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Pour la première fois en Europe, un drone a transporté des tissus humains

25 août 2022
Par Marion Piasecki
Pour la première fois en Europe, un drone a transporté des tissus humains
©Helicus

Une innovation qui permettrait d’acheminer des tissus humains plus rapidement en laboratoire d’analyses.

Les sites d’e-commerce ne sont pas les seuls à penser aux drones comme potentiel véhicule de livraison, les hôpitaux y songent aussi pour des colis très particuliers : des échantillons de tissus humains à faire analyser. Mardi, des premiers vols tests de ce type ont eu lieu en Belgique.

Un gain de temps significatif

Les vols tests, organisés par l’entreprise flamande Helicus, ont transporté des échantillons de tissus humains potentiellement cancéreux d’un hôpital à un laboratoire d’analyse situé à 800 mètres en quatre minutes. Le temps passé entre la biopsie et l’analyse doit être le plus court possible. La pathologiste du laboratoire GZA Sabine Leclercq a ainsi expliqué à BFM : « Lors de l’ablation d’une tumeur, le chirurgien essaie d’épargner le plus possible les tissus environnants, mais pour s’assurer que la tumeur a été complètement retirée, des échantillons sont envoyés au laboratoire pendant la procédure » et les résultats « doivent tomber dans les trente minutes. » Ce contre-la-montre explique le potentiel évident du transport en drone dans ce domaine, puisqu’il permettra de survoler les embouteillages et de gagner un temps précieux.

À quand une réglementation en Europe ?

Pour l’instant, Helicus est la seule entreprise en Europe à avoir obtenu l’autorisation d’organiser des vols de drones à but médical, en survolant une ville et en étant hors du champ de vision du pilote. La généralisation de ce type de missions dépendra de la nouvelle réglementation qui est attendue pour 2023. L’entreprise espère ainsi pouvoir faire des vols réguliers à but médical d’ici 2024.

Par la suite, Helicus a des ambitions plus importantes : au-delà du transport d’échantillons, se charger également des poches de sang ou des organes pour des transplantations. Un défi de taille, puisqu’ils nécessitent d’être maintenus à une certaine température. Selon le PDG de l’entreprise, il faudra plusieurs années d’études et de développement pour faire de telles missions.

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Marion Piasecki
Marion Piasecki
Journaliste
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