Les humains arrivent-ils à deviner les intentions des robots ? C’est ce qu’ont voulu voir des chercheurs de l’Université de Hull, en Angleterre. Une question qui a son importance alors que les robots pourraient prendre une place de plus en plus importante dans nos vies.
« Le regard humain — mais pas robotique — facilite la prédiction d’une action », affirme cette étude anglaise publiée dans iScience. Ce type d’étude sur les interactions entre humains et robots pourra se montrer utile dans de nombreux projets, en particulier quand il s’agit de coopération et de normes de sécurité.
Humains, robots humanoïdes, robots non-humanoïdes, quelles différences ?
Les chercheurs ont travaillé sur les interactions entre humains, entre humains et robots humanoïdes, et entre humains et robots non-humanoïdes pour jauger la capacité à deviner une action future et en particulier la vitesse de jugement. Comme l’indique le titre de l’étude, nous avons plus de facilité à deviner une future action chez un autre être humain que chez un robot grâce au regard. Quelque chose qui peut se vérifier dans la vie de tous les jours, comme l’explique le Dr Emmanuele Tidoni, professeur de psychologie et principal auteur : « Par exemple, si vous êtes au restaurant, vous pouvez facilement deviner si le serveur est prêt à prendre votre commande en vérifiant où il regarde. »
À noter que cela ne marche que pour le regard humain. Le regard d’un robot humanoïde, à l’heure actuelle, n’aide pas à la prédiction d’une action.
Développer un langage corporel pour les robots
« Étudier comment les gens interprètent des actions exécutées par une machine est crucial pour améliorer les futures interactions entre humains et robots, ajoute le Dr. Tidoni. Nos résultats suggèrent que les gens pourraient bénéficier d’informations supplémentaires pour comprendre quelle actions les robots sont en train de faire. »
Il faut ainsi que les robots apprennent à faire une action efficacement tout en étant facile à interpréter pour un être humain. Cela sera d’autant plus important pour des véhicules autonomes ou des robots humanoïdes servant d’assistants personnels. En effet, quand humains et robots ne se comprennent pas, cela peut mener à des accidents comme ce robot joueur d’échecs qui a brisé le doigt de son adversaire âgé de sept ans le mois dernier.