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L’ONG Amnesty International va mettre en vente des NFT pour défendre le droit à l’avortement

22 février 2023
Par Kesso Diallo
Créés par l'artiste Lucyle Massu, les 10 000 NFT seront mis en vente en avril.
Créés par l'artiste Lucyle Massu, les 10 000 NFT seront mis en vente en avril. ©christianthiel.net / Shutterstock

Inaugurés à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes en mars, ces 10 000 jetons numériques seront mis en vente par Amnesty International en avril.

En juin dernier, la Cour suprême a annulé le droit à l’avortement aux États-Unis, permettant aux États d’interdire les interruptions volontaires de grossesse. C’est dans ce contexte que la branche belge de l’ONG Amnesty International a annoncé la mise en vente de 10 000 NFT pour « défendre et promouvoir le droit à l’avortement en Belgique et dans le monde ».

Le projet, baptisé HU.R.R.A (Human Rights = Right to Abortion), sera officiellement inauguré dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. « Ce projet innovant a l’ambition d’allier défense des droits humains, particulièrement en rappelant les violentes attaques que subit le droit à l’avortement ; promotion d’une démarche artistique authentique proposée par une jeune artiste prometteuse ; et proposition porteuse de sens à destination de la communauté NFT », a expliqué Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Représenter les personnes susceptibles de tomber enceintes

Les jetons numériques ont été créés par l’artiste Lucyle Massu, récemment diplômée de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre. « En tant que femme, artiste et militante féministe, j’essaie de lutter au quotidien en faveur des droits des femmes et des minorités de genre, ce qui inclut le droit à l’avortement », a-t-elle déclaré, ajoutant que « l’accès à des avortements sûrs et légaux est crucial pour la justice de genre ».

Les NFT ont ainsi été créés pour rappeler que les personnes souhaitant avorter ont le droit de prendre leurs propres décisions concernant leur corps et leur santé, « représentant dans toute leur diversité des personnes susceptibles de tomber enceintes » et ce, indépendamment de leur race, langue, âge ou encore identité de genre. « Par ailleurs, des symboles et slogans marquants de la lutte pour le droit à l’avortement, de même que le logo d’Amnesty International se retrouveront sur certains NFT », a également fait savoir Philippe Hensmans. Les jetons numériques seront mis en vente en avril, mais certains sont déjà visibles sur le site dédié au projet. D’autres éléments y seront ajoutés d’ici au lancement des ventes.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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