples pour vous en convaincre, si vous n’avez pas la force de regarder le trailer. D’abord, Kraven utilise des pièges à loups à hauteur de tête contre ses ennemis, sans que la caméra se détourne, le sang coulant à flots. Ensuite, il arrache littéralement le nez de l’un d’entre eux avec ses dents, avant de le recracher vers la caméra.
A Most Violent Guy
Ce déferlement de violence inouï aura pour conséquence de voir Kraven le Chasseur interdit aux moins de 18 ans aux États-Unis, pour sa sortie programmée au mois d’octobre 2023. Une première pour un tel film. Reste à vérifier que derrière ce buzz, que l’on ne peut imaginer autre que volontaire, se cachera une meilleure surprise qu’avec les décevants films Venom ou Morbius.
L’acteur principal, Aaron Taylor-Johnson (Kick Ass, Avengers l’Ère d’Ultron, BulletTrain) et le réalisateur J.C Chandor (A Most Violent Year avec Oscar Isaac et Jessica Chastain) auront sûrement à cœur de redorer le blason des méchants du Spider-Verse développé par Sony. Car comme le dit si bien la punchline du poster officiel dans sa version originale : « Les vilains ne naissent pas. Ils se fabriquent ».