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5 raisons pour lesquelles l’intro de la série The Last Of Us est meilleure que celle du jeu

18 janvier 2023
Par Vincent Oms
5 raisons pour lesquelles l'intro de la série The Last Of Us est meilleure que celle du jeu
©HBO

Si les fans irréductibles du jeu original critiquent le show HBO, l’accueil plus que favorable de celui-ci ne laisse pas de place au doute.

Lors de l’annonce du casting de la série The Last Of Us, la jeune Bella Ramsey n’avait pas fait l’unanimité. Pourtant, elle se montre absolument parfaite dans le rôle d’Ellie, avec un mélange de force et de fragilité rentrée, d’insouciance et d’étonnante maturité. Les spectateurs ne semblent pas s’y être trompé, tout comme les critiques avant eux, la série effectuant le meilleur démarrage de la chaîne derrière House Of The Dragon, avec 4,7 millions de spectateurs.

Par ailleurs, afin de s’installer comme une série à part entière, la production assurée par Craig Mazin (Chernobyl) et le coprésident de Naughty Dog, Neil Druckmann, a opéré quelques modifications. Celles-ci rendent, à notre humble avis, l’introduction de la série encore meilleure que celle du jeu. Attention, GROS spoilers possibles.

1 Un contexte plus riche

Dès son introduction, la série débute sur un show TV de la fin des années 1960 où un plateau de scientifiques et un animateur porté sur l’humour évoquent les risques d’une pandémie. La façon dont l’un de ses intervenants décrit le fonctionnement du champignon Cordyceps est aussi terrifiante que parfaite pour expliquer la menace principale du jeu et de la série. Un élément qui renforce l’aspect narratif, cruellement absent du jeu puisque chaque joueur connaissait déjà les enjeux du scénario.

©HBO

2 La fille de Joel

La jeune Nico Parker crève l’écran dès les premières minutes. Habituée à côtoyer des stars depuis ses premières apparitions, au cinéma avec Hugh Jackman dans Reminiscence (2021) ou à la télévision dans la série The Third Day avec Jude Law, elle incarne mieux encore que son alter ego de polygones une fille débrouillarde, autonome et touchante. Connaître par avance le destin de Sarah, la fille de Joel, lorsqu’on a joué à The Last Of Us, fait de cette prestation un véritable crève-cœur, rendant sa performance plus dévastatrice encore.

3 Pandémie subtile

Est-ce que certains éléments introduits dans la série et absents du jeu vidéo sont liés à la pandémie de Covid-19 ? Neil Druckmann y avait fait allusion dans une interview récente, arguant qu’aujourd’hui les spectateurs sont plus familiers de ces événements. Reportages télévisés en fond sonore lointain, camarade de classe qui tousse et dont la main tremble légèrement, sirènes de police de plus en plus présentes… Jusqu’à une scène en hors-champ terrifiante montrant la première transformation, de façon invisible pour la jeune Sarah.

4 Du grand spectacle

Sur ce point, encore deux idées permettent d’arriver à ce résultat. D’abord des impossibilités techniques sur le jeu vidéo, sorti, on le rappelle, sur une PlayStation 3 en fin de carrière en 2013. Ensuite, les nécessités de donner plus d’ampleur à l’écran au show HBO ambitieux, dont on imagine un budget conséquent. Le meilleur exemple apparaît dans la fuite de Joel, Tommy et Sarah. À l’origine, leur course contre-la-montre en voiture se terminait au centre-ville, par un choc avec un autre véhicule. Dans la série, c’est le crash d’un avion de ligne qui emporte les trois malheureux dans le souffle de son explosion. Sur le sens et la suite, rien ne change, on en prend juste plein les yeux.

©HBO

5 Le jeu de Pedro Pascal

C’est sans doute le point sur lequel joueurs irréductibles et spectateurs conquis ne s’entendront pas : oui, Pedro Pascal campe un Joel Miller bien plus convaincant que dans le titre original de Naughty Dog. Dans son rôle de charpentier simple et brut de décoffrage, dans sa façon de garder son calme même dans les pires situations, mais surtout lorsqu’il s’effondre face au plus grand drame de toute sa vie. Difficile de retenir ses larmes face à telle détresse, plus encore que dans la version vidéoludique. Et quitte à se justifier d’avance, c’est l’avis émanant d’une personne ayant bouclé trois fois l’aventure originale, toujours avec la même émotion…

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Article rédigé par
Vincent Oms
Vincent Oms
Journaliste