L’écrivain britannique est décédé à l’âge de 73 ans. L’adaptation de son roman The Zone of Interest a été présenté au Festival de Cannes.
L’auteur de Money, Money (1984), London Fields (1989) et L’information (1995), Martin Amis, est décédé vendredi 19 mai à l’âge de 73 ans. C’est son épouse, l’écrivaine Isabel Fonseca, qui a annoncé la nouvelle au New York Times après un long combat du romancier contre un cancer de l’œsophage. Si son oeuvre a été plusieurs fois adaptée au cinéma, son livre La Zone d’intérêt a été présenté durant le 76e Festival de Cannes, la semaine dernière, en compétition officielle.
Le roman racontait le quotidien du camp d’extermination d’Auschwitz et de son commandant Rudolf Höss, désormais adapté au cinéma par Jonathan Glazer, réalisateur de Under the Skin en 2013. La présentation du long-métrage ce vendredi a été un des moments forts du Festival, avec une longue standing-ovation de près de sept minutes.
Un auteur acclamé et commenté
Avec une dizaine de romans, des recueils de contes et des œuvres non-fictionnelles, Martin Amis a marqué la littérature britannique des années 1980 et 1990 avec son style sombre, parfois absurde. Révélé avec Money,Money, roman critique sur l’Angleterre de Margaret Thatcher et l’Amérique de Reagan, le romancier était devenu un intellectuel notoire, désigné par le Times en 2008 comme un des « cinquante plus grands écrivains britanniques depuis 1945 ».
Les organisateurs du Booker Prize saluent quant à eux la mémoire de « l’un des auteurs les plus acclamés et commentés ces 50 dernières années. Martin Amis avait été nommé pour le prix par deux fois, pour La Flèche du temps (1991) et Chien jaune en 2003. En 2018, Amis co-signait le scénario de Séduction fatale, adaptation de Electric Fields, avec Amber Heard et Theo James dans les rôles principaux.
Une future Palme d’Or pour The Zone of Interest ?
Depuis sa présentation, la semaine dernière à Cannes, The Zone of Interest captive toute la Croisette. Selon les premiers pronostics, le réalisateur britannique, Jonathan Glazer, pourrait bien repartir avec la célèbre Palme d’or pour son traitement inédit, et une mise en scène aussi choquante que prenante. Remise par le jury de Ruben Östlund, il faudra attendre ce samedi 27 mai pour connaître le lauréat. En attendant, L’Éclaireur vous fait vivre le 76e Festival de Cannes de l’intérieur, avec ses journalistes présents sur place.
