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Des drones surveillent la biodiversité en collectant de l’ADN sur des arbres

20 janvier 2023
Par Marion Piasecki
Des drones surveillent la biodiversité en collectant de l'ADN sur des arbres
©ETH Zurich

Des chercheurs suisses veulent s’aider de drones pour obtenir ces informations dans des lieux difficilement accessibles.

L’usage des drones se diversifie de plus en plus ces dernières années, que ce soit pour livrer des colis et des médicaments, créer des spectacles lumineux ou encore pour pêcher. Des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Zurich les ont cette fois-ci utilisés dans le cadre d’une étude publiée dans Science Robotics cette semaine. Le but : analyser la biodiversité à des endroits habituellement hors de portée pour les humains.

Collecter dans des lieux inaccessibles

Comme le rappellent les auteurs de l’étude, les drones sont déjà utilisés pour observer des animaux sauvages et peuvent être adaptés pour récupérer de l’ADN environnemental. Aussi appelé eADN, c’est une technique récente qui permet de savoir si des animaux sont présents dans un lieu en repérant des traces d’ADN sur leur environnement, par exemple sur une branche d’arbre. Jusqu’à présent, récolter des échantillons n’était possible que par des humains, ce qui créait des limites en termes de lieux. Il est par exemple difficile, voir impossible, de collecter manuellement de l’eADN au sommet d’un arbre dans une forêt. C’est là que les drones peuvent se montrer utiles.

Un design particulier

Les branches d’arbres sont des surfaces difficiles à appréhender pour les robots et les drones. En effet, leur diamètre, leur rigidité et leur fragilité sont très variables. C’est pourquoi le drone conçu par ces chercheurs a une apparence particulière : sa moitié inférieure est composée d’une cage protectrice dotée de capteurs de force et des bandes adhésives de collecte d’eADN.

Les analyses ont révélé la présence de 21 espèces dans leur zone de recherche. Principalement des insectes, mais aussi des mammifères, des oiseaux et des amphibiens. Les chercheurs admettent cependant que le dernier jour de collecte n’avait pas été fructueux à cause de la pluie qui était tombée juste avant. La prochaine étape pour eux sera donc de tester ces drones avec des conditions météorologiques différentes ainsi que d’autres arbres.

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Article rédigé par
Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste
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