Films, séries, albums, spectacles, mangas, comics… Chaque mois, des centaines d’œuvres sont diffusées dans les salles obscures, sur les plateformes ou dans les librairies. Face à cette offre colossale, le choix est difficile. La rédaction de L’Éclaireur vous dévoile ses meilleures trouvailles du mois de février.
Celles qui nous parlent d’amour
Aime-moi si tu peux de Fary (Théâtre de la Renaissance, Paris)
Avec Aime-moi si tu peux, Fary est de retour dans un nouveau spectacle, trois ans après Hexagone. Pour l’occasion, l’humoriste a investi le Théâtre de la Renaissance, à Paris, et s’amuse à développer durant 1h30 sa théorie sur l’amour, mais aussi ses failles. Un stand-up hilarant en forme de thérapie de couple, à découvrir à deux… ou pas.
DNK d’Aya Nakamura
La reine du R’n’B français a signé son retour dans les bacs avec DNK. Dans ce nouvel album dansant, inspiré de sonorités zouk et de beats afro, la chanteuse règle ses comptes en musique tout en explorant la thématique de l’amour, entre tristesse et pudeur. Dans ce quatrième opus, Aya Nakamura se livre de façon inédite tout en nous offrant des tubes entêtants comme Baby, Tous les Jours, ou T’as Peur – où l’amour d’un couple qui se déchire sert de fil conducteur.
Et si on s’aimait ? de Maria Iasci (À la folie Théâtre, Paris)
Et si on parlait vraiment d’amour ? C’est ce que propose la pièce de théâtre mise en scène par Marie Iasci à La folie Théâtre, à Paris. Dans cette pièce poétique et pleine d’humour, les six comédiens incarnent tour à tour 28 personnages en quête d’amour. Orchestré comme un huis clos, Et si on s’aimait ? prend pour toile de fond la fameuse rencontre amoureuse pour mieux explorer toutes les possibilités dans une pièce originale et créative.
Celles qui nous retournent le cerveau
The Last of Us de Neil Druckmann et Craig Mazin (Prime Video)
Adaptation remarquable du jeu vidéo éponyme, The Last of Us, écrite par Neil Druckmann, président du studio créateur du titre, et Craig Mazin, génie derrière la minisérie Chernobyl, brille de mille feux depuis ses débuts. Au-delà de nos espoirs les plus fous, le duo constitué par Pedro Pascal et la jeune Bella Ramsey fait preuve d’un talent incroyable au service de personnages que l’on ne connaissait jusqu’alors que sous forme de polygones.
Les moyens généreux accordés par HBO à la série lui permettent aussi des séquences impressionnantes, souvent effrayantes, sans toutefois oublier l’émotion, notamment avec le fabuleux épisode 3. La plus grande réussite de cette pourtant énième apocalypse zombiesque, reste d’avoir su relever un double enjeu : surprendre les amateurs du jeu, sans oublier de proposer une série intrinsèquement passionnante pour les nouveaux venus dans cet univers. Intelligent et immanquable.
Made in Korea de Jeremy Holt et Gegê Schall (Panini Comics)
Made in Korea fait partie de ces BD qui nous font réfléchir un long moment. Le comics nous plonge dans un monde où des enfants robots sont construits et assemblés en Corée puis revendus dans le monde entier à de riches familles. Bill et Suellynn adoptent une petite fille de 9 ans (sans savoir qu’il s’agit en réalité d’un modèle expérimental).
L’histoire de cette IA en quête d’identité nous interroge sur la parentalité, l’adoption, l’adolescence ou encore notre rapport aux robots. Les intelligences artificielles peuvent-elles penser librement ? Peuvent-elles avoir des rêves, intégrer une famille et vivre comme des humains ? Peut-on développer des sentiments pour ces dernières ? Une chose est sûre : vous penserez encore à cette BD captivante longtemps après avoir tourné la dernière page.
Knock at the Cabin de M. Night Shyamalan
Knock at the Cabin est à l’affiche depuis le 1er février 2023. Dans ce long-métrage, le cinéaste M. Night Shymalan est parvenu à construire un thriller apocalyptique sous la forme d’un huis clos psychologique. Un défi inédit dont seul le réalisateur a le secret, porté par Jonathan Groff et Dave Bautista.
Celles qui nous font du bien
Shrinking de Bill Lawrence, Jason Segel et Brett Goldstein (Apple TV+)
Neuf ans après la fin de How I Met Your Mother, Jason Segel revient sur le petit écran avec une série aussi drôle qu’émouvante. Exit Marshall Eriksen, place à Jimmy Laird, un psychologue qui a perdu sa femme et traverse une difficile période de deuil. Un jour, il décide de se reprendre en main et de changer sa manière de travailler. Il commence à dire à ses patients ce qu’il pense vraiment d’eux, et les entraîne dans des thérapies peu conventionnelles.
Des difficultés à gérer la colère ? « Défoulez-vous en faisant du MMA ». Des problèmes de couple ? « Quittez votre mari, de toute façon, il est ignoble. » Son mentor, incarné par Harrison Ford, assiste à ce spectacle chaotique, mais accepte de le soutenir et de l’aider à remonter la pente. Le show d’Apple TV+ sera votre meilleur allié pour affronter un dimanche pluvieux, et il vous fera passer par toutes les émotions.
La Famille Asada de Ryōta Nakano
Ce film est une pépite. Sans surprise, il nous raconte l’histoire de la famille Asada : Akira (le père), Junko (la mère), Yukihiro (le grand frère) et Masashi (le petit frère). Les enfants grandissent et le cadet s’accroche à son objectif : devenir photographe.
Il embarque sa famille dans une série de photos étonnante, où il capture les rêves de chaque membre. Pompier, pilote de formule 1, épouse de yakuza, rockstar… Son travail va les rapprocher et les embarquer dans des situations improbables. On rit, on pleure (beaucoup) et on en ressort avec un immense sourire aux lèvres et l’envie de faire un énorme repas familial (si si, c’est possible).
The Fabelmans de Steven Spielberg
Il a fallu plus de 20 ans à Steven Spielberg pour mettre sur pied l’hommage au cinéma dont il rêvait. Avec The Fabelmans, le réalisateur américain livre un hommage au septième-art et raconte de façon autobiographique son histoire d’amour avec le grand écran. Du grand Spielberg, où l’on retrouve aussi toutes les références qui ont infusé son univers, entre sensibilité, humour et spectacle.
Caroline Polachek – Desire I Want To Turn Into You
Ex-moitié du duo d’indie américain Chairlift, Caroline Polachek signe avec ce deuxième opus solo le premier grand album pop de 2023. La New-Yorkaise propose une pop expérimentale, mais jamais élististe, portée par le charisme et les mélodies entêtantes de son interprète. Ici, on continue de chanter les multiples visages de l’amour, avec notamment la participation des chanteuses Dido et Grimes sur Fly to You. Un album intense et suffisamment dense pour qu’on puisse y revenir toute l’année.
Celle qui est en bonus (et un coup de cœur)
Santini de Julien Santini
Quand il ne joue pas son spectacle au Théâtre des loges, Julien Santini fait le tour des comedy club parisiens. L’Éclaireur l’a découvert entre les murs du Joke. Que ce soit durant ses 15 minutes de passage ou durant la totalité de son spectacle – sobrement intitulé Santini – l’humoriste déploie une énergie communicative et un univers absurde hilarant, que l’on vous recommande chaudement.