L’exposition Chroniques du Gévaudan à Aurillac transporte les visiteurs à l’époque de l’apparition de la Bête, en attendant la sortie d’une bande-dessinée.
250 ans après la naissance du mythe de la Bête du Gévaudan, la créature mystérieuse ne cesse de passionner les créateurs. Les auteurs et dessinateurs Christophe Chaumette et Josepe consacrent au monstre l’exposition Chroniques du Gévaudan, fruit de plus de dix ans de recherche, à Aurillac. Jusqu’au 8 avril, l’exposition immersive plonge les visiteurs avec des objets de l’époque dans les mille jours de terreur où la Bête fut désignée coupable d’une centaine d’agressions sur des humains, entre 1764 et 1767. Illustrant l’exposition, les nombreux dessins de Josepe donneront lieu à une bande-dessinée, Naissance de la Bête, à paraître prochainement et premier volet d’une trilogie. Fasciné par le mythe, l’auteur Christophe Chaumette est notamment allé à la rencontre des descendants des victimes, jusqu’à dormir dans la forêt pour se plonger dans cette période trouble.
Un mythe de l’imaginaire français
Aujourd’hui département de la Lozère, le Gévaudan est le théâtre de sanglantes agressions au XVIIIème siècle. En juin 1764, la découverte du corps mutilé d’une adolescente de 14 ans, Jeanne Boulet, lance les premières rumeurs sur l’existence d’une bête sanguinaire qui sera rendue coupable d’une centaine d’attaques. Le fait-divers passionne la France, bien aidée par une presse de l’époque qui se saisit de l’affaire et publie les informations sous forme de feuilleton. La psychose entraîne l’exécution d’une centaine de loups dans la région, dont une dernière en 1764 qui semble avoir mis fin aux agressions mortelles. Le mystère qui entoure la légende de la Bête du Gévaudan est aujourd’hui encore source d’inspiration et de fantasmes. Le mythe a entraîné la publications de centaines d’essais et de romans, ainsi que plusieurs films, dont Le Pacte des Loups de Christophe Gans, en 2001.
Développé par des étudiants de l’école Pôle 3D, le jeu-vidéo Gévaudan 1851 imagine le retour de la Bête, sous forme d’enquête interactive. Il était nommé au prix du meilleur jeu étudiant, à la dernière cérémonie des Pégases.