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L’UE demande aux entreprises de la tech d’étiqueter les contenus générés par l’IA

06 juin 2023
Par Kesso Diallo
L'UE veut aussi qu'une technologie permettant de reconnaître les contenus d'IA soit mise en place.
L'UE veut aussi qu'une technologie permettant de reconnaître les contenus d'IA soit mise en place. ©Koshiro K / Shutterstock

La Commission européenne souhaite que Google, Meta ou encore TikTok étiquettent les contenus créés par l’IA afin de lutter contre la désinformation en ligne.

Avec l’arrivée d’outils comme ChatGPT ou Midjourney, les contenus créés ou manipulés à l’aide de l’intelligence artificielle (IA) se répandent de plus en plus en ligne. Alors que les internautes peuvent se retrouver face à de faux textes, vidéos ou audios sans le savoir, la Commission européenne veut éviter qu’ils soient dupés par ces contenus. Raison pour laquelle elle a demandé aux entreprises de la tech comme Google, Meta ou encore TikTok d’étiqueter ces derniers, dans le cadre du code de bonnes pratiques de l’UE contre la désinformation en ligne.

Ce code, dont l’adhésion est volontaire, compte une quarantaine de signataires qui « devraient mettre en place une technologie permettant de reconnaître les contenus d’IA et les étiqueter clairement pour les utilisateurs », a déclaré Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne, lundi. 

Une future obligation légale pour les très grandes plateformes

Pour Vera Jourova, il s’agit de « faire face aux risques de l’IA », dont la génération de fausses informations. Au-delà des engagements volontaires avec ce code de bonnes pratiques, Meta, Google et TikTok font partie des « très grandes plateformes en ligne » – les Vlop – qui devront respecter de nouvelles règles dès le 25 août prochain avec la loi européenne sur les services numériques (DSA). La lutte contre la désinformation deviendra une obligation légale dans le cadre de ce règlement.

Les Vlop devront ainsi identifier et marquer les images, audios et vidéos générées ou manipulées à l’aide de l’IA sous peine d’amendes de plusieurs millions d’euros. Selon Politico, une règle similaire pourrait s’appliquer à toutes les entreprises générant artificiellement des contenus dans le cadre de la future loi sur l’intelligence artificielle (AI Act) qui, elle, pourrait entrer en vigueur en 2025. 

Vera Jourova souhaite en outre que les signataires du code intégrant l’IA générative dans leurs services, à l’instar de Google avec Bard et de Microsoft avec Bing Chat, mettent en place des protections afin qu’ils ne puissent pas être utilisés par des acteurs malveillants pour nuire à autrui. 

Enfin, la vice-présidente de la Commission européenne a critiqué Twitter après que le réseau social a décidé de quitter le code de bonnes pratiques quelques mois avant l’entrée en vigueur du DSA, indiquant qu’il a choisi « la confrontation » en agissant ainsi. Si la plateforme rachetée par Elon Musk n’est plus concernée par ce code, elle fait partie des Vlop qui devront activement lutter contre la désinformation dès la fin du mois d’août.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste