La gamification s’invite partout, y compris dans notre sommeil. Une initiative promet à toute personne qui respectera une certaine routine de repos chaque nuit d’engranger des NFT.
Plus de 30 000 personnes sont actuellement sur liste d’attente pour intégrer Sleepagotchi. chaque jour, quelques personnes seulement sont invitées à intégrer à la version Alpha de ce nouvel acteur de la gamification de la santé. On connaît déjà les applications qui récompensent – d’une manière ou d’une autre – les personnes qui font plus de 10 000 pas par jour, renseignent leur niveau d’hydratation heure par heure, se lancent dans un défi running sur un mois ou encore font de la méditation quotidiennement. Sleepagotchi, lui, veut faire de votre sommeil un jeu.
Il « récompense les utilisateurs qui maintiennent un horaire de sommeil cohérent avec des NFT et des tokens (jetons) cryptographiques », peut-on lire sur le site dédié au projet. L’application est uniquement disponible en combinaison de l’application Santé d’Apple. Il faut donc posséder un iPhone (une version Android est en préparation). Il est possible d’utiliser différents trackers pour mesurer la qualité de son sommeil. Apple Watch, Fitbit, bague Oura… tout produit compatible avec Santé est valide. Mais l’utilisateur a aussi le choix de se passer d’un appareil connecté. Il suffit alors d’utiliser le mode « Sommeil » de son iPhone. Néanmoins, les récompenses seront légèrement plus basses.
NFT, metaverse et moutons virtuels
Concrètement, Sleepagotchi est une app qui va offrir un NFT chaque matin au membre inscrit. Et même deux si son sommeil a été de très bonne qualité. Pour évaluer cela, l’utilisateur entre son heure de coucher et son heure de réveil visées. Plus il sera proche de l’objectif, plus il aura de points. La durée totale du repos et la régularité entrent aussi en ligne de compte pour l’attribution des NFT. À date, plus de 2 millions d’heures de sommeil ont déjà été enregistrées via l’application.
Que faire de ces tokens non fongibles ? Sleepagotchi se présente un peu comme un ersatz de metaverse puisqu’à l’inscription, le nouveau membre est invité à recréer sa chambre dans l’application. Ou du moins à se créer une chambre virtuelle avec lit, tapis, papier peint et mobilier divers et varié. C’est ce que les inventeurs de Sleepagotchi appellent la MetaRoom. Chaque objet, avatar compris, est considéré comme un NFT. Il faudra donc cumuler des jetons pour pouvoir changer le mobilier de sa chambre et échanger ses biens avec d’autres membres de la communauté.
Attention : tous les objets n’ont pas les mêmes caractéristiques ni les mêmes niveaux de pouvoir (comme des pièces de valeurs différentes dans un jeu vidéo par exemple) ! Les NFT les plus rares et les plus puissants permettront, in fine, d’accéder au graal, c’est-à-dire récupérer davantage de tokens SHEEP (« mouton » en anglais). Et de grimper dans le classement du jeu.
Des étudiants de la Harvard Business School derrière le projet
Se présentant comme un acteur du futur Web3, Sleepagotchi a été imaginé par deux étudiants de la Harvard Business School, à Boston aux États-Unis. Anton Kraminkin et Alex Karatkou ont participé au programme Field d’apprentissage par la pratique et ont créé leur application à cette occasion.
Leur but, avec ce système de jeu, est d’inciter les membres à se créer une véritable « routine sommeil » qui sera bénéfique à leur santé. Se coucher tous les soirs à la même heure, viser un minimum d’heures de repos par nuit… autant de bonnes habitudes à adopter. Qu’il y ait des NFT à la clé ou non.