Le cinéaste français est décédé ce 16 février à l’âge de 91 ans. Retour sur une carrière en trois points, entre Nouvelle Vague et littérature.
Michel Deville, célèbre cinéaste et scénariste Français, s’est éteint à l’âge de 91 ans, le 16 février 2023. De Ce soir ou jamais (1961) à Un fil à la Patte (2005), son dernier film, en passant par Péril en la demeure (1985), le cinéaste aura marqué l’histoire du cinéma, et celui de la Nouvelle Vague. À l’occasion de sa disparition, L’Eclaireur revient sur trois choses à connaître sur le prolifique artiste.
Un contemporain de la Nouvelle Vague
Passionné par les caméras depuis son plus jeune âge, Michel Deville rencontre le cinéaste Henri Decoin lorsque celui-ci vient acheter des pots de fleur chez son père. Il devient ensuite son assistant sur douze films dans les années 1950, avant de signer sa première réalisation, Ce soir ou jamais, en 1961. Proche d’Eric Rohmer, Michel Deville se démarque de la Nouvelle Vague par son style virtuose et original. Après plusieurs comédies comme Adorable Menteuse en 1962, il réalise Benjamin ou les Mémoires d’un puceau en 1968, son premier succès. Inspiré par Marivaux, son cinéma est traversé par l’étude de la relation homme-femme et des mensonges qu’elle peut entraîner.
Une carrière marquée par des femmes
Catherine Deneuve, Romy Schneider, Miou-Miou, Nicole Garcia… Toutes ces actrices sont un jour passées devant la caméra de Michel Deville. Le cinéaste offre même en 1970 à Brigitte Bardot un de ses derniers rôles au cinéma dans L’Ours et la Poupée, avec Jean-Pierre Cassel. Derrière la caméra, Michel Deville s’entoure de la monteuse, dialoguiste et coscénariste Nina Companeez avec laquelle il signera douze films. À partir des années 1980, son épouse Rosalinde Damamme écrit et produit la plupart de ses films. C’est lors de cette décennie que l’auteur remporte le César du meilleur réalisateur en 1986, pour le film Péril en la Demeure.
Un passionné de littérature
Anciennement étudiant en littérature à la Sorbonne, Michel Deville n’a jamais caché son amour pour Marivaux et la poésie. La plupart de ses films sont des adaptations des livres qu’il apprécie comme La Lectrice (1988) avec Miou-Miou ou encore La Maladie de Sachs avec Albert Dupontel en 1999. Michel Deville est également l’auteur de plusieurs recueils de poésie dont le style rappelle celui de Raymond Queneau et de Jacques Prévert.